Charlotte Saumaise de Chazan, comtesse DE BREGY
LES LETTRES ET POÉSIES DE MADAME LA COMTESSE DE B.
A Leyde, chez Antoine Du Val, près de l’Académie, 1666. [Leyde, Daniel Elzévier ? ou Bruxelles, François Foppens ?].
1 volume in-12 (140 x 80 mm – Hauteur des marges : 129 mm) de 119 pages y compris le feuillet de titre et les 2 pages d’avis au lecteur.
Reliure plein vélin à coutures apparentes (reliure hollandaise de l’époque). Titre au dos partiellement effacé. Quelques traces à la reliure sans gravité. Reliure très bien conservée. Intérieur frais malgré des feuillets légèrement brunis ou avec des rousseurs. Petit défaut d’impression à la page 103 et une petite déchirure sans manque à un feuillet.

UNE DES PREMIÈRES ÉDITIONS.
Voici ce que contient ce petit ouvrage. Il s’ouvre par un Avis au lecteur : « Si l’on vous donne souvent des ouvrages faits par des hommes, ce n’est pas que les Dames ne soient capables d’en faire ; mais c’est que cet aimable sexe a tant de sortes de divertissements, qu’il a peine à s’y occuper. Ce recueil cependant fait voir qu’il sait employer quelquefois assez agréable quelques heures à écrire des lettres. La poésie ne lui est pas même inconnue, les élégies et les stances qui suivent ces lettres, sont des preuves que les dames excellent bien souvent dans cet art. Je souhaiterais avoir un peu plus grand nombre de pièces de celle dont je vous donne ce petit recueil, je ne dirai pas son nom, parce que le portrait qu’elle fait d’abord de soi-même, la fera assez connaitre à ceux qui ont pratiqué tant soit peu la Cour de France. » On trouve à la suite le portrait de Madame la Comtesse de B… fait par elle-même (pages 5 à 14), puis s’ensuivent 44 lettres adressées à diverses personnes de la Cour (la reine mère, la comtesse de Soissons, madame de Longueville, la duchesse de Lédiguières, l’abbé Bourdelot, madame de Sully, madame la Maréchale de La Melleraye, la Reine (Christine) de Suède, Monsieur Le Tellier, la Reine mère d’Angleterre, etc. (certains destinataires n’étant désignés que par des initiales). On trouve ensuite une Relation d’un voyage de Saint Cloud (pages 84 à 92), une épître de Benserade à Madame de Bregy, des stances, des sonnets, des Questions d’amour, un Dialogue amoureux, et enfin une élégie.
Ce recueil est l’œuvre de Charlotte Saumaise de Chazan, comtesse de Brégy (1619-1693), presque qu’exacte contemporaine de la marquise de Sévigné, et qui était la nièce du savant Claude Saumaise. « Elle était belle femme et faisait profession de l’être » dit Mme de Motteville. Elle était femme de chambre de la Reine, mère de Louis XIV, dont sa mère avant elle, l’avait été également. Charlotte Saumaise avait épousé Léonor de Flexelles, comte de Brégy, lieutenant des armées du Roi.
Edme de Sauvigny écrit dans son Parnasse des Dames : « Madame de Brégy, aussi célèbre par sa beauté que par son esprit, était née avec le talent de la poésie (…) mais elle préféra la vie agitée de la Cour au commerce des Muses. Devenue Dame d’Honneur de la Reine-Mère de Louis XIV, elle chercha toutes les occasions de se rendre utile aux Gens de Lettres, pour lesquels son amitié ne se démentit jamais. Elle entretenait un commerce de lettres avec la Reine Anne d’Autriche, la Reine d’Angleterre, la Reine de Suède, la Reine-Mère, Monsieur frère du Roi, Madame, Madame la Duchesse de Longueville, & les beaux esprits les plus célèbres. (…) Louis Le Grand l’honora d’une estime particulière, & l’engagea quelquefois à faire des vers, auxquels il faisait répondre par Quinault. »
On lit dans son portrait peint par elle-même placé en tête de ce recueil : « Je ne suis point dévote mais toute ma vie j’ai eu la passion de le devenir, & ne m’en pouvant donner davantage, j’attends le reste. » Ce petit portrait dénote tout au long un bel esprit et plein de délicatesse.
Le cabinet des livres du château de Chantilly possède un exemplaire des Lettres et Poésies de Madame la comtesse de Brégy, à Leyde, chez Jean Sambix (Daniel Elzévier), 1668, en 120 pages (exemplaire relié par Trautz-Bauzonnet aux armes du Duc d’Aumale).
Il existe une édition en 115 pages d’après certaines bibliographies et une édition dont le titre est « Œuvres galantes de Madame la comtesse de Brégy ». Nous ne savons pas déterminer avec certitude quelle édition est la première. Toutes ces éditions anciennes sont cependant fort rares.
Références : Gay, Bibliographie des ouvrages à l’amour, aux femmes et au mariage, tome III, colonne 548. Charles Pieters dans ses Annales de l’imprimerie elzévirienne indique sous le n°44 (page 386) une édition en 115 pages petit in-12, à la même adresse. Il indique également que l’ouvrage qui porte le titre « Œuvres galantes etc. » est le même livre au titre près. Pieters attribue toutes ses impressions à François Foppens de Bruxelles, qui changeait seulement le titre de ses éditions. Le nombre de pages est pourtant ici différent. Renouard indique quant à lui les Elzéviers. Bérard dans son Essai bibliographique sur les éditions des Elzéviers indique concernant l’édition en 115 pages : « Volume peu intéressant, médiocrement imprimé, mais fort rare. »
BEL EXEMPLAIRE, TRÈS PUR, DANS SON VÉLIN D’ÉPOQUE, PARFAITEMENT CONSERVÉ.
VENDU
LES LETTRES ET POÉSIES DE MADAME LA COMTESSE DE B.
A Leyde, chez Antoine Du Val, près de l’Académie, 1666. [Leyde, Daniel Elzévier ? ou Bruxelles, François Foppens ?].
1 volume in-12 (140 x 80 mm – Hauteur des marges : 129 mm) de 119 pages y compris le feuillet de titre et les 2 pages d’avis au lecteur.
Reliure plein vélin à coutures apparentes (reliure hollandaise de l’époque). Titre au dos partiellement effacé. Quelques traces à la reliure sans gravité. Reliure très bien conservée. Intérieur frais malgré des feuillets légèrement brunis ou avec des rousseurs. Petit défaut d’impression à la page 103 et une petite déchirure sans manque à un feuillet.

