lundi 19 octobre 2009

Mme de Lafayette. La princesse de Monpensier (1674). Très rare seconde édition originale.




MADAME DE LAFAYETTE (Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de Lafayette, dite)

LA PRINCESSE DE MONPENSIER.

A Paris, chez Charles Osmont, 1674.

1 volume in-12 (15 x 9 cm - Hauteur : 145 mm) de 4 feuillets non chiffrés et 143 pages chiffrées. Fleuron en forme de corbeille de fleurs sur le titre.

Reliure plein veau brun usagée (mors, coins, coiffes usés). Reliure néanmoins solide. Intérieur avec quelques rousseurs et salissures. Petits trous dans le dernier feuillet dont deux atteignent quelques caractères mais sans empêcher la lecture. Les gardes blanches manquent. Ex libris manuscrit daté de 1693 sur le titre. Condition modeste.

SECONDE ÉDITION ORIGINALE.

Le volume s'ouvre sur un avis du libraire au lecteur que nous reproduisons ici :

"Le respect que l'on doit à l'illustre nom qui est à la teste de ce Livre, & la considération que l'on doit avoir pour les éminentes personnes qui sont descendues de ceux qui l'ont porté, m'oblige de dire, pour ne pas manquer envers les uns ni les autres en donnant cette histoire au public, qu'elle n'a esté tirée d'aucun Manuscrit qui nous soit demeuré du temps des personnes dont elle parle. L'Autheur ayant voulu pour son divertissement escrire des avantures inventées à plaisir, a jugé plus à propos de prendre des nom connus dans nos Histoires, que de se servir de ceux que l'on trouve dans les Romans, croiant bien que la reputation de Madame de Monpensier ne seroit pas blessée par un récit effectivement fabuleux. S'il n'est pas de ce sentiment, j'y supplée par cet avertissement: qui sera aussi avantageux à l'Autheur, que respectueux pour moy envers les Morts qui y sont interessez, & envers les Vivans qui pourroient y prendre part."

Cet avis avait déjà été publié dans la première édition parue en 1662 chez De Sercy, Jolly, Billaine et Courbé. Il est assez curieux de remarquer que cette édition de Paris a été publiée sans extrait de privilège ou approbation quelconque. Peut-être était-elle encore sous les droits du privilège de la première édition de 1662, Osmont ne figurant pourtant pas dans la liste des libraires associés au privilège.

Longtemps La princesse de Monpensier a passé pour une simple ébauche de la Princesse de Clèves publiée en 1678 mais ce petit roman a un mérite à part dans l'œuvre de Mme de Lafayette et dans l'histoire de la littérature romanesque de la fin du XVIIe siècle. Mme de Lafayette choisit ses héros parmi des êtres qui ont vécu et marque une intention de lier étroitement son intrigue aux circonstances historiques d'une époque déterminée : le règne troublé de Charles IX. L'histoire n'est plus une simple toile de fond (comme chez Segrais). C'est elle qui permet à l'action de progresser.

L'édition originale de 1662 est devenue pratiquement introuvable, ainsi que les quelques contrefaçons et rééditions anciennes qui semblent exister (Lyon, 1679).

« Sa simplicité réelle est dans sa conception de l’amour ; pour Mme de La Fayette, l’amour est un péril. C’est son postulat. Et ce qu’on sent dans tout son livre (la Princesse de Clèves) comme d’ailleurs dans la Princesse de Montpensier, ou la comtesse de Tende, c’est une constante méfiance envers l’amour (ce qui est le contraire de l’indifférence). » Albert Camus, Carnets (1964).

Localisation : éd. Osmont, 1674 (Bib. Ste-Geneviève, Paris et BNF, Paris). L'édition de 1662 se trouve quant à elle à la BNF (plusieurs exemplaires), à Versailles, et Bourg-en-Bresse.

Référence : Rochebilière p. 381, n°717. René Godenne, Histoire de la nouvelle française au XVIIe et XVIIIe siècle, Genève, Droz, 1970, p. 69.

MODESTE EXEMPLAIRE, COMPLET, DE CETTE TRÈS RARE ÉDITION.

VENDU

vendredi 16 octobre 2009

Joseph Priestley. Première émission de la traduction française des Expériences et observations sur différentes espèces d'air (1775).




Joseph PRIESTLEY [Traduction française par M. GIBELIN]

EXPÉRIENCES ET OBSERVATIONS SUR DIFFÉRENTES ESPÈCES D'AIR. Traduites de l'anglois de M. J. Priestley, Docteur en Droit, Membre de la Société Royale de Londres.

A Berlin. Et se trouve à Paris chez Saillant & Nyon, libraires, 1775.

1 volume in-12 (17 x 10 cm) de XXXVI-434 pages, 1 feuillet de "corrections et additions", et 2 planches dépliantes in fine.

Reliure plein veau fauve marbré, dos à nerfs orné, pièce de titre de maroquin rouge, tranches marbrées (reliure de l'époque). Quelques frottements et usures sur les coupes, le dernier feuillet de garde blanche et le dernier feuillet de papier marbré son détachés, le dernier feuillet de texte imprimé (pp. 433/434) a été relié légèrement de travers, sans atteinte au texte, quelques plis, déchirures et salissures sans gravité (aucune atteinte au texte). Intérieur frais.


ÉDITION ORIGINALE DU PREMIER VOLUME DE LA TRADUCTION FRANÇAISE DE CET IMPORTANT OUVRAGE DU CÉLÈBRE CHIMISTE ANGLAIS. PREMIER ÉTAT DU TITRE A LA DATE DE 1775. RARE.

M. Gibelin, traducteur, indique dans son avertissement qu'il a "eu l'avantage de voir M. Priestley à Paris, où il est passé le mois d'octobre 1774, et de soumettre (sa) traduction à son jugement. Son approbation (le) met à l'abri du seul reproche auquel (il) aurait pu être sensible, celui d'infidélité." M. Priestley avait dans le même temps, promis de lui envoyer de Londres quelques nouvelles observations qu'il se proposait de présenter à la Société Royale. M. Gibelin indique qu'il les traduira si son ouvrage est bien reçu du public, etc."

L'ouvrage de M. Priestley Experiments and observations on different kinds of air, a paru dans le courant de l'année 1774, au moment de cette première traduction, Gibelin ne pouvait avoir connaissance des volumes suivants sur le même sujet par Priestley puisque celui-ci ne les avait pas encore publiés. Les autres volumes paraitront l'adresse de Nyon l'ainé entre 1777 et 1780 (5 volumes). Lorsque Gibelin donnera les volumes suivants en 1777, ce premier volume sera réutilisé avec un nouveau titre de relais avec la date de 1777 et le nom du traducteur en toutes lettres, qui ne se trouve pas ici.

Les deux planches dépliantes montrent des instruments et l'intérieur du laboratoire de Priestley. L'ouvrage se décompose en deux parties et un appendice.

Le volume, relié à l'époque, ne comporte pas de tomaison au dos, indiquant bien ainsi que le volume n'avait, au moment de l'impression, pas de suite prévue ou en cours d'impression. Condition rare pour cet ouvrage qui se trouve toujours rassemblé aux volumes parus ultérieurement dans une reliure uniforme.

Provenance : fonds des frères Périsse, imprimeurs-libraires à Lyon, avec leur étiquette (1778). Signature de l'époque de M. Motte (?), avec cote de bibliothèque.

TRÈS BON EXEMPLAIRE. PREMIÈRE ÉMISSION FORT RARE.

VENDU

vendredi 11 septembre 2009

Venise, Jean Le Rouge, 1519 : Les Lettres de Pline le Jeune. Reliure anglaise de l'époque estampée à froid.





