[J. DE MONTLYARD]
REMARQUES TRÈS CURIEUSES TIRÉES DU COMMENTAIRE DE L'ÂNE D'OR D'APULÉE.
S.l.n.d (vers 1660 ? 1680 ?)
1 volume petit in-12 (12,5 x 10 cm), 157 feuillets [313 pages].
Reliure plein parchemin moucheté de marron (reliure de l'époque). Reliure légèrement frottée mais néanmoins solide et décorative. Intérieur frais. Belle écriture lisible (une seule main tout du long).
MANUSCRIT DE LA SECONDE MOITIÉ DU XVIIe SIÈCLE.
On trouve ces Commentaires sur la Métamorphose de l'Âne d'Or d'Apulée dans une édition imprimée en 1648, placée à la suite du texte de l'Âne d'Or. Cette édition a été donnée par le libraire Jean La Coste. Le commentaire est de J. de Montlyard. La première édition de ces notes daterait de 1602.
Le présent manuscrit reprend l'essentiel des Commentaires sur la Métamorphose de l'Âne d'Or, les choses plus curieuses ont été soigneusement recopiées les unes à la suite des autres, le tout format plus de 300 pages densément remplies. La graphie du scribe érudit nous fait penser à une copie des années 1660 à 1680.
Les Métamorphoses, également connu sous le titre L'Âne d'or (Asinus aureus), est un roman écrit par Apulée au IIe siècle. Le héros, un aristocrate prénommé Lucius (comme l'auteur du livre, Lucius Apuleus), connaît différentes aventures, après que sa maîtresse, Photis, l'a transformé en âne par accident. Ses diverses aventures malheureuses et burlesques sont l'occasion pour Lucius d'apprendre et de raconter au lecteur de nombreuses histoires (le mythe de Psyché et de Cupidon, « la marâtre empoisonneuse », « la bru sanglante », etc.), mêlant l'érotisme aux crimes sanglants et à la magie. Bien que la signification du récit puisse faire l'objet d'interprétations diverses, il semble que le voyage de Lucius soit aussi un voyage spirituel, une initiation à la magie en même temps qu'une mise à distance par le comique de la sorcellerie. Le titre originel de l'ouvrage, Asinus Aureus, a fait couler beaucoup d'encre : si le protagoniste est effectivement transformé en âne, il n'est à aucun moment fait mention dans l'ouvrage d'un pelage doré ou d'une allusion qui expliquerait ce qualificatif.
On a pu avancer que c'est en fait un sens plus rare mais avéré de l'adjectif aureus qui est utilisé : « roux ». En effet, la fin de l'ouvrage prouve qu'Apulée a dû fréquenter les cercles des Mystères d'Isis ou que, du moins, il en connaissait bien les rites et arcanes. Or, le dieu égyptien Seth, associé au Mal et dont la place est primordiale dans la légende d'Isis et d'Osiris qui structurait ce culte, avait pour animal sacré l'âne et comme symbole la couleur rousse. Il est souvent représenté avec un corps d'homme et ce qui semble être une tête d'âne (à relier au statut humain et animal du protagoniste). Plus encore, la superstition égyptienne conduisait souvent à tuer et maltraiter les animaux de couleur rousse, vus comme des envoyés de Seth (transformé en âne, le protagoniste subit des mésaventures plus humiliantes les unes que les autres).
Cette symbolique possible n'a été détectée qu'assez tard, lorsque les progrès de l'égyptologie ont permis de préciser les détails de la légende d'Isis et d'Osiris. Il n'y a néanmoins aucune preuve déterminante de la nécessité de cette théorie. (Source : Wikipedia).
Il est fait mention à de nombreuses reprises dans ce commentaire savant et curieux des femmes, de l'amour, des mystères de la passion, des plaisirs charnels, les passions de l'âme et du corps. Ce petit volume réunit de très nombreuses notes d'érudition propres aux auteurs du XVIe siècle.
BEAU MANUSCRIT DU XVIIe SIÈCLE.
PIÈCE UNIQUE.