
CHARRON (Pierre)
DE LA SAGESSE par Pierre Charron parisien, docteur es droits, suivant la vraie copie de Bordeaux en trois livres.
A Paris, chez Christophe Journel, 1657.
1 volume in-12 (15 x 9 cm - Hauteur des marges :146 mm) de (24)-710-(9) pages.
Reliure plein maroquin vieux rouge, dos à nerfs richement orné à la grotesque, plats décorés d'un encadrement de triple-filets dorés avec fleurons d'angles, roulette dorée sur les coupes et en encadrement intérieur des plats, doublure de papier peigne fin, gardes blanches (reliure strictement de l'époque). Reliure très bien conservée malgré des taches et des mouillures anciennes au maroquin, plus foncé par endroit, le dos étant épargné. L'intérieur du volume est en bon état avec des rousseurs éparses assez claires. Le titre-frontispice gravé est signé des initiales "N. L.".

NOUVELLE ÉDITION.
Le frontispice gravé est identique à celui des éditions elzéviriennes (1646, 1656, 1659 et 1662). Jolie édition parisienne de ce texte célèbre qui a paru pour la première fois à Bordeaux en 1601.
Pierre Charron, dit-on, était fils d'un libraire qui eut 25 enfants ! Il suivit des études de philosophie et de droit. Il exerça d'abord la profession d'avocat, puis reçut les ordres, et se fit bientôt un nom par ses prédications. Marguerite de Navarre en fit son prédicateur. Plusieurs évêques l'attirèrent auprès d'eux, et il séjourna comme théologal à Bazas, Lectoure, Agen, Cahors, Condom, où il acheta une maison et y fit graver sur un linteau : « Je ne sais », Bordeaux. Dans cette dernière ville, il rencontra Montaigne avec qui il se lia d'une grande amitié de dix ans et qui eut une grande influence sur son œuvre. Il adopta bientôt sa philosophie. Montaigne le désigna comme héritier du blason de sa maison. Charron reconnut plus tard ce témoignage d'affection et d'estime en instituant le beau-frère de Montaigne son légataire universel. En 1595, il fut envoyé à Paris comme député à l'assemblée du clergé et devint secrétaire de cette assemblée. Il mourut d'apoplexie à Paris en 1603.

Il composa son Traité de la Sagesse publié en 1601 à Bordeaux, après d'autres ouvrages concernant la religion, et qui présentait un catholicisme orthodoxe, répondait aux attaques dont il était l'objet et provoqua un scandale : il y défendait la tolérance religieuse, ce qui le fit accuser d'athéisme. « Nous sommes circoncis, baptisés, juifs, mahométans, chrestiens avant que nous sachions que nous sommes hommes. » Il séparait ainsi la religion de la morale (morale appuyée sur la nature), ouvrant l'espace d'une pensée laïque. C'est encore un des meilleurs traités de morale connu au XIXe siècle ; mais on y trouve quelques propositions hasardées qui en firent longtemps défendre l'impression et le firent mettre à l'Index Librorum Prohibitorum à Rome. Des pamphlétaires, jésuites en particulier, l'attaquèrent vigoureusement et les critiques continuèrent bien après sa mort, l'accusant de plagiat à l'égard de Montaigne et des auteurs de l'antiquité. Il imita également le style de Montaigne, mais il avait moins de grâce et de naïveté. Charron a aussi laissé un Traité des Trois Vérités (existence de Dieu, vérité du Christianisme, vérité du Catholicisme), 1594, fort estimé, et un Abrégé du Traité de la Sagesse. Avant Spinoza et son Éthique, l'idée « Dieu c'est-à-dire la nature » est exprimée par Pierre Charron, ce qu'a particulièrement relevé Michel Onfray. Descartes s'inspirera de sa méthode du doute pour la rédaction du Discours de la méthode.(Source Wikipedia).
Référence : Tchémerzine-Scheler II, 264.
BEL EXEMPLAIRE DANS SA PREMIÈRE RELIURE DE MAROQUIN.
VENDU
DE LA SAGESSE par Pierre Charron parisien, docteur es droits, suivant la vraie copie de Bordeaux en trois livres.
A Paris, chez Christophe Journel, 1657.
1 volume in-12 (15 x 9 cm - Hauteur des marges :146 mm) de (24)-710-(9) pages.
Reliure plein maroquin vieux rouge, dos à nerfs richement orné à la grotesque, plats décorés d'un encadrement de triple-filets dorés avec fleurons d'angles, roulette dorée sur les coupes et en encadrement intérieur des plats, doublure de papier peigne fin, gardes blanches (reliure strictement de l'époque). Reliure très bien conservée malgré des taches et des mouillures anciennes au maroquin, plus foncé par endroit, le dos étant épargné. L'intérieur du volume est en bon état avec des rousseurs éparses assez claires. Le titre-frontispice gravé est signé des initiales "N. L.".

