vendredi 27 mars 2015

Les exploits d'un jeune Don Juan par Guillaume Apollinaire, publié par Jean-Jacques Pauvert (1950). Bel exemplaire tel que paru.



Guillaume APOLLINAIRE

LES EXPLOITS D'UN JEUNE DON JUAN.

A Philadelphie, 1944 [Jean-Jacques Pauvert, vers 1950]

1 volume in-12 (18,8 x 12,2 cm), broché, 127 pages, couverture imprimée entièrement en rouge. Les lettrines de début de chapitre sont imprimées en rouge. Bon papier et typographie ronde de petite taille très agréable. Exemplaire en excellent état, proche du neuf.

Référence : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en française entre 1920 et 1970, n°1540.

TIRAGE ANNONCÉ A 300 EXEMPLAIRES HORS COMMERCE.

EXEMPLAIRE NUMÉROTÉ AU COMPOSTEUR (n°194).

Dutel précise que cette édition a été publiée au début des années 1950 par Jean-Jacques Pauvert et que l'ouvrage sort des presses de Gaston Coquette. La composition ayant été effectuée à Paris par Mme Brochard dans le quartier d'Alésia. Le tirage annoncé à 300 exemplaires serait en réalité de 2.000.

"Un jour que j'étais assis dans le vieux fauteuil de cuir de la bibliothèque, l'atlas ouvert tout grand devant moi, à la page des parties génitales de la femme, je sentis une telle érection que je me déboutonnai et sortis ma pine. A force d'avoir tiré dessus, mon membre décalottait maintenant facilement. J'avais d'ailleurs seize ans et je me sentais complètement homme. Mes poils, devenus plus épais, ressemblaient maintenant à une belle moustache. Ce jour-là, à force de frotter, je sentis une volupté inconnue si profonde, que ma respiration en devint haletante. Je serrai plus mon membre à pleine main je le relâchai, je frottai d'avant en arrière, je décalottai complètement, chatouillai mes couilles et mon trou du cul, puis je regardai mon gland décalotté, il était rouge sombre et luisait comme de la laque. Cele ma causait un plaisir inexprimable, je finis par découvrir les règles de l'art du branlage et frottai ma pine régulièrement et en mesure, si bien qu'il arriva une chose que je ne connaissais pas encore. C'était une sensation de volupté indicible qui me força à étendre mes jambes devant moi et à les pousser contre les pieds de la table, tandis que mon corps, renversé en arrière, se pressait contre le dossier du fauteuil. [...] Le cul m'apparut, mais un cul comme je n'en avais jamais rêvé. Si le cul de Berthe était gracieux, vraiment il était sans importance auprè de celui-là. Mes deux fesses ensemble ne faisaient pas la moitié d'une seule de ce cul miraculeux dont la chair était d'ailleurs très ferme. Il était blanc à éblouir comme les tétons et les belles cuisses. Dans la fente, il y avait des poils blonds et cette fente divisait profondément ce cul étonnant en deux superbes fesses. Au-dessous du cul colossal, entre les cuisses, apparaissait le con gras et juteux dans lequel je fouilai d'un doigt rigoleur. Je plaçai ma poirtrine contre le cul nu de la femme et essayai d'entourer de mes bras son ventre insaisissable qui pendait comme un globe majestueux. Alors j'embrassai ses fesses, puis j'y frottai mon membre. Mais ma curiosité n'était pas encore satisfaite. J'ouvris les fesses et inspectai le trou du cul. Il était en relief comme le nombril et brun, mais très propre." (extrait)

"Les exploits du jeune don Juan, qu’on sait aujourd’hui être la traduction libre d’un texte allemand, reprend pour le pervertir le modèle du roman d’apprentissage. Bel apprentissage, en réalité : le narrateur, en villégiature à la campagne avec mère, tante, sœurs, et domestiques divers, sombre dans une frénésie de sexe domestique après avoir inopinément aperçu le cul de sa sœur, au détour d’une galipette involontaire dans les escaliers. Onanisme, fellation, triolisme, ondinisme, zoophilie, sodomie, sadomasochisme, coprophilie et autres joyeusetés… Tout y passe, en une savante gradation des perversions que la proximité d’un confessionnal et d’une chapelle rendent délibérément blasphématoires. Le travail en famille, en somme, et pour la grandeur de la patrie s’il vous plaît, car si toutes les femmes de la maison se retrouvent finalement enceintes, la morale est sauve : « j’accomplis un devoir patriotique, celui d’augmenter la population de mon pays »." (Frédéric Aribit)

BEL EXEMPLAIRE, TEL QUE PARU.

VENDU

Liens vers d'autres livres

Related Posts with Thumbnails