PLINE LE JEUNE [Caius Plinius Caecilius Secundus]

C. PLI. CAECILIJ IUNIORIS NOVOCOMENSIS PLINIJ SECUNDI VERONENSIS NEPOTIS LIBRI EPISTOLARUM NOVEM ADDITO NUNC ET DECIMO CUM PANEGYRICO. I. ORATIONE DE LAUDIBUS TRAIANI IMPERATORIS. UNA CUM LUCULENTISSIMA IOANNIS MARIAE CATANEI EXPOSITIONE HIS OMNIBUS LIBRIS ADIUNCTA FELICI SYDERE INCIPIUNT : QUAM DILIGENTISSIME NUPER RECOGNITI FIDELITERQUE IMPRESSI. [Venetiis : per Ioannem Rubeum Vercellensem, 1519 die XV Decembris].

A Venise, Jean Le Rouge, 1519. [Venetiis : per Ioannem Rubeum Vercellensem, 1519 die XV Decembris).


1 volume in-folio (32 x 22,5 cm) de (4)-CCXLVII feuillets, sans le dernier feuillet blanc. Le verso du dernier feuillet imprimé est blanc. Nombreuses lettrines gravées sur bois (15 x 15 mm ; 25 x 25 mm ; 50 x 45 mm ; 85 x 75 mm pour la grande vignette répétée sur le titre et en en-tête de chaque livre). Titre dans un joli encadrement fait de quatre bois gravés du plus pur style Renaissance.

Reliure plein veau fauve décoré d’un jeu de roulettes à froid entrecroisées formant rectangle central sur les plats, l’intérieur de rectangle délimité par les roulettes perpendiculaires est orné de fers végétaux agencés en losanges, dos à double nerfs. Reliure anciennement restaurée de la plus belle façon, gardes de parchemin insérées, le dos d’origine a été parfaitement replacé. Reliure très décorative avec de minimes traces d’usages (rayures et infimes frottements). Voir les reproductions ci-dessous. Intérieur frais, à noter seulement la marge extérieur des premiers et derniers feuillets fragile avec quelques effrangements, sans atteinte au texte. Exemplaire grand de marges (témoins à certains feuillets), n’ayant pas été rogné de nouveau lors de la restauration de la reliure (tranches teintées d’origine). Reliure anglaise de l’époque (voir ci-dessous).

NOUVELLE ÉDITION DES LETTRES DE PLINE LE JEUNE ET DU PANÉGYRIQUE DE TRAJAN.

Cette édition reproduit l’édition de Milan, 1506 (Mediol. Apud Alexandrum Minutianum) qui donnait pour la première fois les commentaires de Cataneo. Une autre impression de ces commentaires a été donnée en 1510 à Venise. Une autre encore de Milan, 1518 (Legnano).


Jolie édition en caractère romain. Le commentaire de Cataneo est disposé tout autour du texte des lettres de Pline imprimées en plus gros caractères. Le titre est orné d’une belle vignette gravée sur bois (bois réutilisé du Cicéron, Epist., 1511). Ce bois est répété à chaque début de livre (11 fois).


La Correspondance de Pline (61-114) marque l’avènement d’une prose épistolaire artistique, où l’utilitarisme civique de l’échange familier cède le pas à l’urbanité de la personne littéraire. À en croire l’épistolier, ce raffinement vise à compenser l’absence de matière. Il met en cause le déclin de la République, laquelle fournissait naguère à Cicéron de nombreuses occasions pour écrire. Certes, ses lettres sont adressées pour la plupart à des proches et l’épistolier admet volontiers que « écrire pour un ami n’est pas écrire pour le public » (Correspondance, VI, 17, 22). Mais son œuvre est le théâtre d’une mise en scène rhétorique dans laquelle les destinataires ne font que figurer nominalement. Ils constituent autant de prétextes à l’exercice de style et à l’expression égotiste. Si les lettres écrites à cœur ouvert sont celles dont on garde le meilleur souvenir, le style « rapide et correct » du mode épistolaire n’exclut pas pour autant l’ornement, et l’ancien élève de Quintilien se souvient des leçons de son maître lorsqu’il préconise, plutôt qu’un atticisme d’une simplicité outrée, une éloquence pleine, « serrée et drue, mais en même temps abondante […] divine et céleste » (I, 20, 22) Conformément à un usage déjà ancien, le premier livre s’ouvre sur une lettre dédicace qui sert de préface à l’ensemble. On y apprend que Pline, à l’instigation du destinataire, un certain Septicus, aurait entrepris de publier celles de ses lettres qu’il avait composées avec « un peu plus de soin ». Il affirme ne pas avoir suivi l’ordre chronologique et prétend que leur classement s’est effectué au hasard de celles qui lui sont tombées sous la main. En fait, il s’agissait plutôt pour l’auteur de choisir l’ordre le plus approprié à leur mise en valeur. Car pour « authentiques » qu’elles puissent être (c’est-à-dire qu’elles aient été envoyées ou non), ces lettres sont d’abord des exercices de prose où la forme, par ailleurs fort variée (récit, dissertation, histoire, éloge, etc.), garde toujours préséance sur le fond. La dédicace se termine sur un vœu assorti d’un engagement : « Il reste que nous n’ayons pas à nous repentir, vous de votre conseil et moi de ma docilité. En ce cas, je rechercherai [les lettres qui n’ont pas encore été publiées] et si j’en écris de nouvelles, je ne les laisserai pas se perdre. Adieu » (I, 1, 1-2.). Si l’on se fie au nombre de livres édités par la suite (huit recueils publiés successivement de 97 à 109, auxquels s'ajoute l’édition posthume de sa correspondance officielle avec Trajan), il semble que l’auteur n’ait jamais eu à regretter son initiative. Dans ces 9 livres, on compte 225 lettres au total. Le débat sur l'authenticité de ses lettres continue d'animer la critique moderne. (Wikipedia).


Reliure : Superbe reliure anglaise de l'époque. Reliure similaire au n°417, vente Pierre Bérès V (2005). Ce type de reliure correspond aux reliures anglaises de l’époque (1510-1520), identifiées et classifiées par Oldham, English Blind-stamped Bindings (Cambridge University Press 1952). Il serait tentant d’attribuer cette reliure à tel ou tel relieur de Cambridge ou d’Oxford en tenant compte de la ressemblance de certaines roulettes, mais nous n’avons pu pour le moment déterminer avec certitude le lieu exact de fabrication et l’atelier précis (des recherches sont en cours à ce sujet). Reliure très bien conservée.

Références : Sander, Max. Le Livre a figures italien, depuis 1467 jusqu'à 1530, essai de sa bibliographie et de son histoire, Milan, n°5766 – Essling 2056 – Leighton VI, 4057 - Graesse V, 345 - Étude sur la correspondance de Pline le Jeune avec Trajan, Ladislav Vidman, Rome, 1972. - "Fine and Historic Bookbindings from the Folger Shakespeare Library" (Abrams, NY, 1992) -

Localisation : Toulouse – Orléans – Paris (BNF) – Paris (Mazarine, ex. incomplet du titre). Nombreux exemplaires dans les bibliothèques italiennes d’après le cat. OPAC (Milan, Rome, Bergame, Vatican, Urbino, Subiaco, Turin, etc).


BEL EXEMPLAIRE, RECOUVERT D’UNE ADMIRABLE RELIURE ANGLAISE DE L'ÉPOQUE. TRÈS RARE DANS CETTE CONDITION.

VENDU

jeudi 10 septembre 2009

Le Chevalier françois (1606) et le Soldat Navarrois (1605). Deux rares pamphlets pour la reconquête de la Navarre, patrimoine légitime de la couronne.




LE CHEVALIER FRANÇOIS. 1606. S.l.n.n. [titre gravé sur bois]. Voir reproduction ci-dessous.

