R. P. Ignace de JÉSUS-MARIA, de son vrai nom Jacques SANSON
LA VIE ET LES ÉMINENTES VERTUS DE SAINT MAUR ABBÉ. Où il est traité de plusieurs antiquités de l'Ordre de St Benoît ; De la Sainte vie des premiers bénédictins de France ; De la fondation de leur premier monastère, et de celui qui est à deux lieues de Paris ; De ses privilèges, des bénéfices qui en dépendent ; Des abbés réguliers qui l'ont gouverné, et des choses mémorables qu'ils ont fait : Des abbés commendataires, ou doyens qui leur ont succédé, et ce qui est arrivé de plus remarquable en leur temps : Et ensuite quelques miracles récents de ce grabd saint : Ensemble l'Histoire de la fondation de la chapelle de Notre Dame des miracles, qui est dans l'enclos de l'abbaye de Saint Maur des Fossés. Le tout divisé en deux livres. Par le Père Ignace de Jesus Maria, religieux Carme déchaussé.
A Paris, chez Pierre de Bresche, 1640.
2 parties en 1 volume in-8 (17,5 x 11,5 cm) de 16 feuillets non chiffrés (titre, oraison dédicatoire à la vierge, épître au révérend père Grégoire Tarisse, général de la congrégation de Saint Benoît, autrefois de Cluny et de Saint Maur, et aux Bénédictins réformés de France, table des chapitres, approbations), 585 pages suivies de 23 pages non chiffrées de table des matières et privilège. Achevé d'imprimer le 24 décembre 1639. Titre-frontispice gravé à l'eau-forte (non signé) et 5 très-jolies eaux-fortes hors-texte. Collationné complet.
Reliure plein maroquin olive, dos à nerfs orné, encadrement à la Du Seuil sur les plats, tranches dorées, fer doré emblème de la confrérie des Pénitents de la Croix au centre des plats et au caisson central au dos (fer réduit), têtes de mort dans les angles des plats et au centre des caissons au dos, doublures et gardes de papier peigne (reliure de la deuxième moitié du XVIIe siècle). Reliure bien conservée avec quelques restaurations (coins, coiffe supérieure). Reprise de dorure dans le caisson supérieur. Intérieur très frais, parfois le papier est uniformément teinté mais reste de bonne qualité. Papier fin. Très joli titre-frontispice gravé dans un bel encadrement.
PREMIÈRE ÉDITION PEU COMMUNE.
La pagination est continue pour les deux parties. La deuxième partie commence à la moitié du volume (p. 289). Cette deuxième partie, très intéressante contient les coutumes du premier monastère de Saint Maur, l'histoire des reliques qu'on y trouve, de la tête de Saint Maur, comment elle a été retrouvée, ses miracles, et plusieurs antiquités et choses remarquables.
Plus qu'une simple hagiographie, cet ouvrage est une véritable histoire du monastère de Saint Maur des Fossés, près de Paris. L'abbaye est bâtie en 639 sur le territoire de la future commune de Saint-Maur. Elle prend le nom de « Saint-Pierre du Fossé » faisant ainsi référence au relief du lieu qui est très pentu jusqu’à la Marne. En 868, l’abbaye recueille les reliques de saint Maur. Un premier miracle a lieu au XIIe siècle, ce qui incite les moines à changer le nom de l’abbaye qui devient « Saint-Maur-des-Fossés ». D’autres miracles ont lieu et l’abbaye devient un lieu de pèlerinage comparable à Lourdes aujourd’hui. On vient y prier de toute l’Europe pour guérir la goutte ou l’épilepsie. Au XIIIe siècle, on construit l’église Saint-Nicolas, dans le style gothique. Au XVIe siècle, Jean du Bellay y fait construire un château en surplomb de l'abbaye. Il appartiendra ensuite à Charlotte-Catherine de la Trémouille, puis à Catherine de Médicis et de Condé mais est abandonné au milieu du XVIIIe siècle. Le château sera détruit en 1796. En septembre 1590, lors du siège de Paris, le duc de Parme et gouverneur des Pays-Bas espagnols Alexandre Farnèse prend la ville, ce qui permet de ravitailler la capitale assiégée par Henri IV (huitième guerre de religion). Aujourd'hui, l'abbaye n'existe plus et seules quelques ruines subsistent, telles la tour Rabelais, la villa Bourrières ou encore d'anciennes fortifications.
Reliure : Exceptionnelle reliure parlante en maroquin (têtes de mort pour St Maur) avec les attributs de la confrérie des Pénitents de la Croix (fondée à Lyon par Bédian Morange, vicaire et archevêque de Lyon, le 22 mai 1681, érigée par le pape Innocent XI le 11 août 1683, avec autorisations de processions dans la ville de Lyon). L'emblème au centre des plat représente la croix et les outils de la torture du Christ à savoir, la lance, le clou et la couronne d'épines). Ces attributs nous permettent de dater la reliure des années 1690. Cette datation coïncide avec le papier peigne utilisé pour les doublures et les gardes. Une note au crayon indique "Reliure aux armes des Pénitents de la Croix. Très rare."
Provenance : Cachet d'une congrégation religieuse du XIXe siècle.
BEL EXEMPLAIRE D'UN OUVRAGE RARE DANS SA RELIURE MACABRE DE LA FIN DU XVIIe SIÈCLE.
