Bernard de La Monnoye [Gui Barôzai]
NOEI BORGUIGNON DE GUI BARÔZAI. Quatreime Edicion. Don le contenun at an Fransoi aipré ce feuillai.
AI DIONI [A Dijon], ché Abran Lyron de Modene. M. DCC. XX. [1720]
1 volume petit in-8 (16,5 x 10,5 cm) de (6)-416 pages.
Reliure plein veau fauve de l'époque, dos à nerfs richement orné aux petits fers dorés, roulette sur les coupes. Reliure très fraîche et intérieur comme neuf. Superbe état. A noter toutefois une petite fente en tête du mors supérieur (sans gravité), trois infimes piqûres de vers au dos à peine visibles, et un petit trou dans le papier du feuillet 41/42, avec perte de quelques lettres (défaut d'origine du papier).
ÉDITION ORIGINALE SOUS CETTE FORME ET PREMIÈRE ÉDITION DU GLOSSAIRE.
Comme l'indique le feuillet suivant le titre, ce volume se compose : des Noëls composés l'an 1701, en la rue de la Roulotte à Dijon, des Noëls composés l'an 1700, en la rue du Tillot à Dijon, de cinq autres Noëls composés depuis, d'une Apologie des Noëls précédents, d'une Chanson sur le passage de feu Monseigneur le Duc de Bourgogne à Dijon le 21 de septembre 1703. La deuxième partie de l'ouvrage, qui commence dès la page 119 (avec un faux-titre particulier) contient l'important Glossaire alphabétique pour l'intelligence des mots Bourguignons, & autres qui peuvent avoir besoin d'explication dans les Noëls de Gui Barôzai. Soit près de 300 pages de glossaire !
Bernard de La Monnoye (1641-1728) fut le premier Bourguignon à être admis à l'Académie Française. Il était Conseiller correcteur à la Chambre des Comptes de Dijon où il était né. Grand érudit, bibliographe avant l'heure et érudit notoire, ce sont ses Noëls qui retiennent encore aujourd'hui l'attention sur son nom. Ces petites chansons en patois, difficiles à comprendre pour le profane, y compris à l'aide de l'épais Glossaire qu'il donne dans cette édition, sont restées dans le patrimoine culturel bourguignon. Barôzai était le nom d'un vigneron qui portait un bas de couleur rose, ce nom fut ensuite étendu à tous les vignerons de la ville de Dijon. La première édition des Noëls fut naturellement imprimée à Dijon, chez Jan Rassaire, imprimeur et libraire ordinaire du roi, en 1701 ; mais chacun s’accorde pour affirmer que la meilleure est celle de 1720. Laquelle ? Elles seraient neuf, selon le bibliographe Gabriel Peignot à porter la même date, toutes portant la mention « quatreime edicion ». La plus recherchée car la plus rare est la nôtre en 416 pages. Il ne faut pas de musique à cette édition.
Références : Brunet III, 797-798 ; Soleinne, 3989 "Cette édition en 416 pages, sans l'errata ni la musique, est certainement la meilleure et la plus belle." ; Nodier, Mélanges tirés d'une petite bibliothèque, p.154.
ÉDITION LA PLUS RARE ET LA MEILLEURE DES NOËLS BOURGUIGNONS, ICI EN TRÈS BELLE CONDITION D’ÉPOQUE.
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