jeudi 6 novembre 2025

Armand DU LOUP | illustrations de R. FANNY [i.e. LE RALLIC] La Volupté du fouet. Douze illustrations hors texte de R. Fanny (i.e. Le Rallic). Aux Editions Prima, Paris, 1938 [imprimerie Tessier à Romainville] Exemplaire broché resté non coupé. Rare. Fessée et flagellation et initiation aux plaisirs dans la souffrance volontaire.



Armand DU LOUP | illustrations de R. FANNY [i.e. LE RALLIC]

La Volupté du fouet. Douze illustrations hors texte de R. Fanny (i.e. Le Rallic).

Aux Editions Prima, Paris, 1938 [imprimerie Tessier à Romainville]                

1 volume in-8 (20,5 x 14,5 cm) broché de 255 pages, avec 12 illustrations tirées en sanguine (scènes de fessées). Exemplaire neuf, non coupé, jamais lu jamais ouvert. Couverture imprimée sur papier vert. Le pourtour du second plat et le dos sont insolés. Intérieur frais.

Edition originale.

Volume achevé d'imprimer tout ce qu'il y a de plus légalement par l'imprimerie Tessier à Romainville (Seine) le 14 octobre 1938.



"Janine est une Parisienne de son temps, libre, indépendante et qui multiplie les aventures amoureuses… Mais elle est aussi un peu blasée de ces relations banales et sans lendemain. La rencontre d’Alex viendra bouleverser sa vie. Cet homme mystérieux, un peu hautain et réservé, refuse de céder aux attraits de son corps voluptueux, tout en continuant de la voir, et en laissant parfois échapper des propos singuliers sur la flagellation… Piquée par la curiosité, et dans son amour-propre, Janine accepte son invitation pour séjourner dans son manoir isolé afin de tenter de découvrir le secret de cet homme… Elle a tôt fait de s’apercevoir qu’une autre jeune femme est séquestrée dans une des chambres du manoir où elle est soumise aux cruautés flagellantes d’Alex. Janine s’étonne autant du spectacle étrange dont elle est témoin que des émotions qu’elles éveillent en elle… Serait-elle, elle aussi, possédée par cette passion de la flagellation ? Tout en désirant venir en aide à la jolie prisonnière, Janine développe avec Suzy une relation troublante où se confondent son désir de la caresser tendrement et celui de la faire crier sous les morsures du fouet. Obsédée plus que jamais par l’envie de se soumettre entièrement aux désirs d’Alex, et de souffrir à son tour sous ses coups, Janine décide de tout risquer pour arriver à ses fins…" (Résumé par Biblio Curiosa, en ligne).

Les jolies illustrations tirées en héliogravure en sanguine sont de l'artiste Etienne Le Rallic, ici sous le pseudonyme de R. Fanny.















