mercredi 9 septembre 2009

Les nouvelles lettres de la Marquise de Sévigné (1773), reliées aux armes de Jean-Pierre de Damas (reliure de l'époque).




SEVIGNE (Marie de Rabutin-Chantal, marquise de)

LETTRES NOUVELLES OU NOUVELLEMENT RECOUVRÉES DE LA MARQUISE DE SÉVIGNÉ, ET DE LA MARQUISE DE SIMIANE, SA PETITE-FILLE. Pour servir de suite aux différentes éditions des Lettres de la Marquise de Sévigné.

A Paris, chez Lacombe, libraire, 1773.

1 volume in-12 (17 x 10 cm) de XII-393-(1) pages. Errata au verso du dernier feuillet.

Reliure plein veau porphyre, dos lisse orné aux petits fers dorés, roulette dorée sur les coupes, gardes de papier marbré (reliure de l'époque). Exemplaire très frais, légers frottements aux mors, coiffe de tête émoussée, intérieur parfait. Armes dorées en queue du dos (voir ci-dessous).


ÉDITION EN PARTIE ORIGINALE.

Ce recueil contient deux parties inédites et une réimpression : 1° les lettres de Mme de Sévigné au Président de Moulceau, et quelques lettres au même de Corbinelli et de Mme de Grignan ; une lettre du marquis de Grignan ; 2° des lettres de Mme de Simiane à d'Héricourt ; 3° les lettres, imprimées une première fois en 1756, de Mme de Sévigné à Pompone sur le procès de Fouquet.

Cette impression, singulièrement négligée, et pleine d'erreurs, surtout dans les lettres à Pompone, n'a eu probablement d'autre éditeur que le libraire Lacombe lui-même. On attribue à La Harpe la Préface qui commence le volume. L'avertissement qui précède les lettres sur le procès de Fouquet est différent de celui de 1756.

Mme du Deffand jugeait ainsi cette publication dans une lettre à Horace Walpole du 13 novembre 1773 : "Ce recueil ne fera pas honneur à l'éditeur. Il ne suit point l'ordre des dates. Sa préface m'a paru plate... Ce qu'il y a de bon et d'agréable dans ce recueil, ajoute-t-elle après une condamnation sommaire et brutale des lettres de Mme de Simiane, ce sont les lettres à M. de Pompone, dont les éditions étaient épuisées et par conséquent devenues fort rares."

L'approbation du volume, signée Crébillon, est du 21 mars 1773 ; le privilège, pour six ans, du 7 avril suivant. (Notice bibliographique, éditions des Grands Ecrivains de la France, tome XI, 1862).


Provenance : Exemplaire aux armes de Jean-Pierre de Damas, comte d'Anlezy, connu du vivant de son père sous le nom de marquis de Thianges, puis sous celui de comte de Damas d'Anlezy. Il était le fils de Louis-François, comte de Thianges, guidon des gendarmes du roi, et de Madeleine-Angélique de Gassion d'Alluye. Il naquit le 4 mars 1734, devint successivement mestre de camp de dragons en 1768, brigadier des armées le 18 juin 1774 et maréchal de camp le 1er mars 1780 ; il fut élu du baillage de Nivernais et Donziois aux Etats Généraux de 1789, mais il donna sa démission le 21 juillet de la même année, après avoir refusé de se réunir aux trois ordres. Le comte de Damas d'Anlezy, qui avait émigré, mourut le 5 septembre 1800, au château d'Anlezy (Nièvre). Il avait épousé à Paris, le 4 avril 1758, Michelle-Perrette Le Veneur de Tillières, dont il n'eut pas d'enfants. OHR, pl. 851. Fer identique "D'or à la croix ancrée de gueules". OHR signale 1 seul autre exemplaire à ces armes, "Le célibataire", Paris, Delalain, 1776. Cf. Armorial des Bibliophiles du Lyonnais, p. 162.

Les exemplaires reliés aux armes des Lettres de la Marquise de Sévigné sont très rares et très recherchés.

BEL EXEMPLAIRE, TRÈS FRAIS.

VENDU

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