CHODERLOS DE LACLOS (Pierre)
LES LIAISONS DANGEREUSES, OU LETTRES recueillies dans une Société, et publiées pour l’instruction de quelques autres. Par M. C….. de L… Première (Deuxième, Troisième et Quatrième) partie.
A Amsterdam, et se trouve à Paris, chez Durand Neveu, libraire, à la Sagesse, rue Galande. M. DCC. LXXXII. (1782).
4 parties reliées en 2 volumes in-12 (170 x 100 mm – Hauteur des marges : 164 mm) de 248 ; 242 ; 231 et 257 pages. Pour chaque partie, le faux-titre ainsi que le titre sont compris dans la pagination.
Reliure pleine basane fauve marbrée, dos à nerfs ornés, tranches citron, gardes marbrées, filet à froid en encadrement des plats (reliure de l’époque). Quelques défauts d’usage et quelques restaurations anciennes aux reliures (petite fente du cuir au bas du dos du premier volume, mors partiellement fendus/fendillés, charnières intérieures en bon état, ensemble solide). Quelques nouvelles restaurations (mors) à prévoir. Intérieur frais. Bordure des premiers et derniers feuillets de chaque volume avec une légère trace de décharge marron clair (déteinte du cuir des contreplats). Collationné complet.
ÉDITION ORIGINALE DE TIRAGE « B » (Max Brun).
Édition parue immédiatement après le premier tirage « A » (Max Brun) et dont on a corrigé les fautes.
VÉRITABLE DEUXIÈME ÉDITION ORIGINALE d'après son découvreur, G. WILLERMETZ, conservateur de la B.N., qui l'a analysée dans Le Bulletin du Bibliophile, 1957, pages 45 et suivantes d'après le seul exemplaire alors connu acheté par la B.N. (exemplaire vendu jadis par Camille BLOCH en 1928, décrit mais mal classé par TALVART, 1950 pages 299-300).
Max Brun en possédait un exemplaire qu’il a cité dans son étude parue dans le Bulletin du Bibliophile, 1958, page 64. Notre exemplaire est en tout point conforme à sa description de l'édition « B » (étude reprise dans Le Livre et l'Estampe, 1963, pages 10, suivantes et 42).
Cette deuxième édition est une des deux seules avouées par l'auteur qui y consentit le 21 avril 1782, vu l'énorme succès remporté par l'ouvrage paru au début du mois à 2.000 exemplaires. Imprimée hâtivement (des erreurs s'y sont glissées et certains cahiers proviennent du tirage A , elle fut cependant corrigée, notamment les fautes signalées à l'erratum de A , plus quelques rectifications. M. BRUN souligne que B est une impression nouvelle des Liaisons et ne provient pas d'une modification du premier tirage « A ». M. BRUN l'a dite « très rare » et WILLEMETZ la proclamait « rarissime ». Après l'originale, c'est la seule des 16 éditions et contrefaçons de 1782 à rechercher en priorité.
"Bible du libertinage pour certains, le livre s'impose surtout comme chef-d’œuvre du roman d'analyse, comme un des romans les plus abstraits et les plus intelligents. Aussi l'audace des Liaisons Dangereuses ne consiste-t-elle ni dans la débauche facile au langage cru, ni dans la perversité au premier degré ou la jouissance de faire le mal propre à Sade, mais dans l'art de dire ou plutôt de l'écrire pour un connaisseur admiratif et un peu vexé, placé en position de voyeur comme le lecteur"
Ce roman épistolaire retrace les aventures amoureuses de la marquise de Merteuil et de son ancien amant, le vicomte de Valmont. La marquise, voulant se venger d’un amant infidèle alors promis à la fille d’une cousine, Cécile de Volanges, fait en sorte que le Vicomte déshonore cette dernière avant le mariage. Ce que le Vicomte accomplit, alors même qu’il tente de séduire une femme reconnue pour sa vertu : la présidente de Tourvel. Celle-ci tente de rester fidèle à son époux mais le Vicomte parvient à la piéger pour la faire mourir d’amour. Cécile de Volanges, quant à elle, est amoureuse du chevalier Danceny, son maître de solfège. Mais, la marquise de Merteuil le prend pour amant, par toutes sortes d'intrigues. Elle provoque ainsi un duel entre le Vicomte de Valmont, qui cherche à retrouver ses faveurs - déstabilisé par ses mésaventures dues à Cécile de Volanges et Tourvel -, et le jeune chevalier Danceny, qui parviendra à tuer le Vicomte, tourmenté de regrets d’avoir condamné la présidente de Tourvel. Il remet alors au chevalier toute la correspondance qu’il a tenue avec la marquise de Merteuil afin que celle-ci soit révélée non comme une femme des plus vertueuses de tout Paris, ainsi qu'elle le laissait croire, mais comme une dangereuse intrigante.