Suivi de :

LE SOLDAT NAVARROIS. S.l.n.d. (1605). [Bois gravé en guise de titre avec un quatrain au bas]. Voir reproduction ci-dessous.


2 ouvrages reliés ensemble en 1 volume in-12 (14,5 x 8 cm) de 1 feuillet de titre (le chevalier françois), 335 pages (fin du chevalier françois) ; 1 feuillet de titre (le soldat navarrois) compris dans la pagination (226 pages et 1 feuillet non chiffré avec un quatrain). Complet.

Reliure plein parchemin de l’époque. Parchemin Sali, taché et froissé, mais néanmoins de bonne tenue. Charnières intérieures faibles/décousues, gardes renouvelées. Tous les feuillets sont présents et bien maintenus ensemble. Le titre du premier ouvrage est empoussiéré avec un petit travail de vers dans la partie basse, loin de la gravure (doublé dans la marge extérieure), les autres feuillets sont en bon état, avec quelques salissures et mouillures claires sans gravité. L’ensemble des deux ouvrage est imprimé sur un assez mauvais papier.


PREMIÈRE (?) ÉDITION POUR CES DEUX TEXTES POLITIQUES RARES.

« Le vendredi 7 mars 1608, on m’a donné, écrit Pierre de l’Estoile, une nouvelle bagatelle imprimée, intitulée le Soldat Navarrois, fadaise regrattée pour tirer argent. »

L’auteur du Soldat Navarrois, Pierre de l’Hostal, propose à Henri IV une stratégie fondée sur la guerre préventive : « Aux ennemys, elle (la France) doibt faire toujours voir ses armes desgaignées. » Il fallait reconquérir la Navarre, patrimoine légitime de la couronne.

Julien Peleus dans le Chevalier françois, placé en tête de ce volume, écrit : « J’ayme la paix comme Chrestien ; mais, comme vray françois et homme d’honneur, j’aime la guerre qui nous donne une paix sans crouste, sans masque, sans fard, et qui de l’Hyver nous mène au printemps. » (p. 221).

A la même époque il y eut toute une série de ce genre d’écrits virulents et politiques, soit pour défendre et soutenir Henri IV, soit au contraire pour le maltraiter. Ces livres ont pour titres : Le Cavalier de Savoye, le Pacifique, le Censeur françois, le Politique françois, le Trompette françois, le Miroir des Alchymistes, etc. Tous ces petits livres publiés clandestinement sont devenus fort rares.


Les deux titres proposés ici, réunis à l’époque dans une même reliure, sont tous deux déclarés rares et curieux par les bibliographes consultés.

Références : Concernant le Chevalier françois : « Ouvrage RARISSIME, avec un curieux frontispice gravé qui manque souvent » (Caillet). Notre édition est en 335 pages et non en 270 comme le décrit Caillet (?), il a dû y avoir plusieurs éditions la même année, toutes aussi rares les unes que les autres. "Singulier mélange de violence, de souvenirs historiques, d'éloges, de la tolérance et du calvinisme, et de vues politiques précises : l'Espagne veut nous brouiller avec l'Angleterre et provoquer en France des mouvements nouveaux, mais avec l'alliance des Suisses, de Florence, Venise, Geneve... le roi est invincible" (Hauser). Voir le Bulletin du Bibliophile, 1913 (380-381) ; Hauser, Sources de l'Histoire de France, 3223.

Pour avoir lu ces deux textes, il apparait qu’il s’agit d’un mélange de harangue politique et de vision extatique à propos des positions de la France à l’égard de la Navarre et des protestants. On y trouve de nombreux passages totalement incompréhensibles voire totalement remplis de « folies ».

BON EXEMPLAIRE. ENSEMBLE RARE EN CONDITION D’ÉPOQUE.

VENDU

Une des plus belles éditions illustrées des Lettres choisies de la Marquise de Sévigné (1871). Maroquin signé Mame et Fils à Tours.




SÉVIGNÉ (Marie de Rabutin-Chantal, marquise de)

LETTRES CHOISIES DE MADAME DE SÉVIGNÉ, avec une notice par M. Poujoulat. Eaux-fortes par V. Foulquier.

Tours, Alfred Mame et fils, 1871.

1 volume in-4 (28,5 x 19,5 cm) de XXVI-411 pages. Portrait en pied de la marquise d'après V. Foulquier gravé par Berthiault. 17 Vignettes à l'eau-forte tirées sur Chine mince et contrecollées.

Reliure plein maroquin rouge carmin, dos à nerfs richement orné aux petits fers dorés, triple-filet doré en encadrement des plats, double-filet doré sur les coupes, dentelle intérieure dorées, tranches dorées sur marbrure (Reliure A. Mame et Fils). Exemplaire en excellent état, reliure fraîche, à noter seulement un petit travail de mite dans la dentelle intérieure du second plat, sans gravité. Intérieur à l'état de neuf.


BELLE ÉDITION ILLUSTRÉE.

EXEMPLAIRE SUR GRAND PAPIER. UN DES 300 EXEMPLAIRES SUR PAPIER VERGÉ (avec 10 chamois, 21 chine et 1 peau de vélin).

Superbe édition illustrée avec talent par V. Foulquier et magnifiquement imprimée par les soins d'Alfred Mame à Tours. La reliure fait partie des reliures de luxe sorties des ateliers d'Alfred Mame à Tours. Elle peut rivaliser par sa qualité d'exécution avec les meilleurs relieurs d'art de l'époque.

SUPERBE EXEMPLAIRE.

VENDU

mercredi 9 septembre 2009

Les nouvelles lettres de la Marquise de Sévigné (1773), reliées aux armes de Jean-Pierre de Damas (reliure de l'époque).




SEVIGNE (Marie de Rabutin-Chantal, marquise de)

LETTRES NOUVELLES OU NOUVELLEMENT RECOUVRÉES DE LA MARQUISE DE SÉVIGNÉ, ET DE LA MARQUISE DE SIMIANE, SA PETITE-FILLE. Pour servir de suite aux différentes éditions des Lettres de la Marquise de Sévigné.

A Paris, chez Lacombe, libraire, 1773.

1 volume in-12 (17 x 10 cm) de XII-393-(1) pages. Errata au verso du dernier feuillet.

Reliure plein veau porphyre, dos lisse orné aux petits fers dorés, roulette dorée sur les coupes, gardes de papier marbré (reliure de l'époque). Exemplaire très frais, légers frottements aux mors, coiffe de tête émoussée, intérieur parfait. Armes dorées en queue du dos (voir ci-dessous).


ÉDITION EN PARTIE ORIGINALE.

Ce recueil contient deux parties inédites et une réimpression : 1° les lettres de Mme de Sévigné au Président de Moulceau, et quelques lettres au même de Corbinelli et de Mme de Grignan ; une lettre du marquis de Grignan ; 2° des lettres de Mme de Simiane à d'Héricourt ; 3° les lettres, imprimées une première fois en 1756, de Mme de Sévigné à Pompone sur le procès de Fouquet.

Cette impression, singulièrement négligée, et pleine d'erreurs, surtout dans les lettres à Pompone, n'a eu probablement d'autre éditeur que le libraire Lacombe lui-même. On attribue à La Harpe la Préface qui commence le volume. L'avertissement qui précède les lettres sur le procès de Fouquet est différent de celui de 1756.

Mme du Deffand jugeait ainsi cette publication dans une lettre à Horace Walpole du 13 novembre 1773 : "Ce recueil ne fera pas honneur à l'éditeur. Il ne suit point l'ordre des dates. Sa préface m'a paru plate... Ce qu'il y a de bon et d'agréable dans ce recueil, ajoute-t-elle après une condamnation sommaire et brutale des lettres de Mme de Simiane, ce sont les lettres à M. de Pompone, dont les éditions étaient épuisées et par conséquent devenues fort rares."