"Elle s’assit sur les genoux de Levoultier, chercha ses lèvres, les prit de force et appliqua son corps tiède, animé d’une sensualité monstrueuse mais si magnétique que l’homme ne put résister. Son désir s’éveilla. Janine en sentit contre elle la preuve indiscutable, contre sa hanche, et bientôt d’une main hardie s’en empara tandis que sa langue dans la bouche de Levoultier exploitait cet avantage... Et tout se passa comme elle l’avait cherché. Eperonné par une poussée de sève exceptionnelle auprès de cette femme qui en évoquait une autre, il se dressa, souleva ce corps, le jeta sur le grand lit à colonnes, en arracha les voiles, s’y rua mufle baissé et en goûta tous les trésors, puis la viola sauvagement. Jamais Janine n’avait été aimée avec pareille brutalité : elle se livra toute, avec une joie de femelle, connut un spasme vainqueur. Ses sens éprouvèrent une secousse inédite, son amour-propre en décupla l’intensité. En se donnant ainsi, elle dominait ce mâle irréductible... C’est elle qui le possédait. Elle le crut du moins. Pas longtemps. Levoultier, sa fringale, une fringale qui remontait loin, apaisée, il se releva furieux de sa défaite. Tandis qu’il se rajustait, Janine, couchée sur le côté, la croupe ouverte, offerte encore à une nouvelle intrusion. Elle l’entendit avec un nouveau râle de joie s’écrier : — Garce ! Et, soudain, elle sursauta, réveillée de son ivresse par une claque formidable, reçue en pleine fesse. — Garce !... Putain ! Levoultier s’acharnait. De sa paume nerveuse, il frappait rudement une Janine qui reçut ainsi plusieurs coups avant de réaliser cette offensive d’un caractère qui peut avoir des faiblesses passagères, mais rester ce qu’il est. Elle se redressa, s’assit sur le lit, chavirée entre le reste de jouissance de son corps et l’offense subie. — Brute ! — Eh bien, oui, je suis une brute... Et toi tu es bien la même que l’autre... Tu veux être corrigée ?... Tiens ! D’une poussée, il la fit basculer, la maintint d’une main appuyée sur sa nuque, allongée sur le lit et reprit sa fessée, une fessée de maître. Janine gigotait, bombait le derrière, puis soudain le rentrait pour le garer, ouvrait et fermait son fessier dans un effort désespéré. Mais il frappait toujours et la peau reprit une teinte d’un rouge vif. Levoultier marmonnait des injures indistinctes et s’excitait mais avec lucidité, cherchait les endroits qu’il n’avait pas encore touchés, afin que toute cette chair étalée eût sa part. Janine s’immobilisait, n’essayait de se dérober, ne se crispait plus, recevait sur une chair noble cette punition méritée. Elle prenait son parti de sa situation, tentait de découvrir, malgré cette douleur réelle, une satisfaction physique... Et elle y réussit ! Quand Levoultier s’arrêta, fatigué, les mains brûlantes de cet exercice, et satisfait, Janine resta sans bouger, surprise du bienfait éprouvé par ce massage brutal, la chair doublement apaisée par cette fornication satanique et cette fessée salutaire... Ses premiers mots furent pour exprimer cette double joie, d’une chair malmenée puis contente : — Ah ! chéri ... [...] (extrait)

Bel exemplaire tel que publié, jamais défloré.

Prix : 400 euros

mardi 28 octobre 2025

Rémi Beaudar [pseudonyme, auteur inconnu à ce jour] | Les disciples d'Onan. Roman. Editions du Boulevard, 1961 [Tapuscrit original unique] | Avec 31 compositions libres dont 30 coloriées au crayon de couleurs par l'auteur artiste. Pièce unique pour ce curiosa rempli de mystères.



Rémi Beaudar [pseudonyme, auteur inconnu à ce jour]

Les disciples d'Onan. Roman.

Editions du Boulevard, 1961 [Tapuscrit original unique]

1 volume in-8 (21,1 x 15,8 cm), en feuilles cousues cartonné amateur demi toile muette (déboité, cahiers en partie débrochés), collationné complet. Non paginé (151 pages). Incluant 31 illustrations dont 30 en coloriées à la main au crayon de couleurs et 1 esquisse en noir (scène de fellation). 9 illustrations sont dans le texte et 21 illustrations sont hors-texte pleine page. Cartonnage conservé en assez bon état. Le bloc texte a été sorti du cartonnage. Traces de colle jaunâtre orange dans la marge intérieure du feuillet de titre et au verso du dernier feuillet (page blanche).

Exemplaire unique conçu et réalisé par l'auteur-artiste mystérieux Rémi Beaudar. Toutes les illustrations son signées Rémi Beaudar à l'exception d'un seul hors-texte (la signature a dû être oubliée) et des illustrations en médaillons dans le texte. Toutes les illustrations sont de la même main.

Texte tapuscrit (tapé à la machine à écrire) avec quelques fautes et corrections (travail de premier jet ou plutôt de jet unique non destiné à être copié en plusieurs exemplaires).

Nous avons publié un article le 27 octobre 2025 sur cet ouvrage et le mystère Rémi Beaudar qui l'entoure. Nous vous invitons à le lire dans les colonnes du Bibliomane moderne (en ligne).

Pour résumer disons que nous ne savons rien de Rémi Beaudar si ce n'est qu'il a commis au moins trois autres romans ou livres pornographiques dans les années 1970.