VENDU
LA VIE ET LES ÉMINENTES VERTUS DE SAINT MAUR ABBÉ. Où il est traité de plusieurs antiquités de l'Ordre de St Benoît ; De la Sainte vie des premiers bénédictins de France ; De la fondation de leur premier monastère, et de celui qui est à deux lieues de Paris ; De ses privilèges, des bénéfices qui en dépendent ; Des abbés réguliers qui l'ont gouverné, et des choses mémorables qu'ils ont fait : Des abbés commendataires, ou doyens qui leur ont succédé, et ce qui est arrivé de plus remarquable en leur temps : Et ensuite quelques miracles récents de ce grabd saint : Ensemble l'Histoire de la fondation de la chapelle de Notre Dame des miracles, qui est dans l'enclos de l'abbaye de Saint Maur des Fossés. Le tout divisé en deux livres. Par le Père Ignace de Jesus Maria, religieux Carme déchaussé.
A Paris, chez Pierre de Bresche, 1640.
2 parties en 1 volume in-8 (17,5 x 11,5 cm) de 16 feuillets non chiffrés (titre, oraison dédicatoire à la vierge, épître au révérend père Grégoire Tarisse, général de la congrégation de Saint Benoît, autrefois de Cluny et de Saint Maur, et aux Bénédictins réformés de France, table des chapitres, approbations), 585 pages suivies de 23 pages non chiffrées de table des matières et privilège. Achevé d'imprimer le 24 décembre 1639. Titre-frontispice gravé à l'eau-forte (non signé) et 5 très-jolies eaux-fortes hors-texte. Collationné complet.
Reliure plein maroquin olive, dos à nerfs orné, encadrement à la Du Seuil sur les plats, tranches dorées, fer doré emblème de la confrérie des Pénitents de la Croix au centre des plats et au caisson central au dos (fer réduit), têtes de mort dans les angles des plats et au centre des caissons au dos, doublures et gardes de papier peigne (reliure de la deuxième moitié du XVIIe siècle). Reliure bien conservée avec quelques restaurations (coins, coiffe supérieure). Reprise de dorure dans le caisson supérieur. Intérieur très frais, parfois le papier est uniformément teinté mais reste de bonne qualité. Papier fin. Très joli titre-frontispice gravé dans un bel encadrement.
PREMIÈRE ÉDITION PEU COMMUNE.
La pagination est continue pour les deux parties. La deuxième partie commence à la moitié du volume (p. 289). Cette deuxième partie, très intéressante contient les coutumes du premier monastère de Saint Maur, l'histoire des reliques qu'on y trouve, de la tête de Saint Maur, comment elle a été retrouvée, ses miracles, et plusieurs antiquités et choses remarquables.
Plus qu'une simple hagiographie, cet ouvrage est une véritable histoire du monastère de Saint Maur des Fossés, près de Paris. L'abbaye est bâtie en 639 sur le territoire de la future commune de Saint-Maur. Elle prend le nom de « Saint-Pierre du Fossé » faisant ainsi référence au relief du lieu qui est très pentu jusqu’à la Marne. En 868, l’abbaye recueille les reliques de saint Maur. Un premier miracle a lieu au XIIe siècle, ce qui incite les moines à changer le nom de l’abbaye qui devient « Saint-Maur-des-Fossés ». D’autres miracles ont lieu et l’abbaye devient un lieu de pèlerinage comparable à Lourdes aujourd’hui. On vient y prier de toute l’Europe pour guérir la goutte ou l’épilepsie. Au XIIIe siècle, on construit l’église Saint-Nicolas, dans le style gothique. Au XVIe siècle, Jean du Bellay y fait construire un château en surplomb de l'abbaye. Il appartiendra ensuite à Charlotte-Catherine de la Trémouille, puis à Catherine de Médicis et de Condé mais est abandonné au milieu du XVIIIe siècle. Le château sera détruit en 1796. En septembre 1590, lors du siège de Paris, le duc de Parme et gouverneur des Pays-Bas espagnols Alexandre Farnèse prend la ville, ce qui permet de ravitailler la capitale assiégée par Henri IV (huitième guerre de religion). Aujourd'hui, l'abbaye n'existe plus et seules quelques ruines subsistent, telles la tour Rabelais, la villa Bourrières ou encore d'anciennes fortifications.
Reliure : Exceptionnelle reliure parlante en maroquin (têtes de mort pour St Maur) avec les attributs de la confrérie des Pénitents de la Croix (fondée à Lyon par Bédian Morange, vicaire et archevêque de Lyon, le 22 mai 1681, érigée par le pape Innocent XI le 11 août 1683, avec autorisations de processions dans la ville de Lyon). L'emblème au centre des plat représente la croix et les outils de la torture du Christ à savoir, la lance, le clou et la couronne d'épines). Ces attributs nous permettent de dater la reliure des années 1690. Cette datation coïncide avec le papier peigne utilisé pour les doublures et les gardes. Une note au crayon indique "Reliure aux armes des Pénitents de la Croix. Très rare."
Provenance : Cachet d'une congrégation religieuse du XIXe siècle.
BEL EXEMPLAIRE D'UN OUVRAGE RARE DANS SA RELIURE MACABRE DE LA FIN DU XVIIe SIÈCLE.
VENDU