L'approbation du volume, signée Crébillon, est du 21 mars 1773 ; le privilège, pour six ans, du 7 avril suivant. (Notice bibliographique, éditions des Grands Ecrivains de la France, tome XI, 1862).


Provenance : Exemplaire aux armes de Jean-Pierre de Damas, comte d'Anlezy, connu du vivant de son père sous le nom de marquis de Thianges, puis sous celui de comte de Damas d'Anlezy. Il était le fils de Louis-François, comte de Thianges, guidon des gendarmes du roi, et de Madeleine-Angélique de Gassion d'Alluye. Il naquit le 4 mars 1734, devint successivement mestre de camp de dragons en 1768, brigadier des armées le 18 juin 1774 et maréchal de camp le 1er mars 1780 ; il fut élu du baillage de Nivernais et Donziois aux Etats Généraux de 1789, mais il donna sa démission le 21 juillet de la même année, après avoir refusé de se réunir aux trois ordres. Le comte de Damas d'Anlezy, qui avait émigré, mourut le 5 septembre 1800, au château d'Anlezy (Nièvre). Il avait épousé à Paris, le 4 avril 1758, Michelle-Perrette Le Veneur de Tillières, dont il n'eut pas d'enfants. OHR, pl. 851. Fer identique "D'or à la croix ancrée de gueules". OHR signale 1 seul autre exemplaire à ces armes, "Le célibataire", Paris, Delalain, 1776. Cf. Armorial des Bibliophiles du Lyonnais, p. 162.

Les exemplaires reliés aux armes des Lettres de la Marquise de Sévigné sont très rares et très recherchés.

BEL EXEMPLAIRE, TRÈS FRAIS.

VENDU

lundi 7 septembre 2009

Les mélanges d'histoire et de littérature de Vigneul-Marville. Exemplaire aux armes du Baron Pichon, célèbre bibliophile du XIXe siècle.




EXEMPLAIRE DU BARON PICHON.

DE VIGNEUL-MARVILLE (Noël d'Argonne dit Dom Bonaventure d'Argonne, connu sous le pseudonyme de)


MÉLANGES D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE, par M. de Vigneul-Marville. Quatrième édition, revue, corrigée et augmentée. Par M. ***.

A Paris, Au Palais, chez Claude Prudhomme, 1725.

3 volumes petit in-8 (16,5 x 10 cm) de (4)-491-(22) ; (2)-472-(23) et (2)-492-(28) pages.

Reliure plein maroquin bois de rose, dos à nerfs décorés de filets à froid, armes du Baron Pichon sur les plats et son chiffre répété au dos dans les caissons, triple-filet à froid en encadrement des plats, dentelle dorée intérieure, gardes peigne, tranches dorées sur marbrure. (reliure signée à la plume et datée, Duru, 2 février 1841). Exemplaire finement relié par Hippolyte Duru, parfaitement conservé, on notera seulement des dos uniformément passés (la couleur bois de rose ayant viré au rouille-orangé). Infimes frottements sur deux nerfs. Intérieur parfait.


ÉDITION EN PARTIE ORIGINALE.


Cet ouvrage a paru pour la première fois en 1699 et fut augmenté ensuite par l'abbé Banier. Ce dernier fit beaucoup d'additions au 3eme volume. Ces Mélanges sont remplis d'anecdotes curieuses et hasardées. On y trouve un grand nombre d'anecdotes littéraires, de réflexions critiques et de traits satiriques. Vigneul-Marville est, dit Voltaire, le seul Chartreux qui ait cultivé la littérature.


Provenance : Exemplaire aux armes et au chiffre du Baron Pichon. Exemplaire relié en février 1841 par H. Duru à la demande du célèbre bibliophile. L'exemplaire se retrouve dans la vente de sa bibliothèque en 1869 (première vente Pichon, n°823). Jérome Pichon fut auditeur au conseil d’État en 1840 et a été nommé à la fin de 1818 consul général à Smyrne. Il était président de la Société des bibliophiles français et membre de celle des Antiquaires de France. On lui doit la publication quelques anciens manuscrits, entre autres, Le Ménagier domestique (Paris, 1848, 2 vol. in-8°).


SUPERBE EXEMPLAIRE, FINEMENT RELIÉ PAR H. DURU (1841).


EXEMPLAIRE DU BARON JÉRÔME PICHON (1812-1896), L'UN DES PLUS CÉLÈBRES BIBLIOPHILES DU XIXe SIÈCLE.

VENDU

vendredi 4 septembre 2009

Un exemplaire exceptionnel du Télémaque de Fénelon avec deux très rares suites avant la lettre d'après Moreau et Marillier (1824). Ex. Edouard Bocher.




FÉNELON (François Salignac de La Mothe-Fénelon, dit)

AVENTURES DE TÉLÉMAQUE PAR FÉNELON. Avec des notes géographiques et littéraires.

A Paris, chez Lefèvre, libraire, 1824. [Imprimerie de Jules Didot ainé, imprimeur du roi.].

2 volumes grand in-8 (25,5 x 17,5 cm) de (4)-LIX-322 et (4)-400 pages. Voir ci-dessous le détail de la riche illustration de cet exemplaire.

Reliure plein maroquin rouge carmin, dos à nerfs richement orné aux petits fers dorés, chiffre doré au centre de chaque caisson (voir provenance ci-dessous), triple-filet doré en encadrement des plats, dentelle dorée intérieure, gardes peigne, tranches dorées sur témoins (reliure signée BELZ-NIEDRÉE, vers 1850).

Exemplaire proche de la perfection, avec à peine une trace sur un coin et d'infimes frottements et traces sur les coupes. De toute beauté.

NOUVELLE ÉDITION. DE LA COLLECTION DES CLASSIQUES FRANÇOIS.


UN DES (50) RARES EXEMPLAIRES SUR GRAND PAPIER VÉLIN AUQUEL ON A AJOUTÉ DEUX SUITES D'ESTAMPES AVANT LA LETTRE.

Notre exemplaire est exceptionnellement et merveilleusement illustré d'un portrait de Fénelon d'après Vivien gravé par Hubert (épreuve sur papier vélin avant la lettre sur la tablette), d'un autre portrait de Fénelon en médaillon gravé par Roger (épreuve sur papier de Chine monté sur vélin fort), d'une carte géographique des voyages de Télémaque par Pierre Tardieu, Paris, 1824 (épreuve sur papier vélin fort sur double-page), d'une suite de 25 eaux-fortes d'après J. M. Moreau le Jeune (Renouard éditeur) et gravées par Simonet (13), De Ghendt (8), avant les signatures (2), Girardet (2), d'une suite de 24 eaux-fortes d'après Marillier et gravées par De Ghendt (1), Dupréel (5), Delvaux (5), Dambrun (4), Patas (2), Baquoy (2), Masquelier (1), Delvaux et Dupréel (1), Langlois (1), Ponce (1), Pauquet (1), soit au total 49 eaux-fortes toutes en épreuvres d'excellent tirage avant la lettre.

Les deux suites de gravures avant la lettre ont été ajoutées par l'amateur au moment de la reliure, elles ne doivent pas se trouver dans cette édition.


Provenance : Chiffre doré EB au dos des volumes. De la bibliothèque Édouard Bocher "M. Edouard Bocher, dont la bibliothèque, non moins riche que celle de M. le baron de Lignerolles, est trois fois plus nombreuse. M. Edouard Bocher peut revendiquer l'honneur d'être le premier aide de camp bibliophile de Mgr le duc d'Aumale." (Extrait de l'introduction au Catalogue de la librairie Auguste Fontaine, fin XIXe siècle). "Grand bibliophile, il réunit une remarquable collection de livres rares." (Wikipedia).


