jeudi 8 mai 2014

La Salomé d'Oscar Wilde illustrée par Aubrey Beardsley (Boston, 1907). Cartonnage éditeur décoré. Très bon exemplaire de cette illustration et de ce texte mythiques.



Oscar WILDE

SALOMÉ. A tragedy in one act by Oscar Wilde, drawings by Aubrey Beardsley.

John W. Luce & Company, Boston, 1907

1 volume in-8 (20 x 14 cm), cartonnage décoré de l'éditeur pleine toile noire (le premier plat est orné d'un dessin d'Aubrey Beardsley doré), 36 pages. Page de titre et table des illustrations décorés par l'artiste, 12 dessins reproduits hors-texte et une vignette in fine. Très bon état de l'ensemble. A noter une petite galerie de vers sur le mors supérieur, sans gravité. Quelques frottements. Petite rousseur sur les feuillets de titre et de table des illustrations.


NOUVELLE ÉDITION AMÉRICAINE.

Cette édition reprend en grande partie les illustrations de la première édition de 1894.


Bel exemplaire en cartonnage éditeur bien conservé et joliment orné d'une composition d'après un dessin d'Aubrey Beardsley.

"C'est un grand artiste anglais qui vient de s'éteindre, phtisique, à peine âgé de vingt-quatre ans, sous le soleil de Menton. Tout le clan de la nouvelle esthétique en Angleterre sentira cruellement le deuil qui le frappe. Aubrey-Beardsley fut un des plus prodigieux exemples de la prématurité d'art instinctif qu'il ait été permis d'enregistrer. A quinze ans, sans professeur, sans direction, il se révélait illustrateur de premier ordre. Son dessin net, vigoureux, précis, déroutait, inquiétait, passionnait par son extravagante originalité de conception et de facture les vétérans de l'art contemporain. On y retrouvait, avec un véritable malaise d'analyse, les styles grecs, persans, hindous, arabes, les visions du quinzième siècle, les grâces de notre dix-huitième, tout cela mêlé à des procédés vaguement tonkinois, à des reconstitutions de pantalonnades italiennes, à de somptueuses décorations dans le goût des premiers xylographes. A chacune de ses oeuvres nouvelles, tous les amateurs de Londres tombaient en émoi ; à Paris, Beardsley avait ses fidèles admirateurs et aussi ses élèves, ou plutôt ses plagiaires, à un âge où l'on tâte encore le chemin. Ses eaux-fortes et vignettes pour la (sic) Morte d'Arthur sont des chefs-d'oeuvre ; il y faisait revivre avec un maniérisme exquis le cycle de la table ronde ; ses dessins pour la Salomé d'Oscar Wilde, ceux de la revue The Savoye (sic) et du Yellow-Book ont été les points de départ de toute une nouvelle école de noir et blanc. C'est un véritable maître qui disparaît. Aubrey-Beardsley adorait Paris ; il était venu s'y fixer le dernier printemps sur le quai Voltaire, avant d'aller villégiaturer à Saint-Germain. Grand, maigre, diaphane, avec des yeux démesurés, des oreilles décollées, des cheveux rares, il était impressionnant à voir. - Au travers de sa chemise de lumière - comme disent les mages - on lisait la brièveté de sa destinée. Il aura du moins en sa précocité connu et peut-être apprécié tous les avantages des succès immédiats." Octave Uzanne, Visions de Notre Heure, Choses et Gens qui passent. Paris, H. Floury, (26 mars 1898) 1899.

TRÈS BON EXEMPLAIRE.

VENDU

Liens vers d'autres livres

Related Posts with Thumbnails