Charles BAUDELAIRE
LES FLEURS DU MAL. [REVUE DES DEUX MONDES. XXVe ANNÉE - Avril - Mai et Juin 1855 - Xe volume]
Paris, Bureau de la Revue des deux mondes. Imprimerie de J. Claye.
1 fort volume in-8 (23,5 x 17 cm) de 1336 pages. [Les Fleurs du mal occupent les pages 1079 à 1093].
Reliure demi-basane vert sombre, dos lisse, filets dorés, titre et millésime dorés au dos, plats de papier marbré vert et noir (reliure de l'époque).
Extrémités des coiffes légèrement frottées. Petits manques de papier sur les coupes, frottements sur les plats, coins intacts, mors et charnières solides. Petit pli du premier feuillet des Fleurs du mal (lors de la reliure - voir photo). Les premiers et derniers feuillets du volume ont des rousseurs marquées. Le reste du volume est en parfait état et sans rousseurs.
ÉDITION PRÉ-ORIGINALE.
Il s'agit de la première apparition du titre définitif des Fleurs du mal avec 18 poèmes parus ici près de deux ans avant la première édition en volume en librairie chez Poulet-Malassis (1857). Les Fleurs du mal occupent les pages 1079 à 1093 de ce volume (livraison du 1er juin 1855). Le titre des Fleurs du mal a été trouvé et suggéré par le critique Hippolyte Babou à Baudelaire lors d'une rencontre au café Lemblin dans les premiers mois de 1855.
On lit au bas de la première page la note suivante : "En publiant les vers qu’on va lire, nous croyons montrer une fois de plus combien l’esprit qui nous anime est favorable aux essais, aux tentatives dans les sens les plus divers. Ce qui nous paraît ici mériter l’intérêt, c’est l’expression vive et curieuse même dans sa violence de quelques défaillances, de quelques douleurs morales que, sans les partager ni les discuter, on doit tenir à connaître comme un des signes de notre temps. Il nous semble d’ailleurs qu’il est des cas où la publicité n’est pas seulement un encouragement, où elle peut avoir l’influence d’un conseil utile, et appeler le vrai talent à se dégager, à se fortifier, en élargissant ses voies, en étendant son horizon."
Cette note est vraisemblablement du critique littéraire de la revue, Émile Montégut, qui accompagna la publication de ces pièces de cette prudente note imprimée, sans doute inspirée par les hésitations de François Buloz à propos de la publication de ces poèmes.
Les XVIII poèmes publiés ici pour la première fois sont les suivants : I. Au lecteur. II. Réversibilité. III. Le Tonneau de la haine. IV. La Confession. V. L’Aube spirituelle. VI. La Volupté. VII. Voyage à Cythère. VIII. À la Belle aux cheveux d’or. IX. L’Invitation au voyage. X. Mœsta et errabunda. XI. La Cloche.XII. L’Ennemi. XIII. La Vie antérieure. XIV. Le Spleen. XV. Remords posthume. XVI. Le Guignon. XVII. La Béatrice. XVIII. L’Amour et le Crâne.
Provenance : Exemplaire de la bibliothèque de M. Farinole, avec son étiquette et un numéro d'ordre à la plume (n°110). Initiales V.F. dorées en queue du volume pour Vincent Farinole. Vincent Farinole (1832-1905) était un avocat et un homme politique français : "Malgré ses attaches familiales avec les bonapartistes de l'Île (de Corse), Vincent Farinole fut un républicain résolu et un des adversaires déterminés du Second Empire. Il contribua à la fondation du journal La Revanche." (Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly) Vincent Farinole était franc-maçon de la loge bastiaise "la parfaite harmonie" (Grand-Maître en 1855) puis à la loge l'"Etoile des Monts" (1865). M. Farinole devait posséder une bibliothèque conséquente puisque nous avons pu retrouver d'autres volumes portant son étiquette et dont le numéro d'ordre dépassait les 2.000 volumes !
Référence : Lettres, autographes signées de Charles Baudelaire, vente publique Gros & Delettrez, Drouot, Paris, le 1er décembre 2009, n°78. Exemplaire relié demi-basane marron. Adjugé 2.500 euros sans les frais.
TRÈS BON EXEMPLAIRE. RARE ET RECHERCHÉ EN BONNE RELIURE DE L'ÉPOQUE.
PREMIÈRE OCCURRENCE D'UN LIVRE MYTHIQUE.