Références : (concernant la reliure) - Fléty, Dictionnaire des relieurs français de 1800 à nos jours, Paris, Technorama, 1988, p. 21. La reliure a été exécutée entre 1854 (Belz devient ouvrier doreur chez Niédrée) et 1880 date de la reprise de son atelier par Canape. (concernant l'édition) - Quérard, La France littéraire, III, 96 ; Cette édition aurait été tirée à seulement 50 exemplaires sur grand papier jésus vélin (Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire, 1883, p. 39) ;


MAGNIFIQUE EXEMPLAIRE, TOUT A FAIT EXCEPTIONNEL PAR LES SUITES AVANT LA LETTRE QU'IL CONTIENT, SOMPTUEUSEMENT RELIÉ EN MAROQUIN DE BELZ-NIÉDRÉE.

UN TRAVAIL DE DORURE EXCEPTIONNEL !


EXEMPLAIRE DU BIBLIOPHILE DU XIXe SIÈCLE, ÉDOUARD BOCHER.

VENDU

jeudi 3 septembre 2009

Une très rare édition des Aventures de Télémaque par Fénelon (1699). Exemplaire de Jean-Baptiste de Junquières (1713-1788), pasticheur du Télémaque.




FÉNELON (François Salignac de La Mothe-Fénelon, dit)

LES AVANTURES DE TELEMAQUE FILS D'ULYSSE, OU SUITE DU QUATRIÈME LIVRE DE L'ODYSSÉE D'HOMÈRE.

A La Haye, chez Adrian Moetjens, 1699 [tome I].
A Cologne, chez Pierre Marteau, 1699 [tomes II, III, IV et V].

5 volumes petit in-12 (131 x 79 mm env. - le premier volume légèrement plus petit env. 130 x 73 mm). Ensemble complet.

Reliure plein veau fauve, dos à nerfs richement ornés aux petits fers dorés, pièce de titre et tomaison de maroquin rouge, roulette dorée sur les coupes et en encadrement intérieur des plats, gardes marbrées, tranches dorées sur marbrure (reliure de l'époque).

Quelques habiles restaurations aux coiffes et au coin, intérieur frais. Exemplaire un peu court de marges mais sans atteinte au texte. Quelques taches et éraflures sur les plats, un coin noirci. Légère variante dans le décor aux fers dorés au dos du premier volume avec les volumes suivants (voir plus bas).

Attribution de la reliure à Luc-Antoine Boyet d'après la roulette intérieure conforme au matériel utilisé par ses doreurs (Cf. Isabelle de Conihout & Pascal Ract-Madoux, in Reliures françaises du XVIIe siècle : Chefs-d'oeuvre du musée Condé). Luc-Antoine Boyet était relieur du roi et de très nombreuses personnalités de la cour depuis les années 1680 jusqu'en 1730. On sait que Luc-Antoine Boyet n'était que relieur et non doreur comme on le croit parfois. Il a cependant très probablement travaillé avec quelques doreurs dont le matériel s'est retrouvé comme sa marque de fabrique. On ne connait pas de reliures positivement de la main de Luc-Antoine Boyet car il n'en n'a jamais signé aucune, mais on reconnait la perfection du corps d'ouvrage.

Collationné complet (détail de la pagination et particularités de l'exemplaire disponibles sur simple demande).


ÉDITION PARUE LA MÊME ANNÉE QUE L'ÉDITION ORIGINALE. COMPLÈTE DE TOUS LES VOLUMES INITIALEMENT PARUS SÉPARÉMENT A PARIS.

Exemplaire mixte composé, d'un premier volume à l'adresse d'Adrian Moetjens à La Haye, 1699 (édition en 208 pages conforme à la pagination de la première édition de Paris chez Barbin la même année), et des quatre volumes suivants à l'adresse de Pierre Marteau à Cologne, tous à la date de 1699 également. Tous les volumes portent la signature de Jean-Baptiste Junquières qui a possédé ce livre avant 1752, tel que nous le proposons ici. (voir plus bas la provenance de cet exemplaire).

D'après les bibliographies il semblerait qu'il y eut au moins 20 éditions du Télémaque de Fénelon cette même année 1699, éditions partielles (premier volume) ou plus complète (5 volumes). Moetjens a été le premier semble-t-il a publié une édition clandestine du Télémaque aussitôt le premier volume paru. Il a ensuite publié les autres livres successivement au fur et à mesure de la publication en France (nous avons ici de ces éditions le premier volume à l'adresse de Moetjens). De l'édition de Cologne, Pierre Marteau, il est dit "qu'il est incontestable que cette édition a été imprimée sur une copie qui différait en beaucoup de points de celles qui ont servi aux éditions déjà mentionnées : car le copiste y a évité quelques-unes des omissions que nous indiquons plus bas (...) et l'on y trouve plusieurs des corrections et additions faites par l'auteur dans la première copie, et qui ne sont dans aucune des éditions antérieures à 1717, comme nous l'avons dit ci-dessus (...) Le format est un petit in-12 ; caractère dit philosophie, papier un peu bis : l'ouvrage paraît imprimé en Flandre, peut-être à Lille ; il y a une réclame à chaque page. Mais cette édition n'est pas plus soignée que les autres sous le rapport de la correction du texte, et surtout des noms propres ; il y a même, vers la fin, des lacunes de plusieurs lignes (...)" (Recherches bibliographiques sur le Télémaque, Gosselin, p. 14).


"Le roman intitulé Les Aventures de Télémaque, fils d'Ulysse, connut, dès sa parution (1699), un succès qui n'a pas eu d'éclipse. Il a fourni au moins deux termes au vocabulaire international: mentor et Salente. L'impact de l'oeuvre est inséparable de la personnalité de l'auteur: Fénelon avait publié un Traité de l'éducation des filles, qui contribua à le faire nommer précepteur du petit-fils de Louis XIV, poste qui l'achemina vers celui d'archevêque de Cambrai. Son vaste diocèse, où More avait signé la Paix des Dames en 1529, jouxtait les Flandres, et pâtissait des guerres menées sur cette frontière jusqu'à la paix d'Utrecht (1713). L'Ulysse dont il se fait le Mentor par Télémaque interposé est l'héritier présomptif du Roi-Soleil: il le promène de nation en nation pour lui faire honnir celles qui sont belliqueuses, et apprécier celles où la loi est souveraine, où l'agriculture est à l'honneur, et d'où sont bannis le luxe et l'ostentation. La palme revient à la république de Salente, véritable famille comme l'Utopie de More, et en outre dotée d'un climat idyllique. Louis XIV se fâcha: Il décrie mon règne! Bossuet s'offusqua: écrire un roman est indigne d'un prêtre. Mais l'oeuvre s'est imposée comme un classique." (CNRS, INIST, MARCHADOUR G., Le Télémaque de Fénelon (1699), chef d'oeuvre utopique / Fénelon's «Telemachus» (1699), an utopian best seller, in Moreana Revue, 1999, vol. 36, no139-40, pp. 87-102, résumé).

Provenance : Ex libris manuscrit sur tous les titres "Junquières", exemplaire de la bibliothèque de Jean-Baptiste Junquières, homme de lettres et pasticheur du Télémaque. Il s'agit sans aucun doute ici de son exemplaire personnel qui a servi lors de la rédaction de son pastiche publié en 1752, intitulé l'Elève de Minerve ou Télémaque travesti, poëme (3 vol. in-12), le livre le plus spirituel en ce genre après l'Enéide de Scarron. Ex libris manuscrit sans doute du XIXe siècle "P. Dutrait".

Références : Bibliographie générale du Périgord, p. 314 (détail de la pagination de l'édition de Cologne, Pierre Marteau, 5 volumes petit in-12) ; Recherches bibliographiques sur le Télémaque, Gosselin, p. 14.