NOUVELLE ÉDITION.
Le frontispice gravé est identique à celui des éditions elzéviriennes (1646, 1656, 1659 et 1662). Jolie édition parisienne de ce texte célèbre qui a paru pour la première fois à Bordeaux en 1601.
Pierre Charron, dit-on, était fils d'un libraire qui eut 25 enfants ! Il suivit des études de philosophie et de droit. Il exerça d'abord la profession d'avocat, puis reçut les ordres, et se fit bientôt un nom par ses prédications. Marguerite de Navarre en fit son prédicateur. Plusieurs évêques l'attirèrent auprès d'eux, et il séjourna comme théologal à Bazas, Lectoure, Agen, Cahors, Condom, où il acheta une maison et y fit graver sur un linteau : « Je ne sais », Bordeaux. Dans cette dernière ville, il rencontra Montaigne avec qui il se lia d'une grande amitié de dix ans et qui eut une grande influence sur son œuvre. Il adopta bientôt sa philosophie. Montaigne le désigna comme héritier du blason de sa maison. Charron reconnut plus tard ce témoignage d'affection et d'estime en instituant le beau-frère de Montaigne son légataire universel. En 1595, il fut envoyé à Paris comme député à l'assemblée du clergé et devint secrétaire de cette assemblée. Il mourut d'apoplexie à Paris en 1603.

Il composa son Traité de la Sagesse publié en 1601 à Bordeaux, après d'autres ouvrages concernant la religion, et qui présentait un catholicisme orthodoxe, répondait aux attaques dont il était l'objet et provoqua un scandale : il y défendait la tolérance religieuse, ce qui le fit accuser d'athéisme. « Nous sommes circoncis, baptisés, juifs, mahométans, chrestiens avant que nous sachions que nous sommes hommes. » Il séparait ainsi la religion de la morale (morale appuyée sur la nature), ouvrant l'espace d'une pensée laïque. C'est encore un des meilleurs traités de morale connu au XIXe siècle ; mais on y trouve quelques propositions hasardées qui en firent longtemps défendre l'impression et le firent mettre à l'Index Librorum Prohibitorum à Rome. Des pamphlétaires, jésuites en particulier, l'attaquèrent vigoureusement et les critiques continuèrent bien après sa mort, l'accusant de plagiat à l'égard de Montaigne et des auteurs de l'antiquité. Il imita également le style de Montaigne, mais il avait moins de grâce et de naïveté. Charron a aussi laissé un Traité des Trois Vérités (existence de Dieu, vérité du Christianisme, vérité du Catholicisme), 1594, fort estimé, et un Abrégé du Traité de la Sagesse. Avant Spinoza et son Éthique, l'idée « Dieu c'est-à-dire la nature » est exprimée par Pierre Charron, ce qu'a particulièrement relevé Michel Onfray. Descartes s'inspirera de sa méthode du doute pour la rédaction du Discours de la méthode.(Source Wikipedia).
Référence : Tchémerzine-Scheler II, 264.
BEL EXEMPLAIRE DANS SA PREMIÈRE RELIURE DE MAROQUIN.
VENDU