ANONYME [traduit en français par Guillaume APOLLINAIRE et Blaise CENDRARS]
MÉMOIRES D'UNE CHANTEUSE ALLEMANDE.
Arcanes, 1953 [Collection "La Mandragore"]
1 volume in-8 (19 x 14 cm), broché, 240 pages. Couverture imprimée en noir en papier rose. Très bon état. Papier ordinaire (vélin Bellegarde). 1 photogravure en frontispice (d'après un dessin de Berthommé Saint-André). Une déchirure sans manque en quatrième de couverture.
TIRAGE A 500 EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS (celui-ci est resté non numéroté).
L'introduction est signée Jacques Sternberg.
Livre majeur de la littérature érotique allemande, les Mémoires d'une Chanteuse allemande, a été attribué à une célèbre cantatrice du XIXe siècle, Wilhelmine Schroeder-Devrient, qui défraya la chronique par ses mœurs dissolues et ses très nombreux amants et amantes. Dans sa version originale, ce roman épistolaire en deux volumes fut publié pour la première partie en 1868, soit huit ans après la mort de la chanteuse lyrique, et pour la seconde partie en 1875. Guillaume Apollinaire découvrit ces deux ouvrages lors d'un voyage à Strasbourg et fut si enthousiasmé par sa lecture qu'il décida d'éditer le texte. C'est ainsi que parurent en France deux éditions en 1913, l'une, édulcorée, aux « Maîtres de l'Amour », collection que dirigeait Apollinaire qui avait assuré la traduction du livre avec l'aide de Blaise Cendrars. Guillaume Apollinaire, qui signa la préface à l'édition clandestine « Dr H. E. », semble persuadé que l'auteur est bien une femme. Dans ses premières lettres, la narratrice conte son éducation sexuelle. Les dernières lettres de Wilhelmine Schroeder-Devrient, qui constituent le second volume, narrent sa vie sexuelle de femme, d'autant qu'après avoir lu Nerciat, la chaude soprano a découvert Sade et perfectionné ses expériences. Tout y est, dans un crescendo déchaîné prenant pour cadre les plus grandes capitales d'Europe.
BEL EXEMPLAIRE DE CE CLASSIQUE DE L’ÉROTISME.
Prix : 150 euros