Localisation : Nous avons eu de la peine à trouver un exemplaire complet d'une édition ancienne de 1699 dans les dépôts publics français. La BNF à Paris en possède un exemplaire complet en 5 volumes et tous à l'adresse de Pierre Marteau à Cologne mais avec le quatrième tome à la date de 1700 (??). La bibliothèque de Versailles en possède un exemplaire complet des 5 volumes à l'adresse de Cologne, Pierre Marteau (collation non précisée). Tous les autres exemplaires que nous avons pu lister sont incomplets d'un ou plusieurs volumes. Actuellement (septembre 2009), il n'existe aucun exemplaire comparable à celui que nous proposons sur le marché français et international (librairies en ligne).


BEL EXEMPLAIRE, FINEMENT RELIÉ A L'ÉPOQUE, D'UNE ÉDITION PRIMITIVE DE LA PLUS GRANDE RARETÉ DU TÉLÉMAQUE DE FÉNELON.

VENDU

mercredi 2 septembre 2009

Le Don Quichotte de Cervantès illustré par Johannot (1836-1837). Exemplaire Pierre Berès.



Le Don Quichotte illustré par Tony Johannot du "Prince des libraires",
Pierre Berès (1913-2008).


MIGUEL DE CERVANTES SAAVEDRA (Traduction de Louis Viardot).

L'INGENIEUX HIDALGO DON QUICHOTTE DE LA MANCHE, par Miguel de Cervantès Saavedra, traduit et annoté par Louis Viardot, vignettes de Tony Johannot.

Paris, J.-J. Dubochet et Cie, Librairie Paulin, 1836-1837. [Imprimerie d'Adolphe Everat et Compagnie].

2 volumes grand in-8 (26,5 x 17,5 cm) de (8)-744 et (8)-758 pages. Exemplaire bien complet des deux frontispices tirés sur chine et des titres gravés sur bois tirés sur papier vélin blanc.


Reliure plein maroquin prune à grain long, dos lisses richement ornés de fers rocailles romantiques, tire et millésime sur pièce de veau noir, plats richement décorés d'un centre de veau noir estampé à froid d'un motif rocaille, triple-filet doré en encadrement des plats avec fleuron dans les coins, sinple filet doré en encadrement intérieur des plats, tranches dorées. Les belles couvertures imprimées en mauve ont été conservées en parfait état. (reliure de l'époque non signée mais d'une excellente facture et très certainement sortie des meilleurs ateliers du temps). Reliures parfaitement conservées, intérieur frais malgré quelques rousseurs habituelles. Tirage sur papier teinté. Infimes frottements à la reliure.


PREMIER TIRAGE DES ILLUSTRATIONS DE TONY JOHANNOT.

Premier tirage de "l'un des très beaux livres illustrés du XIXe avec le Molière, également illustré par Johannot : ce sont les deux frères jumeaux".

Ouvrage illustré de 800 vignettes intercalées dans le texte et gravées sur bois. Texte encadré d'un double filet noir. Un livre de toute beauté.

Références : Carteret III, 136-137. Vicaire I, 156 (notre exemplaire présente les caractéristiques de premier tirage et pour le texte et l'illustration, et pour les couvertures imprimées à la date de 1838 de couleurs lilas).

Provenance : Pierre Berès, avec son étiquette.

Exemplaire sélectionné par Pierre Berès, "libraire des libraires", sans aucun doute pour l'exquise beauté de sa reliure ancienne, parfaitement exécutée et parfaitement conservée.

Les exemplaires de ce livre dans cette condition sont rarissimes.


SUPERBE EXEMPLAIRE D'UN DES TRÈS BEAUX LIVRES ILLUSTRES DU XIXe SIÈCLE. RELIURE EXCEPTIONNELLE.


EXEMPLAIRE PIERRE BERÈS.

VENDU

mardi 1 septembre 2009

Tableau de l'intérieur des prisons de France par Ginouvier (1824).




GINOUVIER (J.-F.-T.)

TABLEAU DE L'INTÉRIEUR DES PRISONS DE FRANCE, ou études sur la situation et les souffrances morales et physiques de toutes les classes de prisonniers ou détenus. Par J.-F.-T. Ginouvier.

Paris, Baudouin frères, libraires, 1824. [Imprimerie de Fain]. A Bruxelles, chez Tarlier, libraire.

1 volume in-8 (21,5 x 13,5 cm) de (4)-276 pages.

Reliure demi-veau blond, filets dorés, pièce de titre de maroquin marron, plats et gardes de papier marbré, tranches marbrées (reliure de l'époque). Reliure très bien conservée et décorative. Intérieur frais avec quelques rousseurs aux premiers et derniers feuillets.


ÉDITION ORIGINALE.


Dans cet intéressant tableau des prisons de France dans le premier quart du XIXe siècle, Ginouvier justifie la nécessité de quartiers spéciaux :

"Le pouvoir devrait donc prendre des mesures, afin que les détenus pour opinion politique fussent, dans toutes les prisons de France, séparés des autres détenus. Jusqu'à présent, entourés de gens accusés de délits honteux et de crimes infâmes, ils sont dans l'obligation d'instruire chacun du motif de leur emprisonnement, de crainte d'être jugés suivant les apparences, et d'être pris pour des malfaiteurs. (...)"

BEL EXEMPLAIRE, BIEN RELIÉ A L'ÉPOQUE.

VENDU

Cunningham et Buxton : Améliorer le sort des prisonniers et l'état des prisons (1820).




CUNNINGHAM Francis / BUXTON (T. F.)

NOTES RECUEILLIES EN VISITANT LES PRISONS DE LA SUISSE, ET REMARQUES SUR LES MOYENS DE LES AMÉLIORER, avec quelques détails sur les prisons de Chambéry et de Turin, par Francis Cunningham, suivies de la description des prisons améliorées de Gand, Philadelphie, Bury, Ilchester et Millbank, et d'un rapport sur le Comité des Dames à New-Gate, par T.F. Buxton, Esq., Membre du Parlement.

Se vend à Genève et à Paris, chez J. J. Paschoud, de l'imprimerie de J. J. Luc Sestié, rue de la Pelisserie, 1820.

1 volume in-8 (21,5 x 13,5 cm), broché, LXVIII et 87 pages. Couverture grise d'origine, excellent état. Intérieur sans rousseurs. En grande partie non coupé. Mouillures claires à la couverture.


ÉDITION ORIGINALE.

On trouve collée sur le premier plat une étiquette imprimée d'origine : "Cet ouvrage ayant été publié dans le but d'améliorer l'état des prisons en général, ceux qui s'en trouveront en possession sont priés de le faire circuler parmi leurs connaissances et les personnes que leurs fonctions appellent à visiter les prisons."
On lit au verso du faux-titre : "Le produit de la vente de cet ouvrage à Genève sera remis au Comité des Dames, et appliqué par elles aux besoins des prisonnières. Il y a des dépenses attachées aux soins d'un Comité de ce genre, auxquelles on ne peut douter que le public ne se fasse un plaisir de contribuer."

Ouvrage au caractère philanthropique très affirmé.

TRÈS BON EXEMPLAIRE DE CE LIVRE PEU COMMUN.

VENDU

lundi 31 août 2009

Le bagne, la prison et la déportation. Essai sur le système pénitentiaire de la France au milieu du XIXe siècle (1853).




LEPELLETIER DE LA SARTHE (Alm.)

SYSTÈME PÉNITENTIAIRE. LE BAGNE, LA PRISON CELLULAIRE, LA DÉPORTATION. Par Alm. Lepelletier de La Sarthe. Membre de l'Académie Impériale de Médecine, Chevalier de la Légion d'honneur, Ex-Médecin, par concours, des Hôpitaux de Paris, Lauréat de l'Ecole et de plusieurs Sociétés savantes.