A la fin du texte a été tapé à la machine tout comme le reste du texte : FIN DU Ier VOLUME. Ce qui indiquerait donc qu'un deuxième volume (au moins) existe ou pour le moins, était prévu. Mais le plus intéressant sans aucun doute se trouve être le tout dernier feuillet dactylographié et qui a pour titre : DEJA PARUS DANS LA MEME COLLECTION. Avec à la suite la suite de 29 ouvrages dont voici le détail tel qu'il est dactylographié. 1. - Aline au pays des merveilles. 2. - Aline au pensionnat. 3. - Les plaisirs d'Aline. 4. - Le retour d'Hervé. 5. - Les turpitudes d'un notaire. 6. - Les filles de St. Eglantin. 7. - A couilles rabattues 8. - La famille Tuyau de poële. 9. - Histoire de Q. 10. - La confession d'un Amant. T. 1 11. - La confession d'un Amant. T. 2 12. - Olga la perverse. 13. - Train de plaisir. 14. - Jeux d'enfants. 15. - L'âge ingrat. 16. - Le fruit vert 17. - Nouvelles histoires de Q. 18. - Une affaire de moeurs. 19. - A Capri. 20. - Divertissement chez Borgia 21. - Le temps des Amours. T. 1. 22. - Le temps des Amours. T. 2. 23. - Le temps des Amours. T. 3. 24. - Les vicieux. T. 1. 25. - Les vicieux. T. 2. 26. - Les Jeux de Domino. 27. - L'aventure de Moune. 28. - A la Queue. 29. - Les routiers. Quelle liste ! Que reste-t-il de tout cela ? Pas grand-chose, il faut le craindre. Si plusieurs de ces titres semblent avoir existé dans le XIXe ou le XXe siècle, il n'apparaît aucune occurrence exacte avec ces titres faisant état de tapuscrits originaux illustrés (ou non) dans cette période du début des années 1960. Par ailleurs, si nous devons faire confiance à l'auteur qui indique la date de 1961 pour "Les Disciples d'Onan" cela signifierait que les 29 autres titres présentés sont antérieurs et doivent donc dater de la fin ou du milieu des années 1950. Mais faut-il croire tout cela ? Ces titres et a fortiori ces livres supposés déjà parus ont-ils seulement existé ? Saurons-nous jamais quelque chose de plus sur ce pornographe ? Rien n'est moins sûr. Qui se cachait derrière cette écriture totalement débridée ? Seul un heureux hasard nous permettra de découvrir un jour, nous ou l'un de nos heureux successeurs es érotico-bibliographie, quelques précieuses informations supplémentaires.











Afin que vous puissiez vous faire une idée du ton de l'ouvrage nous allons en donner ci-dessous quelques extraits choisis après vous avoir donné un semblant de résumé de l'histoire contée dans "Les disciples d'Onan" (tome I). André Bitred (le bien nommé) a été victime d'un grave accident de voiture trois semaines auparavant. Hospitalisé depuis, immobilisé dans toute la partie supérieure de son corps, buste et bras, seul ses parties inférieures et sa tête fonctionnent encore. Et plutôt très bien ! André était un jouisseur ! L'hospitalisation et des semaines d'inactivités sexuelles vont réveiller ses sens. Aidé en cela par deux charmantes infirmières : la jeune Arabelle, une demi-vierge peu farouche ; et la non moins jeune et jolie Francine, infirmière de nuit aux compétences médicales surdimensionnées. Bref, André reprend vigueur tout d'abord grâce aux douceurs prodiguées par la jeune Arabelle puis par Francine qui prend le relais pour la nuit. Le roman se passe au cours d'une seule nuit pendant laquelle André et Francine se donnent à qui mieux mieux. Francine va voir un autre patient et s'en occupe également (un vieux paysan très membré). Francine revient vers André finir sa garde et ils se racontent leurs initiations respectives. Tout finit en apothéose jouissive. Le tome II (s'il a été écrit) prévoyait le retour d'Arabelle, infirmière de jour, qui devait montrer qu'elle n'était pas en reste au niveau de ses performances sexuelles. Voilà le décor posé. Le scénario donné. Les illustrations collent parfaitement au texte. Rémi Beaudar avait ce talent de l'amateur volontaire qui veut bien faire sans en avoir trop (du talent). Les dessins sont bien mis en scène mais dessinés un peu à la fruste. Les visages ne sont pas très réussis mais somme toute l'ambiance est là et bien rendue.

