Attribué à [Alfred de MUSSET et George SAND]
GAMIANI OU DEUX NUITS D’EXCÈS par Alcide, Baron de M ***.
Réimpression conforme à l'édition autographiée originale (Bruxelles, 1833). Paris, MIMV [1905]
1 volume in-8 (23 x 15 cm), cartonnage bradel plein papier éléphant ivoire, pièce de titre en cuir rouge dorée, date en queue en noir, non rogné (reliure moderne). 103 pages. Couverture (premier plat conservé) et titre imprimés en rouge et noir. Faux-titre et titre mal placés lors de la reliure, sans manque. Jolie impression sur papier vélin de cuve. 9 héliogravures coloriées dont une en frontispice en héliogravure d'après les aquarelles de Paul Avril.
TIRAGE A 330 EXEMPLAIRES.
TIRAGE A 330 EXEMPLAIRES.
UN DES 300 EXEMPLAIRES SUR VÉLIN DE CUVE.
Référence : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1880 et 1920 (n°358). Edition publiée par C. Hirsch en 1905 et imprimée par Emile Kapp.
Rare et célèbre édition recherchée pour les héliogravures libres de Paul Avril en premier tirage.
Ce roman est l’ouvrage le plus réimprimé au cours du XIXe siècle avec plus de 40 éditions. L'attribution du roman à Alfred de Musset a longtemps été contestée.
Le roman raconte deux nuits de la vie de la comtesse Gamiani marquées par ses ébats avec Fanny et Alcide. Pendant ces deux nuits, les trois personnages vont successivement raconter leur initiation sexuelle ainsi que leurs plus grands exploits dans ce domaine.
Pierre Louÿs dans le Manuel de civilité pour les petites filles à l'usage des maisons d'éducation écrit : « Ne suivez pas l'office sur un exemplaire de Gamiani, surtout s'il est illustré ».
Ce roman est l’ouvrage le plus réimprimé au cours du XIXe siècle avec plus de 40 éditions. L'attribution du roman à Alfred de Musset a longtemps été contestée.
Le roman raconte deux nuits de la vie de la comtesse Gamiani marquées par ses ébats avec Fanny et Alcide. Pendant ces deux nuits, les trois personnages vont successivement raconter leur initiation sexuelle ainsi que leurs plus grands exploits dans ce domaine.
Pierre Louÿs dans le Manuel de civilité pour les petites filles à l'usage des maisons d'éducation écrit : « Ne suivez pas l'office sur un exemplaire de Gamiani, surtout s'il est illustré ».
"La première fois que je fus mise à l’épreuve, j’étais dans le délire du vin. Je me précipitai violemment sur la sellette, défiant toutes les nonnes. L’âne fut à l’instant dressé devant moi, à l’aide d’une courroie. Son braquemart terrible, échauffé par les mains des sœurs, battait lourdement sur mon flanc. Je le pris à deux mains, je le plaçai à l’orifice, et, après un chatouillement de quelques secondes, je cherchai à l’introduire. Mes mouvements aidant, ainsi que mes doigts et une pommade dilatante, je fus bientôt maîtresse de cinq pouces au moins. Je voulus pousser encore, mais je manquai de forces, je retombai. Il me semblait que ma peau se déchirait, que j’étais fendue, écartelée ! C’était une douleur sourde, étouffante, à laquelle se mêlait pourtant une irritation chaleureuse, titillante et sensuelle. La bête, remuant toujours, produisait un frottement si vigoureux que toute ma charpente vertébrale était ébranlée. Mes canaux spermatiques s’ouvrirent et débordèrent. Ma cyprine brûlante tressaillit un instant dans mes reins. Oh ! quelle jouissance ! Je la sentais courir en jets de flamme et tomber goutte à goutte au fond de ma matrice. Tout en moi ruisselait d’amour. Je poussai un long cri d’énervement et je fus soulagée… Dans mes élans lubriques, j’avais gagné deux pouces ; toutes les mesures étaient passées, mes compagnes étaient vaincues. Je touchais aux bourrelets sans lesquels on serait éventrée ! Épuisée, endolorie dans tous les membres, je croyais mes voluptés finies lorsque l’intraitable fléau se raidit de plus belle, me sonde, me travaille et me tient presque levée. Mes nerfs se gonflent, mes dents se serrent et grincent ; mes bras se tendent sur mes deux cuisses crispées. Tout à coup un jet violent s’échappe et m’inonde d’une pluie chaude et gluante, si forte, si abondante, qu’elle semble regorger dans mes veines et toucher jusqu’au cœur. Mes chairs lâchées, détendues par ce baume exubérant, ne me laissent plus sentir que des félicités poignantes qui me piquent les os, la moelle, la cervelle et les nerfs, dissolvent mes jointures et me mettent en fusion brûlante… Torture délicieuse !… intolérable volupté qui défait les liens de la vie et vous fait mourir avec ivresse !" (extrait)
BEL EXEMPLAIRE DE CE LIVRE ÉROTIQUE RECHERCHÉ SUPERBEMENT ILLUSTRÉ PAR PAUL AVRIL.