Le Mans, Monnoyer, imprimeur-libraire, éditeur, Paris, Plon Frères, libraires, 1853. [Typographie Monnoyer, au Mans.]

1 volume grand in-8 (27 x 18 cm) de (4)-XV-336 pages. 4 belles lithographies hors-texte (bagnards).

Reliure demi-cuir moderne (peau de truie beige mégissée), dos muet, plats et gardes de papier marbré imprimé. Reliure en parfait état. Intérieur très frais, papier très blanc, sans rousseurs, couvertures conservées (avec de petites manques angulaires).


ÉDITION ORIGINALE.

Lepelletier décrit dans cet ouvrage consacré à l’organisation du système pénitentiaire, des « types pénitentiaires ». On n’est plus très loin du « type criminel », même si ce médecin repousse tout déterminisme fatal et maintient la capacité de chaque individu à lutter contre ses tendances organiques. Inspiré par les textes de l’écrivain Maurice Alhoy, il définit huit types pénitentiaires reconnaissables à leurs méfaits, à leur psychisme et, pour certains, à leur physionomie. Chaque type est marqué par la dominance d’un vice que l’action pénale doit s’efforcer de remplacer par la vertu correspondante. (...) Animalisation du comportement et des traits physiques, identification du caractère à l’acte réprouvé, projection du jugement moral sur la physionomie, importance du regard : la typologie de Lepelletier mobilise une rhétorique déjà à l’œuvre chez Vauvenargues. Elle n’est guère spécifique au criminel et on la retrouve aussi bien dans la littérature savante que dans les œuvres romanesques du XIXe siècle. Grand succès de littérature populaire, Les Mystères de Paris débute par une mise en garde sur la singularité du milieu criminel. Si le lecteur veut bien entrer dans cette « fange » prévient Eugène Sue, il faudra qu’il assiste à « de sinistres scènes » : « il pénétrera dans des régions horribles, inconnues ; des types hideux, effrayants, fourmilleront dans ces cloaques impurs comme les reptiles dans les marais ». L’auteur précise ensuite ses intentions : « nous allons essayer de mettre sous les yeux du lecteur quelques épisodes de la vie d’autres barbares aussi en dehors de la civilisation que les peuplades sauvages si bien peintes par Cooper. Seulement les barbares dont nous parlons sont au milieu de nous ; nous pouvons les coudoyer en nous aventurant dans les repaires où ils vivent, où ils se rassemblent pour concerter le meurtre, le vol, pour se partager enfin les dépouilles de leurs victimes. Ces hommes ont des mœurs à eux, des femmes à eux, un langage à eux, langage mystérieux, rempli d’images funestes, de métaphores dégouttantes de sang ». (Extrait de Le criminel né, imposture ou réalité, par Marc Renneville).

TRÈS BON EXEMPLAIRE DE CE LIVRE PEU COMMUN.

VENDU

Les amusements sérieux et comiques de Dufresny (1707). Seconde édition plus complète et plus rare que la première de 1699.




Charles DUFRESNY ou DU FRESNY, sieur de La Rivière.

AMUSEMENS SERIEUX ET COMIQUES. Seconde édition, revue, corrigée & augmentée.

A Paris, chez la Veuve Barbin, 1707.

1 volume in-12 (16 x 10 cm) de (2)-319-(15) pages.

Reliure plein veau brun, dos à nerfs orné, tranches mouchetées (reliure de l'époque). Pièce de titre absente. Reliure légèrement frottée, petit travail de vers peu visible en haut du dos. Intérieur très frais. Le dernier feuillet d'extrait du privilège n'a pas été relié dans cet exemplaire.

ÉDITION EN GRANDE PARTIE ORIGINALE. TRÈS RARE.
(SANS AUCUN DOUTE ENCORE PLUS RARE QUE L'EO, D'APRÈS LES DÉNOMBREMENTS DANS LES DÉPÔTS PUBLICS).

La première édition de cet ouvrage a paru sous la date de 1699 chez Claude Barbin (en réalité sa veuve), mais en fait l'achevé d'imprimer est du 6 décembre 1698. Cette première édition compte 288 pages et est imprimée en gros caractères. "Elle est d'une grande rareté" (Édition des Amusemens sérieux et comiques donnée par Jean Vic, Paris, Bossard, 1921, p. 21). Cette deuxième édition donnée par le même libraire en 1707, également imprimée en gros caractères, compte 319 pages. C'est un texte nouveau, la forme définitive de cet ouvrage. Les additions par rapport à la première édition sont importantes.

Dufresny (1657-1724) fut un véritable bohème insouciant qui gaspilla près d’un million si bien que, se trouvant trop pauvre pour payer Angélique, sa blanchisseuse, il en aurait été réduit à l’épouser pour s’acquitter de ce qu’il lui devait. Cette aventure, que Lesage a fait entrer dans son Diable boiteux est devenue le sujet de plusieurs vaudevilles et comédies. Le régent essaya de refaire la fortune de Dufresny en lui faisant don de 200 000 livres, qu’il perdit dans le système de Law. Le désordre de sa vie privée se retrouve dans quelques incidents de sa vie littéraire. Il s'est ouvertement dit influencé par La Bruyère et La Rochefoucauld.

On lit que c’est dans ses Amusemens sérieux et comiques (1699, 1707) que Montesquieu a pris son inspiration pour ses Lettres persanes.

Voici les chapitres qu'on trouve dans les Amusemens de Dufresny : Le voyage du monde - La cour - Paris - La Palais - L'opéra - Les promenades - Le mariage - L'université - La faculté - Le jeu - fragment d'une lettre siamoise - Le cercle bourgeois - Le public.

Références : Revue du XVIIIe siècle, année 1917, n°1. Gervais E. Reed, Claude Barbin, Libraire de Paris sous le règne de Louis XIV, Droz, Genève, 1974 (n°577 pour l'EO de 1699 - cette édition de 1707 n'est pas signalée) ; Jean Vic, Les idées de Charles-Rivière Dufresny, 1916.

Localisation : Amiens - Paris (BNF, Arsenal) - Le Mans - Marseille - Versailles - Rouen - Troyes.

BON EXEMPLAIRE EN CONDITION D'ÉPOQUE DE CETTE ÉDITION RARE.

VENDU

dimanche 30 août 2009

Pierre-Joseph Proudhon : De la justice dans la révolution et dans l'église (1858). EO rare, condamnée, saisie et détruite.





Pierre-Joseph PROUDHON

DE LA JUSTICE DANS LA RÉVOLUTION ET DANS L'ÉGLISE. Nouveaux principes de philosophie pratique adressés à son éminence Monseigneur Mathieu, Cardinal-Archevêque de Besançon par P.-J. Proudhon.

Paris, Librairie de Garnier frères, 1858. [Paris. - Imprimerie de P.-A. Bourdier et Cie].

3 volumes in-18 (18 x 12 cm) de (6)-520 ; (4)-544 et (4)-612 pages. Portrait de l'auteur en frontispice du premier volume (ajouté).

Reliure demi-chagrin rouge, dos à nerfs, filets dorés, plats et gardes de papier marbré. Reliures légèrement frottées (plats), intérieur en bon état avec les inévitables et inégales rousseurs. Quelques infimes mouillures sans gravité. Reliures de l'époque, décoratives et solides.

ÉDITION ORIGINALE.

Rare édition originale qui, parue le 22 avril 1858, fut saisie et détruite le 28 du même mois, contraignant Proudhon à s'exiler en Belgique pour échapper a la prison. L'auteur y présente l'église comme un élément perturbateur dans la relation entre les hommes et la justice. Pour Proudhon, cet ouvrage a pour but de "reconnaitre la réalité et l'intensité du mal, d'en assigner la cause, d'en découvrir le remède, par-dessus tout de démontrer la non-valeur du ministère ecclésiastique".