VENDU
LES FLEURS DU MAL. [REVUE DES DEUX MONDES. XXVe ANNÉE - Avril - Mai et Juin 1855 - Xe volume]
Paris, Bureau de la Revue des deux mondes. Imprimerie de J. Claye.
1 fort volume in-8 (23,5 x 17 cm) de 1336 pages. [Les Fleurs du mal occupent les pages 1079 à 1093].
Reliure demi-basane vert sombre, dos lisse, filets dorés, titre et millésime dorés au dos, plats de papier marbré vert et noir (reliure de l'époque).
Extrémités des coiffes légèrement frottées. Petits manques de papier sur les coupes, frottements sur les plats, coins intacts, mors et charnières solides. Petit pli du premier feuillet des Fleurs du mal (lors de la reliure - voir photo). Les premiers et derniers feuillets du volume ont des rousseurs marquées. Le reste du volume est en parfait état et sans rousseurs.
ÉDITION PRÉ-ORIGINALE.
Il s'agit de la première apparition du titre définitif des Fleurs du mal avec 18 poèmes parus ici près de deux ans avant la première édition en volume en librairie chez Poulet-Malassis (1857). Les Fleurs du mal occupent les pages 1079 à 1093 de ce volume (livraison du 1er juin 1855). Le titre des Fleurs du mal a été trouvé et suggéré par le critique Hippolyte Babou à Baudelaire lors d'une rencontre au café Lemblin dans les premiers mois de 1855.
On lit au bas de la première page la note suivante : "En publiant les vers qu’on va lire, nous croyons montrer une fois de plus combien l’esprit qui nous anime est favorable aux essais, aux tentatives dans les sens les plus divers. Ce qui nous paraît ici mériter l’intérêt, c’est l’expression vive et curieuse même dans sa violence de quelques défaillances, de quelques douleurs morales que, sans les partager ni les discuter, on doit tenir à connaître comme un des signes de notre temps. Il nous semble d’ailleurs qu’il est des cas où la publicité n’est pas seulement un encouragement, où elle peut avoir l’influence d’un conseil utile, et appeler le vrai talent à se dégager, à se fortifier, en élargissant ses voies, en étendant son horizon."
Cette note est vraisemblablement du critique littéraire de la revue, Émile Montégut, qui accompagna la publication de ces pièces de cette prudente note imprimée, sans doute inspirée par les hésitations de François Buloz à propos de la publication de ces poèmes.
Les XVIII poèmes publiés ici pour la première fois sont les suivants : I. Au lecteur. II. Réversibilité. III. Le Tonneau de la haine. IV. La Confession. V. L’Aube spirituelle. VI. La Volupté. VII. Voyage à Cythère. VIII. À la Belle aux cheveux d’or. IX. L’Invitation au voyage. X. Mœsta et errabunda. XI. La Cloche.XII. L’Ennemi. XIII. La Vie antérieure. XIV. Le Spleen. XV. Remords posthume. XVI. Le Guignon. XVII. La Béatrice. XVIII. L’Amour et le Crâne.
Provenance : Exemplaire de la bibliothèque de M. Farinole, avec son étiquette et un numéro d'ordre à la plume (n°110). Initiales V.F. dorées en queue du volume pour Vincent Farinole. Vincent Farinole (1832-1905) était un avocat et un homme politique français : "Malgré ses attaches familiales avec les bonapartistes de l'Île (de Corse), Vincent Farinole fut un républicain résolu et un des adversaires déterminés du Second Empire. Il contribua à la fondation du journal La Revanche." (Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly) Vincent Farinole était franc-maçon de la loge bastiaise "la parfaite harmonie" (Grand-Maître en 1855) puis à la loge l'"Etoile des Monts" (1865). M. Farinole devait posséder une bibliothèque conséquente puisque nous avons pu retrouver d'autres volumes portant son étiquette et dont le numéro d'ordre dépassait les 2.000 volumes !
Référence : Lettres, autographes signées de Charles Baudelaire, vente publique Gros & Delettrez, Drouot, Paris, le 1er décembre 2009, n°78. Exemplaire relié demi-basane marron. Adjugé 2.500 euros sans les frais.
TRÈS BON EXEMPLAIRE. RARE ET RECHERCHÉ EN BONNE RELIURE DE L'ÉPOQUE.
PREMIÈRE OCCURRENCE D'UN LIVRE MYTHIQUE.
VENDU
