mercredi 13 avril 2011

Mémoire sur la vie de Pibrac (1761) provenant de la bibliothèque de la Maréchale de Luxembourg, relié à ses armes et à son chiffre. Provenance rare.




C. J. de LESPINE DE GRAINVILLE [Mémoires complétés par l'abbé SÉPHER].

MÉMOIRE SUR LA VIE DE M. PIBRAC, AVEC LES PIÈCES JUSTIFICATIVES, SES LETTRES AMOUREUSES ET SES QUATRAINS.

A Amsterdam, chez Marc-Michel Rey, 1761.

1 volume petit in-8 (17 x 10,5 cm) de (1)-303 pages.

Reliure plein veau fauve marbré à l'acide, dos à nerfs orné, pièces d'armes dorées au dos, triple-filet en encadrement des plats, armes sur les plats, tranches rouges (reliure de l'époque). Reliure très bien conservée, quelques frottements, petits fendillements aux mors sans gravité, intérieur assez frais avec quelques rousseurs.


ÉDITION ORIGINALE.

Guy du Faur de Pybrac ou Pibrac (1529-1584), était magistrat. C'était un des premiers orateurs de son temps et son nom est demeuré populaire grâce à un recueil de quatrains, recueil qui a eu un immense succès et qui a été traduit dans toutes les langues. Ses oeuvres poétiques sont très importantes : cinquante quatrains, contenant préceptes et enseignements utiles pour la vie de l'homme, etc. A Paris, 1574, in-4. Ils ont été continués en 1575, in-4. Ces quatrains ont eu de très nombreuses éditions. On a aussi de lui des Vers sur la vie rustique, 1573 et 1574, in-4.

Les trois ouvrages anciens importants à consulter sur la vie de cet auteur sont celui de M. Colletet, Guy du Faur de Pybrac, Vie des poètes français, celui de M. Lépine de Grainville et l'abbé Sépher : Mémoires sur la vie de Pibrac, Amsterdam, 1761, et un ouvrage paru en 1617 "Vie et moeurs de Pibrac". L'ouvrage de M. Lépine de Grainville est peu commun. L'auteur était Conseiller au Parlement de Paris. L'ouvrage a été corrigé et augmenté par l'abbé Sépher qui passait pour posséder une des plus riches bibliothèques de l'époque. Cet ouvrage est estimé, les mémoires sur la vie de Pibrac sont réputés "curieux et exacts" (Catalogue du fonds de la librairie Téchener père, sixième partie, 1865, n°4.966). Cette édition contient CXXVI (126) quatrains, qui se trouvent à la fin.

Certains bibliographes mentionnent une édition à la date de 1758 mais il n'apparait aucun exemplaire sous cette date au CCfr. Nous pensons que si cette édition de 1758 existe bien avec cette date sur le titre, notre édition de 1761 ne serait qu'une remise en vente avec un titre changé du même ouvrage, sans changements.

Provenance : Exemplaire de la bibliothèque de Madame la Maréchale de Luxembourg (1707-1787), née de Neufville de Villeroy, veuve du duc de Boufflers et seconde femme du Maréchal de Luxembourg, relié à ses armes (plats) et à son chiffre (dos).

Ce volume provient de la bibliothèque du Petit-Château de Montmorency.

En 1759, suite aux invitations réitérées du Maréchal et de la Maréchale de Luxembourg, Rousseau, qui réside alors à Mont-Louis, finit par accepter d'être leur hôte pour quelques mois au Petit-Château de Montmorency. Il entretient des rapports amicaux, mais pas toujours faciles, avec ces personnages qui ne sont pas de son monde. C'est à la Maréchale qu'il dévoile l'abandon de ses enfants et qu'il confie Thérèse, se croyant mourant. En 1762, décrété de prise de corps suite à la publication de l'Emile, Rousseau doit quitter précipitamment Montmorency et la séparation est douloureuse. Le Maréchal est particulièrement affecté par le départ de son ami. Jean-Jacques Rousseau échangea plusieurs lettres avec la Maréchale de Luxembourg.

Référence : OHR, pl. 828. (1 seul livre cité).


"C'est l'aimable et spirituelle duchesse de Boufflers, dont les grâces incendièrent le cœur de ce pauvre Jean-Jacques. (...) Elle laissa une des plus belles bibliothèques de son époque." Guigard, Armorial du bibliophile, p. 187.

BEL EXEMPLAIRE D'UN LIVRE PEU COMMUN PROVENANT ICI DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LA MARÉCHALE DE LUXEMBOURG. PROVENANCE RARE.

VENDU

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