Voici quelques extraits de ce livre unique : 

"[...] — Si ma mère savait quels genres de soins je suis parfois appelée à donner, j'ai l'impression qu'elle me ferait changer de profession. Arabelle énervait doucement du bout des ongles le sac compact que les couilles faisaient au bas de la verge encore toute frémissante d'avoir été amenée si près du spasme. Puis, les doigts agiles de l’infirmière remontèrent à nouveau à l’assaut de la colonne virile et les ongles pointus se mirent à gratter doucement la peau luisante du gland de plus en plus congestionné. Par amples mouvements à peine appuyés, les doigts tiraient sur le prépuce pour décalotter et recalotter la tête rouge et sensible de l’épieu. La respiration d’André devenait haletante. Arabelle, pour prolonger à la fois son plaisir et celui de son compagnon ralentit son massage jusqu’à ce que ce ne soit qu’un frottement imperceptible, et, pour jouer jusqu’au bout son rôle d’infirmière indifférente, elle déclara. — Je crois que vous m’avez monté le coup et que votre besoin n’était pas aussi impérieux que ce que vous vouliez bien le dire. Vous auriez pu attendre et dans un moment tout serait rentré dans l’ordre. — Que non pas ! l’opération était nécessaire, vous verrez d’ailleurs lorsque l’abcès se videra. [...] Quoique Arabelle puisse dire, la petite séance de tête roustons à laquelle elle avait été contrainte de se livrer l'avait très fortement excitée. Elle regrettait bien, au contraire que son compagnon ait été privé de l'usage de ses mains car elle aurait apprécié comme il se doit, une incursion digitale du monsieur dans la zone la plus secrète de son individu. Elle se sentait le con en feu et elle avait tellement mouillé pendant qu'elle branlait son client que sa culotte était littéralement trempée et lui collait au derrière. Ne pouvant plus résister, à peine sortie de la chambre d'André, elle alla s'enfermer dans les cabinets, et là, ayant retiré sa culotte, elle s'accroupit au dessus de la cuvette de porcelaine glissa un doigt tremblant de désir jusqu'à son bouton raide et là; les yeux mi-clos le souffle haletant, évoquant dans son esprit la petite scène cochonne à laquelle elle venait de se livrer, elle commença à se masturber. Bien qu'excitée au plus haut degré, la jeune fille, qui aimait beaucoup ces caresses solitaires n'essaya pas de se faire jouir tout de suite. Après quelques effleurements de son clitoris, elle cessa d'attaquer ce point trop sensible et se contenta de caresser doucement du bout de ses doigts les grandes lèvres charnues de sa vulve en dessinant le contour de sa motte en feu. Puis, ses ongles allèrent gratter l'anus bien dégagé par le déploiement des fesses. Après cela, elle revint au bouton durci qu'elle pinça entre le pouce et l'index avec un petit mouvement de va et vient rapide qui rappelait le branlage d'un vit minuscule. Sentant venir le spasme, elle s'arrêta de nouveau, puis reprit sa caresse lente sur les poils blonds qui entouraient le grotte enfiévrée. À 22 ans, Arabelle était vierge, ce qui dans le milieu hospitalier et estudiantin est de plus en plus rare. Oh ne croyez pas qu'Arabelle soit une enfant sage. Loin de là: c'était une vierge folle, qui contentait ses envies de stupre au moyen de bagatelles de la porte. Dans le milieu étudiant, elle était connue sous le nom de Miss POMPIER car elle avait acquis une solide réputation de tailleuse de plumes auprès de ses camarades de faculté. Elle branlait aussi à la perfection. Au cours de surprises parties, elle avait bien des fois offert son con aux caresses digitales et linguales de ses compagnons de débauche, mais la peur d'être engrossée l'avait toujours retenue au moment de se faire baiser. Accroupie sur la cuvette du W.C., notre vicieuse amie continuait donc à se livrer sur elle même à de savants dosages de contacts voluptueux et il faut croire que le résultat de ces caresses ne la laissait pas indifférente car elle poussait des soupirs d'aise tout en se tortillant et des lèvres bien écartées de sa vulve, deux petits filets de cyprine coulaient comme deux stalactites à l'entrée d'une grotte. [...] Pour toute réponse, Arabelle se pencha sur le ventre de son client et ouvrant la bouche, y logea le gland enfiévré du malade qui soupira d'aise au contact des lèvres de velours. Baissant la tête, l'infirmière fit glisser dans sa bouche la moitié au moins de la longue colonne, jusqu'à de que la tête camarde de l'outil vienne buter contre son gosier, puis, elle releva son visage en serrant les lèvres et en creusant les joues comme si elle voulait aspirer l'asperge de belle