Théophile GAUTIER - Henri LE RICHE
MUSÉE SECRET. Texte publié en 1864 dans le "Parnasse Satyrique du XIXe siècle". Introduction par Jean Servien. Pointes sèches originales de MYA (Henri Le Riche).
Paris, MCMXXXII [1932]
1 volume in-4 (28,5 x 19,5 cm), en feuilles sous couverture rempliée imprimée en rouge et noir, 34 feuillets dont 10 pointes sèches hors-texte (2 gravures par feuille à l'exception du frontispice qui est pleine page). Typographie en gros caractères en rouge et noir. Excellent état. Beau papier d'Arches.
TIRAGE A 1.001 EXEMPLAIRES.
CELUI-CI, 1 des 875 SUR VÉLIN D'ARCHES.
Les superbes pointes sèches, très délicates, sont du peintre et graveur Henri Le Riche (1868-1944), prix de Rome 1888. Il a également illustré Les Épaves de Baudelaire, "Chez l'artiste", Neuilly-sur-Seine, 1934.
Henri Le Riche offre ici une délicate interprétation du poème érotique de Théophile Gautier publié pour la première fois en 1864 dans le Parnasse Satyrique du XIXe siècle. Ce poème s'apparente par sa forme aux Emaux et Camées et plus particulièrement au Poème de la Femme. Il appartient aux journées d'exaltation et de bonheur de Gautier. Oeuvre de jeunesse, galanterie poétique, il commença à l'écrire à Venise en 1850.
Aussi j'aime tes courtisanes
Et tes nymphes, ô Titien,
Roi des tons chauds et diaphanes,
Soleil du ciel Vénitien !
Sous une courtine pourprée,
Elles étalent bravement,
Dans sa pâleur mate et dorée,
Un corps superbe où rien ne ment ;
Une touffe d'ambre soyeuse
Veloute sur leur flanc poli
Cette envergure harmonieuse
Que trace l'aine avec son pli ;
Et l'on voit, sous leurs doigts d'ivoire,
Naïf détail que nous aimons,
Germer la mousse blonde ou noire
Dont Cypris tapisse ses monts.
[...] (extrait)
Référence : "Edition recherchée pour la qualité des gravures et du sujet" (Carteret IV-179).
BEL EXEMPLAIRE, TEL QUE PARU.
VENDU