UNE DES PREMIÈRES ÉDITIONS.
Voici ce que contient ce petit ouvrage. Il s’ouvre par un Avis au lecteur : « Si l’on vous donne souvent des ouvrages faits par des hommes, ce n’est pas que les Dames ne soient capables d’en faire ; mais c’est que cet aimable sexe a tant de sortes de divertissements, qu’il a peine à s’y occuper. Ce recueil cependant fait voir qu’il sait employer quelquefois assez agréable quelques heures à écrire des lettres. La poésie ne lui est pas même inconnue, les élégies et les stances qui suivent ces lettres, sont des preuves que les dames excellent bien souvent dans cet art. Je souhaiterais avoir un peu plus grand nombre de pièces de celle dont je vous donne ce petit recueil, je ne dirai pas son nom, parce que le portrait qu’elle fait d’abord de soi-même, la fera assez connaitre à ceux qui ont pratiqué tant soit peu la Cour de France. » On trouve à la suite le portrait de Madame la Comtesse de B… fait par elle-même (pages 5 à 14), puis s’ensuivent 44 lettres adressées à diverses personnes de la Cour (la reine mère, la comtesse de Soissons, madame de Longueville, la duchesse de Lédiguières, l’abbé Bourdelot, madame de Sully, madame la Maréchale de La Melleraye, la Reine (Christine) de Suède, Monsieur Le Tellier, la Reine mère d’Angleterre, etc. (certains destinataires n’étant désignés que par des initiales). On trouve ensuite une Relation d’un voyage de Saint Cloud (pages 84 à 92), une épître de Benserade à Madame de Bregy, des stances, des sonnets, des Questions d’amour, un Dialogue amoureux, et enfin une élégie.
Ce recueil est l’œuvre de Charlotte Saumaise de Chazan, comtesse de Brégy (1619-1693), presque qu’exacte contemporaine de la marquise de Sévigné, et qui était la nièce du savant Claude Saumaise. « Elle était belle femme et faisait profession de l’être » dit Mme de Motteville. Elle était femme de chambre de la Reine, mère de Louis XIV, dont sa mère avant elle, l’avait été également. Charlotte Saumaise avait épousé Léonor de Flexelles, comte de Brégy, lieutenant des armées du Roi.
Edme de Sauvigny écrit dans son Parnasse des Dames : « Madame de Brégy, aussi célèbre par sa beauté que par son esprit, était née avec le talent de la poésie (…) mais elle préféra la vie agitée de la Cour au commerce des Muses. Devenue Dame d’Honneur de la Reine-Mère de Louis XIV, elle chercha toutes les occasions de se rendre utile aux Gens de Lettres, pour lesquels son amitié ne se démentit jamais. Elle entretenait un commerce de lettres avec la Reine Anne d’Autriche, la Reine d’Angleterre, la Reine de Suède, la Reine-Mère, Monsieur frère du Roi, Madame, Madame la Duchesse de Longueville, & les beaux esprits les plus célèbres. (…) Louis Le Grand l’honora d’une estime particulière, & l’engagea quelquefois à faire des vers, auxquels il faisait répondre par Quinault. »
On lit dans son portrait peint par elle-même placé en tête de ce recueil : « Je ne suis point dévote mais toute ma vie j’ai eu la passion de le devenir, & ne m’en pouvant donner davantage, j’attends le reste. » Ce petit portrait dénote tout au long un bel esprit et plein de délicatesse.
Le cabinet des livres du château de Chantilly possède un exemplaire des Lettres et Poésies de Madame la comtesse de Brégy, à Leyde, chez Jean Sambix (Daniel Elzévier), 1668, en 120 pages (exemplaire relié par Trautz-Bauzonnet aux armes du Duc d’Aumale).
Il existe une édition en 115 pages d’après certaines bibliographies et une édition dont le titre est « Œuvres galantes de Madame la comtesse de Brégy ». Nous ne savons pas déterminer avec certitude quelle édition est la première. Toutes ces éditions anciennes sont cependant fort rares.
Références : Gay, Bibliographie des ouvrages à l’amour, aux femmes et au mariage, tome III, colonne 548. Charles Pieters dans ses Annales de l’imprimerie elzévirienne indique sous le n°44 (page 386) une édition en 115 pages petit in-12, à la même adresse. Il indique également que l’ouvrage qui porte le titre « Œuvres galantes etc. » est le même livre au titre près. Pieters attribue toutes ses impressions à François Foppens de Bruxelles, qui changeait seulement le titre de ses éditions. Le nombre de pages est pourtant ici différent. Renouard indique quant à lui les Elzéviers. Bérard dans son Essai bibliographique sur les éditions des Elzéviers indique concernant l’édition en 115 pages : « Volume peu intéressant, médiocrement imprimé, mais fort rare. »

VENDU