Référence : Max Brun, Bibliographie des éditions des Liaisons Dangereuses portant le millésime de 1782.
Provenance : Notre exemplaire, hormis un numéro d’ordre « 467 » à la plume sur la garde blanche des deux volumes, ne contient aucune autre marque de provenance.
Résultats : L’exemplaire Jacques Guérin, également du tirage « B », relié en 4 volumes en basane de l’époque, a été adjugé 53.000 francs (soit environ 8.000 euros), le 28 juin 2000, chez Tajan (Paris). Un exemplaire du tirage « A », relié en 2 volumes, veau époque, a été adjugé dernièrement 31.000 euros chez Christie’s Paris (lot 7, vente du 25 juin 2009 – sur une estimation à 3/5.000 euros).
TRÈS BON EXEMPLAIRE EN RELIURE STRICTEMENT DE L'ÉPOQUE DE CE CHEF D’ŒUVRE DE LA LITTÉRATURE ROMANESQUE DU XVIIIe SIÈCLE.
VENDU
LES LIAISONS DANGEREUSES, OU LETTRES recueillies dans une Société, et publiées pour l’instruction de quelques autres. Par M. C….. de L… Première (Deuxième, Troisième et Quatrième) partie.
A Amsterdam, et se trouve à Paris, chez Durand Neveu, libraire, à la Sagesse, rue Galande. M. DCC. LXXXII. (1782).
4 parties reliées en 2 volumes in-12 (170 x 100 mm – Hauteur des marges : 164 mm) de 248 ; 242 ; 231 et 257 pages. Pour chaque partie, le faux-titre ainsi que le titre sont compris dans la pagination.
Reliure pleine basane fauve marbrée, dos à nerfs ornés, tranches citron, gardes marbrées, filet à froid en encadrement des plats (reliure de l’époque). Quelques défauts d’usage et quelques restaurations anciennes aux reliures (petite fente du cuir au bas du dos du premier volume, mors partiellement fendus/fendillés, charnières intérieures en bon état, ensemble solide). Quelques nouvelles restaurations (mors) à prévoir. Intérieur frais. Bordure des premiers et derniers feuillets de chaque volume avec une légère trace de décharge marron clair (déteinte du cuir des contreplats). Collationné complet.
ÉDITION ORIGINALE DE TIRAGE « B » (Max Brun).
Édition parue immédiatement après le premier tirage « A » (Max Brun) et dont on a corrigé les fautes.
VÉRITABLE DEUXIÈME ÉDITION ORIGINALE d'après son découvreur, G. WILLERMETZ, conservateur de la B.N., qui l'a analysée dans Le Bulletin du Bibliophile, 1957, pages 45 et suivantes d'après le seul exemplaire alors connu acheté par la B.N. (exemplaire vendu jadis par Camille BLOCH en 1928, décrit mais mal classé par TALVART, 1950 pages 299-300).
