lundi 12 mai 2025

Secrets de Poste par Le Nismois [Alphonse Momas]. Nouvelle édition revue et corrigée [en réalité la première édition connue]. Tome I et II. Paris, Aux dépens de la Compagnie, 1891. 2 tomes reliés en 1 volume in-12 (19 x 12 cm) avec une gravure libre colorisée ajoutée à l'époque. Edition originale rare. Bon exemplaire de ce rare roman pornographique.



LE NISMOIS (Alphonse MOMAS)

Secrets de Poste par Le Nismois. Nouvelle édition revue et corrigée [en réalité la première édition connue]. Tome I et II.

Paris, Aux dépens de la Compagnie, 1891

2 tomes reliés en 1 volume in-12 (19 x 12 cm) de 122pages, 1 feuillet blanc, 123-(1) pages. Collationné complet. 1 gravure coloriée ajoutée en tête du texte (voir photo).

Reliure bradel demi percaline vert amande, pièce de titre en papier bleu calligraphiée. Quelques frottements et légères salissures à la reliure qui reste solide. Relié sur brochure, non rogné. Impression sur beau papier vergé fort à pontuseaux horizontaux. Petite tache brune et plis peu marqués à la gravure ajoutée.




Edition originale (malgré la mention de nouvelle édition, on ne connait pas d'édition antérieure).

Cet ouvrage, qui donne la correspondance de deux jeunes filles se racontant leurs plaisirs amoureux, aura deux autres éditions (1891 et 1893).

Le Nismois est le pseudonyme d'Alphonse Momas.

Edition publiée en 1891 à Amsterdam par A. Brancart. Elle fut imprimée par F. Avonstond, sur papier vergé Van Gelder Zonen à pontuseaux horizontaux. Cette édition a la même typographie qu'A la Campagne (Londres, 1886) ; Les Amours secrètes de M. Mayeux (chez les Marchands de Nouveautés) ; The Story of a Dildoe (Londres, 1892). Dutel indique qu'il a été tiré pour cet ouvrage une suite de 10 gravures (qui n'ont pas été reliées ici). Une seule gravure colorisée à l'époque se trouve en tête (nous ne savons pas sa provenance).










Alphonse Momas est né en 1846 et est mort à Paris le 6 juin 1933. Fonctionnaire à la Préfecture de la Seine dans les années 1890, il s'est surtout fait remarqué par les très nombreux romans érotiques et pornographiques dont il abreuva l'édition française de 1895 à 1910 environ. Il vira mystique et publia ensuite, à la fin de sa vie, plusieurs opuscules ésotériques. Pour livrer ses orgies verbales au public il utilisa plusieurs pseudonymes : Bébé, Clic-Clac, L'Érotin, Fuckwell, Le Nismois, Léna de Mauregard, Camille Mireille, Mercadette, Pan-Pan, Tap-Tap, Trix, Un journaliste du dernier siècle, Zéphyr, etc.

"[...] — Te crois-tu différente de moi ? Non, n’est-ce pas ! Tiens, au diable ta chemise, il faut te forcer, soit, te voilà nue. Viens devant cette glace et regarde toi. Tu ne perds pas au déshabillé. Quels jolis petits nénés, et comme ils feront des heureux ! La première, je les baise, je les suce. Ils sont ma foi très fermes. Belle toison bien fournie, ma friponne, et des fesses des mieux faites ; peau blanche, des cuisses rondelettes, les mollets saillants, tu n’as rien à envier à la plus belle, et tu peux hardiment te montrer nue à l’amant le plus difficile. Mais qu’est-ce que j’aperçois là ? Le mont de Vénus qu’on si peu de femmes. La nature t’a gâtée. Un homme n’aura pas ta virginité, elle m’appartiendra, et tu vas voir que dans mes bras, par l’expérience que j’ai acquise, je serai pour toi le plus tendre et le plus ardent des amis. Elle me tournait, me retournait, envoyait ses mains partout, parfois les lèvres ; m’amusait par mille gentillesses, mille singeries. Tantôt à genou, tantôt à quatre pattes, tantôt debout, elle s’emparait de tout mon corps, guidant de temps en temps ma main entre ses cuisses, ou bien m’écartant les fesses elle enfonçait son petit doigt à l’ouverture pour m’habituer à tous les jeux, disait-elle. De là, elle me poussait celui du milieu dans les cuisses et sur son indication je lui faisais la même chose. Nos ventres se touchaient alors et par une pression de son bras elle m’attirait à elle ; elle me frottait doucement, et je me sentais envahie par une extase incompréhensible. Elle me conduisit enfin sur son lit, et ce que nous nous prodiguâmes de caresses est inénarrable. Nous étions insatiables. À peine manifestions-nous le désir de nous arrêter que nous recommencions. J’avais la même furie de ses chairs qu’elle l’avait des miennes, et initiée à des caresses ignorées, il m’arriva de chercher à plonger ma langue jusqu’au fond de son ventre, après avoir essayé de la lui planter au beau milieu des fesses. Quelques minutes elle me laissa seule pour aller à son cabinet de toilette. Je l’en vis revenir avec quelque chose de jaunâtre qui se détachait sur le ventre et les cuisses, un instrument bizarre qui ressemblait à la machine d’un homme. [...]" (extrait)








Références : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1880 et 1920, n°784 ; Perceau, 100-3 ; Private Case, 13-ff-28

Bon exemplaire relié à l'époque de ce roman pornographique rare.

Prix : 950 euros

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