samedi 21 mars 2015

La très rare édition originale de Petites Cousines de Mac Orlan (1919), publiée sous le pseudonyme de Sadinet. Paris, Jean Fort. Rare, encore plus rare sur papier simili-Japon.



SADINET [Pierre MAC ORLAN alias Pierre DUMARCHEY]

PETITES COUSINES. Souvenirs érotiques d'un homme de qualité touchant les jolies petites cousines, les bonnes à tout faire, les femmes du monde, et les belles filles de province, par Sadinet.

A la folie du jour, s.d., s. n. [Jean Fort, 1919]

1 volume in-8 (22,5 x 14 cm), broché, (2)-105-(2) pages. Vignette sur le titre (d'après un dessin de Félicien Rops). Couverture en papier chamois imprimée en rouge et vert. Page de titre imprimée en rouge et noir (voir photo). Très bon état, brochage un peu faible par endroits.

ÉDITION ORIGINALE RARE.

TIRAGE ANNONCÉ A 800 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI, 1 DES 120 SUR SIMILI-JAPON.

Le tirage comprend 60 exemplaires sur Hollande, 120 exemplaires sur simili-Japon et 620 exemplaires du vergé. Il est probable, vu la rareté de cette édition sur le marché (on en voit très rarement un exemplaire - aucun exemplaire actuellement sur le marché) que le tirage a été inférieur à celui annoncé (?) ou que bon nombre d'exemplaires ont été détruits (en bloc ?).

Edition originale publiée à Paris vers 1919 par Jean Fort. Elle fut imprimée par J. Dardaillon, 47 Bd de Chateaudun à Saint-Denis. La composition et la typographie du titre sont identiques à celles du titre de l'édition officielle de J. Fort des Princesses de Cythère, par Pascal Fély (Pascal Pia) vers 1920. La typographie de cet ouvrage est identique à celle de : Vénus dans l'Inde ; Aventures amoureuses de Mlle de Sommerange ; Précocité ; Lettre à la Présidente ; le Rideau levé et la Fille de joie. (Dutel).

Sadinet (le petit Sade ?) est le pseudonyme de Pierre Dumarchey alias P. Mac Orlan. A partir d'août 1914 Mac Orlan (il a 32 ans) connaît la grande guerre et plus tard l'horreur des tranchées. Dans l'impossibilité de produire quelque écrit que ce soit, sa famille se trouve pour ainsi dire sans ressources. Aussi, c'est l'éditeur clandestin Jean Fort qui avance de l'argent à sa famille pour subsister. A la fin de la guerre Mac Orlan paiera sa dette en produisant notamment ce texte hautement érotique et savoureusement pornographique. La plupart de ses bibliographes officiels oublient volontiers ce titre dans la longue liste de ses ouvrages.

Bien que certains bibliographes citent une suite de 10 eaux-fortes de Martin Van Maele pour illustrer ce livre (vendue à part), il s'agit en réalité d'une suite déjà gravée et commercialisée pour faire partie de la Grand Danse Macadre des Vifs (en plusieurs livraisons). Dutel ne cite d'ailleurs pas cette suite dans sa notice.

"Marcelle, ma soeur, fut aussi mon inspiratrice. Je l'ai baisée ; à quinze ans j'ai eu son pucelage, comme j'eus le pucelage d'Alice et de quelques autres. Je devrais dire le double pucelage, car par une étrange perversion de nos sens, c'est dans le derrière de l'une et de l'autre de ces demoiselles que j'appris à jouir en homme. Jusqu'alors ma main m'avait suffi pour me donner la sensation vertigineuse qui accélérait les mouvements de mon poignet, m'obligeait à tendre le ventre en avant, pour voir jaillir la blanche ligueur dont je fus toujours étonnamment prolifique." (extrait)

Références : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1880 et 1920, n°684. Pia, Les livres de l'Enfer, 1123 (nouvelle éd.) ou 1039 (ancienne édition) ; Perceau, 315.

TRÈS BON EXEMPLAIRE DU RARE TIRAGE SUR JAPON.

VENDU

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