Max Brun en possédait un exemplaire qu’il a cité dans son étude parue dans le Bulletin du Bibliophile, 1958, page 64. Notre exemplaire est en tout point conforme à sa description de l'édition « B » (étude reprise dans Le Livre et l'Estampe, 1963, pages 10, suivantes et 42).
Cette deuxième édition est une des deux seules avouées par l'auteur qui y consentit le 21 avril 1782, vu l'énorme succès remporté par l'ouvrage paru au début du mois à 2.000 exemplaires. Imprimée hâtivement (des erreurs s'y sont glissées et certains cahiers proviennent du tirage A , elle fut cependant corrigée, notamment les fautes signalées à l'erratum de A , plus quelques rectifications. M. BRUN souligne que B est une impression nouvelle des Liaisons et ne provient pas d'une modification du premier tirage « A ». M. BRUN l'a dite « très rare » et WILLEMETZ la proclamait « rarissime ». Après l'originale, c'est la seule des 16 éditions et contrefaçons de 1782 à rechercher en priorité.
"Bible du libertinage pour certains, le livre s'impose surtout comme chef-d’œuvre du roman d'analyse, comme un des romans les plus abstraits et les plus intelligents. Aussi l'audace des Liaisons Dangereuses ne consiste-t-elle ni dans la débauche facile au langage cru, ni dans la perversité au premier degré ou la jouissance de faire le mal propre à Sade, mais dans l'art de dire ou plutôt de l'écrire pour un connaisseur admiratif et un peu vexé, placé en position de voyeur comme le lecteur"
(Laurent Versini, BnF, En français dans le texte , n° 174).
Ce roman épistolaire retrace les aventures amoureuses de la marquise de Merteuil et de son ancien amant, le vicomte de Valmont. La marquise, voulant se venger d’un amant infidèle alors promis à la fille d’une cousine, Cécile de Volanges, fait en sorte que le Vicomte déshonore cette dernière avant le mariage. Ce que le Vicomte accomplit, alors même qu’il tente de séduire une femme reconnue pour sa vertu : la présidente de Tourvel. Celle-ci tente de rester fidèle à son époux mais le Vicomte parvient à la piéger pour la faire mourir d’amour. Cécile de Volanges, quant à elle, est amoureuse du chevalier Danceny, son maître de solfège. Mais, la marquise de Merteuil le prend pour amant, par toutes sortes d'intrigues. Elle provoque ainsi un duel entre le Vicomte de Valmont, qui cherche à retrouver ses faveurs - déstabilisé par ses mésaventures dues à Cécile de Volanges et Tourvel -, et le jeune chevalier Danceny, qui parviendra à tuer le Vicomte, tourmenté de regrets d’avoir condamné la présidente de Tourvel. Il remet alors au chevalier toute la correspondance qu’il a tenue avec la marquise de Merteuil afin que celle-ci soit révélée non comme une femme des plus vertueuses de tout Paris, ainsi qu'elle le laissait croire, mais comme une dangereuse intrigante.
Référence : Max Brun, Bibliographie des éditions des Liaisons Dangereuses portant le millésime de 1782.
Provenance : Notre exemplaire, hormis un numéro d’ordre « 467 » à la plume sur la garde blanche des deux volumes, ne contient aucune autre marque de provenance.
Résultats : L’exemplaire Jacques Guérin, également du tirage « B », relié en 4 volumes en basane de l’époque, a été adjugé 53.000 francs (soit environ 8.000 euros), le 28 juin 2000, chez Tajan (Paris). Un exemplaire du tirage « A », relié en 2 volumes, veau époque, a été adjugé dernièrement 31.000 euros chez Christie’s Paris (lot 7, vente du 25 juin 2009 – sur une estimation à 3/5.000 euros).
TRÈS BON EXEMPLAIRE EN RELIURE STRICTEMENT DE L'ÉPOQUE DE CE CHEF D’ŒUVRE DE LA LITTÉRATURE ROMANESQUE DU XVIIIe SIÈCLE.
VENDU