lundi 23 novembre 2009

Honoré de Balzac : La peau de chagrin (1838). Première édition illustrée. Belle reliure romantique de l'époque. Superbe exemplaire.




Honoré de BALZAC

Balzac illustré. LA PEAU DE CHAGRIN. Études sociales.

Paris, H. Delloye, Victor Lecou, 1838. Paris, Imprimerie de Béthune et Plon.

1 volume grand in-(26,5 x 17 cm) de (4)-402-(1) pages.

Reliure demi-chagrin vert sombre à gros grain, dos lisse orné en long de fers rocailles dans le plus pur style romantique, titre en caractères gothiques au dos, filet gras à froid à la jonction des plats, filets dorés gras et maigre en tête et en queue du dos, tranches mouchetées (reliure de l'époque). Reliure à l'état proche du neuf avec d'infimes frottements à peine visibles, état intérieur exceptionnel, papier d'une beauté et d'une rare fraîcheur. Exemplaire pratiquement sans aucune rousseurs, immaculé. Le tirage des gravures dans le texte est d'une beauté nette et profonde.


PREMIÈRE ÉDITION ILLUSTRÉE.

UN DES PLUS BEAUX ROMANTIQUES ILLUSTRÉS.


Ouvrage admirablement illustré de 100 vignettes dans le texte, une sur le titre, lettres ornées, dessinées par Baron, Janet-Lange, Gavarni, Français, Marckl, gravées sur acier par Brunellière, Nargeot, Langlois, et parmi lesquelles se trouvent les deux célèbres portraits de Pauline et Foedora gravés sur acier par Félicie Fournier, d'après Janet-Lange et Marckl.

Magnifique exemplaire de premier tirage avec, par conséquent, le titre au squelette et les remarques nécessaires indiquées par les bibliographes (Carteret, Brivois).

Rarissime dans une aussi fraîche et aussi typique reliure romantique très certainement commanditée par un amateur bibliophile exigeant. Le relieur n'a malheureusement pas laissé sa griffe mais la reliure est d'excellente facture, parfaitement conservée. Notre exemplaire ne possède pas les tirages à part des deux portraits, ce qui ne constitue absolument pas un manque puisque ces tirages à part étaient rarement joints aux volumes reliés à l'époque (on les trouve les plus souvent pour ne pas dire exclusivement dans les exemplaires bien reliés à la fin du XIXe siècle ou au XXe siècle pour les amateurs).


La Peau de chagrin a paru pour la première fois en 1831 (Paris, Gosselin et Canel, 2 vol. in-8 - édition originale très rare en belle condition d'époque et cotée actuellement entre 3.000 et 7.000 euros selon la reliure et l'état de conservation).

Cette édition illustrée de 1838 a paru en 55 livraisons à 50 centimes. L’ouvrage était illustré de vignettes gravées sur acier d’après Janet-Lange ; c’est peut-être le choix de cette technique qui fit l’échec du projet : en effet l’illustration sur acier, gravée en creux, n’est pas, à la différence du bois, « typocompatible », et l’inclusion des vignettes supposait un deuxième tirage, assorti d’un repérage d’emplacements, ce qui était compliqué et onéreux. Ce volume était destiné a devenir le premier d'une longue série de volumes illustrés des œuvres de Balzac. L'opération avorta à l'issue de ce premier volume.

Provenance : Exemplaire de la bibliothèque E. Dollfus avec son ex libris en héliogravure sépia. Il s'agit très probablement d'Emile Dollfus (1862-1945), industriel propriétaire des usines DMC (Dollfus Mieg et Cie) à Mulhouse. Cet ex libris doit dater des années 1930 étant donné la technique utilisée pour sa fabrication.

Références : Carteret III, 41 : « un des plus rares et des plus estimés livres illustrés du XIXe siècle » ; Brivois p. 15 : « rare en bonne condition. » ; exposition Balzac, 1950, no 217. Ce livre s’est mal vendu et une partie de l’édition fut cédée aux libraires Houdaille, Ledoux et Martinon, qui firent imprimer des titres à leur nom... En 1843, Martinon mettait l’ouvrage en souscription en cinquante-cinq livraisons à 20 centimes (affiche). Ledoux vendait ses exemplaires brochés 10 F en 1844 et 8 F en 1845. En 1848, Ledoux, devenu propriétaire des aciers, offrait de les vendre sous le titre Balzac illustré, et une nouvelle couverture gris vert, à 10 F (Carteret). Plus tard, une partie (soixante) devint la propriété du libraire Barraud, qui en fit tirer quelques collections, mais les épreuves sont médiocres » (Brivois). Carteret décrit l’exemplaire de Paul Gallimard.

SUPERBE EXEMPLAIRE, EN TOUS POINTS ADMIRABLE.

VENDU

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