taille qu'elle était en train de déguster avec un plaisir non dissimulé. Du bout des dents, mais sans faire à André le moindre mal, Arabelle serra le gland à la base, tout en titillant d'un mouvement rapide du bout de la langue, l'orifice étroit par lequel tout à l'heure s'élancerait le foutre qu'elle était en train de solliciter. Puis, d'un coup de langue plus ample, elle entoura la tête brûlante de l'engin d'une caresse humide et suave qui fit gémir le malade de plaisir. Après quoi, notre accorte infirmière se mit à serrer la prune dure entre sa langue et son palais et fit glisser la pine ainsi comprimée dans sa bouche par un lent mouvement de va et vient de la tête. Pendant qu'elle agissait ainsi sur les points les plus sensibles de la virilité de son compagnon, Arabelle ne négligeait pas le corollaire habituel de ce genre de caresses et ses doigts agiles malaxaient doucement les burettes du mâle en plein travail, les faisant rouler sous ses doigts tandis que ses ongles effilés grattaient doucement la peau ridée du scrotum. Aussi délicieusement travaillée, la bite de notre héros se mit à vibrer intensément et Arabelle cessa aussitôt de sucer son gros sucre d'orge pour éviter de faire cesser trop vite ce petit jeu qui lui plaisait énormément. La pine libérée et trempée de salive luisait comme un fruit mur et le méat s'ouvrait tout rond comme un œillet au bout du cône violacé qui était tendu à éclater. [...] Demeuré seul, André, repu et satisfait se mit à songer. Ses pensées, comme cela lui arrivait très souvent avaient un penchant pour l'Érotisme. C'était un homme d'une très grande culture et sa façon de se comporter devant le problème sexuel était celle d'un intellectuel. Il estimait qu'il fallait bannir des rapports érotiques, tout ce qui pouvait rappeler le rut bestial des animaux. Son grand plaisir était d'intellectualiser tous ses rapports intimes, estimant qu'il sublimait ainsi les actes que la nature avait institué tout d'abord pour perpétuer les espèces. Il avait un culte tout particulier pour ONAN, ce personnage de la bible qui avait su diviniser l'acte charnel et le retirer de son contexte purement matériel. De même que l'homme civilisé a cessé depuis l'âge des cavernes de manger la viande crue, depuis qu'il a inventé la cuisson des aliments, il a tendu tous ses efforts pour faire de la cuisine un art, et pour transformer en un plaisir sans cesse renouvelé une simple fonction vitale. Pourquoi alors continuer cette étrange aberration des hommes qui ne veulent voir dans l'amour que le simple fait de saillir une femelle et le cas échéant de l'engrosser pour son plus grand désagrément. Qu'y a t'il de plus subtil, songeait il que d'écarter par exemple les fesses d'une femme et de regarder la moite vallée qui sépare les globes laiteux, cette vallée d'un ton plus foncé, aux reflets d'ambre ou de bistre selon que la femme est brune ou blonde. Quel plaisir suave que de regarder palpiter dans ce mystérieux sillon les plis serrés d'une rosette frémissante et, en approchant ses narines de humer le fumet léger qui s'en dégage et dont les effluves vous parcourent l'épiderme et vous font à demi pâmer. Et que dire de la vulve? cette bouche intime aux cent visages. Car, la vulve si l'on sait bien la regarder, c'est le visage intime de la femme que l'on aime. Il n'y a que les sots pour croire que toutes les vulves se ressemblent. André, lui, aurait été capable de reconnaître toutes ses maîtresses rien qu'à la vue de leurs entre cuisses. Il est des cons mutins et rieurs, dont les babouines roses s'écartent en frémissant pour dégager une bouche rose et luisante. Il en est d'austères et de solennels devant lesquels on a envie de prier et auxquels on rend une sorte de culte. Il en est de vastes et accueillants, dans lesquels la pine se sent à l'aise et a tout de suite envie de pénétrer. D'autres au contraire, semblent pudiques et discrets et c'est presque avec appréhension que l'on ose en fracturer l'entrée avec un gros mandrin bien dur et bien bandé. Il y a ceux des vierges, que notre héros savait respecter car il savait que la copulation n'est pas la seule formule de la volupté. André évoquait les cons des brunes, tout couverts de toison épaisse au milieu de la quelle la fente rouge du sexe s'ouvre comme une blessure. Il pensait au con des blondes, au pubis plus charnu, aux grandes lèvres plus épaisses et dont la toison est toujours plus discrète dissimulant fort peu les détails de la fente dans la dépression de laquelle on voit parfois dépasser le point rose d'un clitoris indiscret. [...]" (extraits)