Proudhon a été condamné, pour cet ouvrage, à 3 ans de prison et à 4.000 francs d'amende le 3 juin 1858. L'imprimeur et l'éditeur ont également été condamnés.

"Ouvrage fameux poursuivi comme contenant des outrages à la morale publique et religieuse, l'apologie de faits qualifiés crimes ou délits par la loi pénale, des attaques contre le respect dû aux lois et contre les droits de la famille, reproduction de fausses nouvelles, etc. La destruction en a été ordonnée..." (Drujon). - C'est, selon En Français dans le texte, 260, l'œuvre majeure de Proudhon.

Proudhon en annonçant son programme, donne de sa conception de la philosophie une théorie pragmatiste. « La philosophie doit être essentiellement pratique La philosophie pour Proudhon n’a pas une fonction purement spéculative. Or si elle n’est pas de l’ordre de la pure spéculation théorique, c’est qu’elle ne suppose pas, contrairement à ce que laisse entendre la tradition platonicienne, une rupture avec le sens commun. Au contraire, si la philosophie recherche la raison des choses, cette raison est la raison commune. En opposant à la tradition philosophique, une conception de la philosophie en continuité avec le sens commun, il s’agit de défendre une théorie démocratique, ce que Proudhon appelle la « tendance démocratique » de la philosophie . (Recherches sur l'anarchisme).

Provenance : ex libris G. Grand (moderne).

Références : Nettlau, p. 19 ; Stammhammer, I, 190,n°36 ; Einaudi, 4554 (édition de 1860) ; Drujon, ouvrages poursuivis... p. 215 ;

BON EXEMPLAIRE DE L'OUVRAGE FONDAMENTAL ET CENTRAL DANS L'ŒUVRE DU PÈRE DE L'ANARCHISME.

VENDU

mardi 25 août 2009

Les Lettres de Bussy-Rabutin avec les Nouvelles lettres (1709). La marquise de Sévignée dévoilée avant la première édition de ces lettres en 1725.




BUSSY-RABUTIN (Roger de Rabutin, comte de Bussy)



LES LETTRES DE MESSIRE ROGER DE RABUTIN, COMTE DE BUSSY, Lieutenant Général des armées du roi, et mestre de camp général de la cavalerie françoise et étrangère. Nouvelle édition. Première, deuxième, troisième et quatrième partie.

A Paris, chez Florentin Delaulne, 1706.

4 volumes in-12 (16,5 x 9,5 cm) de (4)-374-(2) ; (4)-295 ; (6)-550-(2) et (8)-491-(3) pages.


NOUVELLES LETTRES DE MESSIRE ROGER DE RABUTIN, COMTE DE BUSSY, Lieutenant Général des armées du roi, et mestre de camp général de la cavalerie françoise et étrangère, avec les réponses. Première, deuxième, troisième partie.

A Paris, chez Florentin Delaulne, 1709.

3 volumes in-12 (16,5 x 9,5 cm) de (10)-437-(3) ; (2)-400 et (6)-373-(3) pages.

Ensemble de 7 volumes in-12, veau brun, dos ornés, pièces de titre et tomaison de maroquin rouge, tranches mouchetées de rouge, gardes marbrées (reliures de l’époque). Coiffe inférieure du premier volume réparée. Petite réparation en haut du dos du troisième volume. Reliures en excellent état par ailleurs, très fraîches, décoratives et parfaitement solides. Intérieur très frais, sans rousseurs.

ÉDITION ORIGINALE RARE POUR LES NOUVELLES LETTRES A LA DATE DE 1709.

Les quatre premiers volumes sont la réimpression textuelle de l’édition originale parue, également en quatre volumes, chez le même éditeur, en 1697.

On trouve un très grand nombre de lettres dans cette riche correspondance de Bussy-Rabutin. Exilé sur ses terres de Bourgogne à Bussy pendant près de dix-sept années à cause de son libertinage et surtout à cause de son Histoire amoureuse des Gaules qui circula en manuscrit et imprimée pendant toute la seconde moitié du XVIIe siècle, pour la plus grande fureur de Louis XIV qui ne lui pardonna jamais d’avoir chansonné les amours du roi.

Mais ce qu’il y a de plus remarquable sans doute dans cette correspondance, c’est qu’on y trouve aussi les réponses des nombreux correspondants du comte, fait rare dans l’édition des correspondances anciennes qui nous sont parvenues. Et sans doute, la plus célèbre de ses correspondantes, est la marquise de Sévigné, Marie de Rabutin Chantal, dont on trouve ici de nombreuses lettres ou fragments de lettres publiés pour la première fois. Il faudra en effet attendre 1725, 1726 et 1734-1737 pour que ces lettres soient publiées séparément et d’une façon plus systématique, notamment par les soins du Chevalier Perrin. On sait que c’est le fils de Roger de Rabutin qui édita en partie avec le Père Bouhours la correspondance de Bussy. C’est également le fils de Roger de Rabutin qui communiqua les manuscrits des premières lettres publiées de la marquise de Sévigné, quelques années plus tard.

Résultats / Références : Vente Rossini, Paris, 25 mars 2004, exemplaire en 7 volumes, 1697-1709, veau, éditions originales, exemplaire Jean Tannery (I, 1954, n°199), adjugé 2.200 euros.

BEL EXEMPLAIRE EN RELIURE HOMOGÈNE DE L'ÉPOQUE. LA RÉUNION DE L’ENSEMBLE DE LA CORRESPONDANCE DE BUSSY-RABUTIN, A CETTE DATE, EST ASSEZ RARE.

VENDU

samedi 22 août 2009

Occultisme : Des rapports de l'homme avec le démon. Essai historique et philosophique par Joseph Bizouard (1863-1864).




BIZOUARD (Joseph)

DES RAPPORTS DE L'HOMME AVEC LE DÉMON, essai historique et philosophique par Joseph Bizouard, avocat. Tome I, II, III, IV, V et VI (complet).

Paris, Gaume frères et J. Duprey, éditeurs, 1863-1864.

6 forts volumes in-8 (223 x 140 mm), de 500 à 900 pages par volume, collationné complet, brochés sous couverture imprimée beige. Les tomes III, V et VI n'ont pas été coupés (jamais lu). Quelques passages soulignés au crayon de bois dans les deux premiers volumes. Couvertures en très bon état, les dos des volumes sont tous intacts et non fendillés, brochage très solide. Intérieur en parfait état, imprimé sur beau papier resté bien blanc, sans rousseurs. Non rogné. Ensemble complet et rare dans cette condition.

ÉDITION ORIGINALE.

"Ouvrage curieux", dit Caillet, "partagé en 36 livres, les quatre premiers traitent des temps ou régnaient l'idolâtrie, le cinquième s'occupe des temps du Moyen Age et enfin dans les autres livres l'auteur étudie la magie et la sorcellerie du XVIe siècle a nos jours. Vénérable encyclopédie qui embrasse tout ce qui intéresse l'occulte. Malgré le point de vue ou se place l'auteur, cet énorme travail n'en est pas moins une source précieuse de renseignements, ou le philosophe puisera des connaissances variées, et souvent nouvelles, qui lui demanderaient de longues années de recherches et une bibliothèque spéciale difficile a réunir."

Référence : Caillet, Manuel bibliographique des sciences psychiques ou occultes, n°1182 ; Yves-Plessis, Essai d'une bibliographie de la sorcellerie, n°411 : "Encyclopédie véritable, compilation de tout (ou presque tout) ce qui a été écrit sur la question".

TRÈS BON EXEMPLAIRE.

VENDU

Liens vers d'autres livres

Related Posts with Thumbnails