samedi 21 novembre 2009

Honoré de Balzac : histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, parfumeur. Edition originale (1838).




Honoré de BALZAC

HISTOIRE DE LA GRANDEUR ET DE LA DÉCADENCE DE CÉSAR BIROTTEAU, parfumeur, chevalier de la Légion-d'honneur, adjoint au maire du 2e arrondissement de la ville de Paris ; Nouvelle scène de la vie parisienne par M. de Balzac.

Paris, chez l'éditeur, 3, rue coq-héron, 1838.

2 volumes in-8 (21,5 x 14 cm) de 354-(5) et 337-(13) pages.

Reliure demi-veau marron, dos lisses ornés de filets dorés et noirs délimitant les caissons, pièce de titre, tranches bleues, plats et gardes de papier marbré marron et bleu, les couvertures jaunes imprimées du brochage d'origine sont conservées et en excellent état. Une note au crayon nous indique que cet exemplaire a été entièrement lavé et encollé, complet de l'extrait du Figaro et des feuillets d'annonces. Exemplaire replacé dans une belle et fine reliure de l'époque avec quelques discrètes restaurations aux mors. Quelques mouillures claires sur le cuir du premier volume (discret). Petit manque de papier à une pointe d'angle sans atteinte au texte. Petite fente en tête et en queue du mors du plat supérieur du premier volume. État intérieur parfait, sans rousseurs. Complet. Imprimé sur les presses mécaniques de Boulé et Cie, 3, rue coq-héron. Papier vélin fin.


ÉDITION ORIGINALE.

Grandeur et décadence, croissance et décroissance, tels sont, selon le narrateur de César Birotteau, les principes de tout être et de toute organisation. Il n'est pas de programme narratif plus limpide. Le récit s'ouvre, en décembre 1819, au faîte de la gloire du personnage éponyme, parfumeur et adjoint au maire du deuxième arrondissement de Paris ; il se clôt sur son décès. Il ne faut pourtant pas faire fi des tribulations de ce Christ de boutique, martyrisé sur la croix. Cette décoration inspire au futur Chevalier de la Légion d'honneur les dépenses somptuaires d'un bal et lui donne un vertige d'ambition qui l'amène à risquer toute sa fortune. Ruiné par Sarah Gobseck, le notaire Roguin flaire en Birotteau une dupe potentielle. Le notaire déchu entraîne son « ami » dans sa débâcle : il s'entremet auprès de lui dans une affaire de spéculation immobilière, s'empare de toutes les économies du parfumeur qui ne lui avait pas demandé de reçu, et fuit à l'étranger. Du Tillet, ancien employé de César congédié pour vol, et maintenant admis dans les hautes sphères de la Banque, est l'instigateur caché de cette escroquerie. Mû par un désir de vengeance, il achève de perdre Birotteau en sapant son crédit auprès des banques avec l'aide desquelles le parfumeur aurait pu se tirer de ce mauvais pas. Cependant César, soutenu par le dévouement de son oncle Pillerault, de sa femme, de sa fille, de son commis Popinot qui, aidé du génial vendeur qu'est Gaudissart, commercialise son huile céphalique, aidé enfin par les six mille francs qu'offre Louis XVIII à ce vieux et fidèle royaliste, rembourse tous ses créanciers, est réhabilité en 1823 et reprend sa Légion d'honneur. Mais terrassé par tant d'émotion, il meurt au jour de son triomphe. Cependant la probité de Birotteau est également l'agent de sa mort anticipée : il s'est tué à rembourser tous ses créanciers alors que ce n'est pas l'usage. César Birotteau, c'est d'après Balzac la « bêtise de la vertu » (Faux départ de 1833, Pl., VI, 1120) Les volume de César Birotteau ont été imprimés en réalité le 15 ou 16 décembre 1837. Le titre n'est pas définitif (« marchand » avant « parfumeur » apparaît en 1839). L'édition comporte une préface, un errata, l'article d'Ourliac « Les Malheurs et Aventures de César Birotteau avant sa naissance », un catalogue des oeuvres de Balzac. Elle comprend trois parties et seize chapitres.

L'histoire de César Birotteau (le texte) est particulièrement éclairante pour suivre l'évolution du roman balzacien et pour la gestion de l'ensemble Comédie humaine, incluant cette autre version, tragico-burlesque des « souffrances d'un inventeur ». La gestation exceptionnellement longue de ce roman, entre les faux départs de décembre 1832 et la première édition chez Boulé en décembre 1837, s'explique par une série de changements d'éditeurs dont les renoncements successifs laissèrent ouvert un chantier que Balzac, sans leur contrainte, n'arrivait pas à clore. (HISTOIRE DE LA GRANDEUR ET DE LA DÉCADENCE DE CÉSAR BIROTTEAU, marchand parfumeur, adjoint au maire du deuxième arrondissement de Paris, chevalier de la légion d'honneur, etc. par Françoise SYLVOS. http://www.paris-france.org/Musees/balzac/furne/notices/cesar_birotteau.htm).

Provenance : Bibliothèque André Ruel avec son ex libris (cote 234 de sa bibliothèque). André Ruel était un libraire de livres anciens (Saône et Loire). Les notes au crayon sont très certainement de sa main.

BEL EXEMPLAIRE, TRÈS FRAIS. RARE DANS CETTE CONDITION.

VENDU

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