DE BLÉGNY (Nicolas)
LE REMÈDE ANGLAIS POUR LA GUÉRISON DES FIÈVRES, publié par ordre du roi. Avec les observations de Monsieur le Premier Médecin du corps de Monsieur, et directeur de l'Académie des nouvelles découvertes de médecine.
A Paris, chez l'auteur et la veuve d'Antoine Padeloup, marchand libraire, 1682.
1 volume in-12 (15,5 x 9 cm) de 152 pages. Figure à pleine page dans le texte de l'arbre dont est extrait le Quinquina.
Reliure plein parchemin vieilli (reliure pastiche moderne, parfaite imitation d'une reliure ancienne et patinée de l'époque). Intérieur complet et en bon état malgré quelques salissures et rousseurs. Petit accroc dans la marge intérieur du dernier feuillet, sans perte de texte.
ÉDITION ORIGINALE.
Nicolas de Blégny, auteur de cet intéressant ouvrage, a débuté comme simple bandagiste-herniaire, il fait alors une fulgurante ascension sociale, puisqu'il est nommé chirurgien de la reine en 1678, médecin ordinaire de Monsieur (le duc d'Orléans) en 1683 puis quatre ans plus tard médecin du roi (Louis XIV): en 1687, il peut revendiquer le titre de "médecin artiste ordinaire du Roy & de Monsieur". Charlatan imposteur pour les uns, empirique touche-à-tout de génie pour d'autres, de Blégny fut également un "folliculaire impénitent" (Oberlé) : il passe pour le fondateur du premier journal médical (“Nouvelles découvertes sur toutes les parties de la médecine”, 1679) et publie parmi d'autres ouvrages, Le Remède Anglois pour la guérison des fièvres (1682, sur le quinquina), Le bon usage du thé du caffé et du chocolat pour la préservation & pour la guérison des maladies (1687) et ses Secrets concernant la beauté et la santé (1688-1689). Il donne également Le livre commode des adresses de Paris pour 1692 (publié sous le pseudonyme de Abraham du Pradel), dans cet ouvrage manifestement publicitaire, Blégny signale l'existence à Paris de “lieux destinez pour les maniaques et généralement pour les personnes qui doivent être privées de la liberté”, et indique l'adresse de son propre établissement ouvert en 1690 “grande rue de Pincourt” (actuelle rue de la Folie-Méricourt dans le XIème arrondissement de Paris). Il s'agit sans doute de l'une des toutes premières maisons de santé privées recevant des fous en France. Arrêté en juin 1693, notamment pour avoir construit sans permission et pour escroquerie, cet "aventurier médical" (Tellier) est incarcéré un temps au château d'Angers et meurt en disgrâce à Avignon.
Concernant le "Remède anglois" publié ici pour la première fois (1682), outre l'historique de la découverte et des propriétés du Quinquina, on trouve de la page 126 à la fin (152), une très intéressante histoire de l'opium. Le quinquina, introduit à la cour de France, servira en cette fin de XVIIe siècle à traiter les fièvres. Le quinquina (Cinchona officinalis) est un arbuste ou un petit arbre sempervirent de la famille des Rubiacées, originaire de l'Amérique du Sud. L'écorce du quinquina contient des alcaloïdes, dont la quinine, qui a des propriétés médicinales reconnues, utilisées encore de nos jours. En 1685, Madame de Sévigné vantait dans une lettre les vertus de cette poudre. A l'époque, une épidémie de fièvre quarte (paludisme), n'épargna pas même Versailles et la cour.
BON EXEMPLAIRE DE LA PREMIÈRE ÉDITION PEU COMMUNE.
VENDULE REMÈDE ANGLAIS POUR LA GUÉRISON DES FIÈVRES, publié par ordre du roi. Avec les observations de Monsieur le Premier Médecin du corps de Monsieur, et directeur de l'Académie des nouvelles découvertes de médecine.
A Paris, chez l'auteur et la veuve d'Antoine Padeloup, marchand libraire, 1682.
1 volume in-12 (15,5 x 9 cm) de 152 pages. Figure à pleine page dans le texte de l'arbre dont est extrait le Quinquina.
Reliure plein parchemin vieilli (reliure pastiche moderne, parfaite imitation d'une reliure ancienne et patinée de l'époque). Intérieur complet et en bon état malgré quelques salissures et rousseurs. Petit accroc dans la marge intérieur du dernier feuillet, sans perte de texte.
ÉDITION ORIGINALE.
Nicolas de Blégny, auteur de cet intéressant ouvrage, a débuté comme simple bandagiste-herniaire, il fait alors une fulgurante ascension sociale, puisqu'il est nommé chirurgien de la reine en 1678, médecin ordinaire de Monsieur (le duc d'Orléans) en 1683 puis quatre ans plus tard médecin du roi (Louis XIV): en 1687, il peut revendiquer le titre de "médecin artiste ordinaire du Roy & de Monsieur". Charlatan imposteur pour les uns, empirique touche-à-tout de génie pour d'autres, de Blégny fut également un "folliculaire impénitent" (Oberlé) : il passe pour le fondateur du premier journal médical (“Nouvelles découvertes sur toutes les parties de la médecine”, 1679) et publie parmi d'autres ouvrages, Le Remède Anglois pour la guérison des fièvres (1682, sur le quinquina), Le bon usage du thé du caffé et du chocolat pour la préservation & pour la guérison des maladies (1687) et ses Secrets concernant la beauté et la santé (1688-1689). Il donne également Le livre commode des adresses de Paris pour 1692 (publié sous le pseudonyme de Abraham du Pradel), dans cet ouvrage manifestement publicitaire, Blégny signale l'existence à Paris de “lieux destinez pour les maniaques et généralement pour les personnes qui doivent être privées de la liberté”, et indique l'adresse de son propre établissement ouvert en 1690 “grande rue de Pincourt” (actuelle rue de la Folie-Méricourt dans le XIème arrondissement de Paris). Il s'agit sans doute de l'une des toutes premières maisons de santé privées recevant des fous en France. Arrêté en juin 1693, notamment pour avoir construit sans permission et pour escroquerie, cet "aventurier médical" (Tellier) est incarcéré un temps au château d'Angers et meurt en disgrâce à Avignon.
Concernant le "Remède anglois" publié ici pour la première fois (1682), outre l'historique de la découverte et des propriétés du Quinquina, on trouve de la page 126 à la fin (152), une très intéressante histoire de l'opium. Le quinquina, introduit à la cour de France, servira en cette fin de XVIIe siècle à traiter les fièvres. Le quinquina (Cinchona officinalis) est un arbuste ou un petit arbre sempervirent de la famille des Rubiacées, originaire de l'Amérique du Sud. L'écorce du quinquina contient des alcaloïdes, dont la quinine, qui a des propriétés médicinales reconnues, utilisées encore de nos jours. En 1685, Madame de Sévigné vantait dans une lettre les vertus de cette poudre. A l'époque, une épidémie de fièvre quarte (paludisme), n'épargna pas même Versailles et la cour.
BON EXEMPLAIRE DE LA PREMIÈRE ÉDITION PEU COMMUNE.