Bon exemplaire de cet exemplaire unique, d'un texte inédit, par un spécialiste du genre resté mystérieux, et illustré de 31 compositions érotiques.

Rare n'est pas le terme adéquat pour définir ce genre de production puisqu'en réalité il s'agit ici d'une œuvre unique.

Prix : 1 750 euros

mercredi 22 octobre 2025

Les étreintes sacrilèges ou Messes païennes de Lucio Dornano, avec 15 eaux-fortes de Luc Lafnet. Tirage à 110 exemplaires seulement. Superbe et rare illustré mystico-érotique.


Lucio DORNANO | Luc LAFNET (illustrateur)

ÉTREINTES SACRILÈGES (MESSES PAÏENNES) SONNETS DE LUCIO DORNANO EAUX FORTES DE LUC LAFNET.

Editions Girard & Bunino, Paris-Montmartre, 1926 [eaux-fortes tirées par Delâtre].

1 volume petit in-4 (22,5 x 16,5 cm), en feuilles sous couverture imprimée. avec 15 eaux-fortes et 14 poèmes dont un poème de Noël Villard intitulé Orthodoxie profane et qui sert de dédicace à l'auteur. Très bon état. Belle impression sur papier vergé d'Arches teinté.

TIRAGE A 110 EXEMPLAIRES SEULEMENT.

CELUI-CI NE PORTE PAS NUMERO (EXEMPLAIRE DE PASSE).






Voici la liste des poésies présentes dans ce recueil mystico-érotique : Sacrilège - Marie de Magdala - Purification - Les croisés - Résurrection - Les proscrits - Tribades - Sabbat - Babylone - Les martyrs - Epitaphe - Evasion - Méditation.

Les 15 eaux-fortes qui illustrent ces poésies sont d'une force peu commune. Luc Lafnet donne ici le plus tourmenté et le plus mystique de son œuvre de graveur. La religiosité se mêle au vice, les corps décharnés et crispés respirent la mort et le désir, le blasphème ressort de chaque coup de burin dans le cuivre. C'est à notre sens l'une des plus belle suite de l'artiste dans ce genre. On a envie d'y voir l'intensité et la crudité d'un Raphaël Freida.

Luc Lafnet (1899-1939) vécut et travailla à Paris de 1923 à 1939. C'est dans son œuvre érotique qu'il se dévoile et donne le meilleur de lui même en illustrant quelques classiques de la littérature érotique et en réalisant, pour quelques collectionneurs friands de joyeusetés, des ouvrages uniques dont certains furent truffés de dessins et d'aquarelles originales à caractère sulfureux où la part la plus belle est donné à la femme, très présente dans son œuvre gravée. Il fut l'ami de Georges Simenon qui l'encouragea dans cette voie. Il n'hésita pas, à l'instar de Martin Van Maele, d'illustrer des ouvrages traitant de la flagellation et notamment ceux de la célèbre collection des Orties Blanches où il signa des compositions sous le nom de Jim Black et Grim. Ses pseudonymes les plus fréquents sont Viset et O. Lucas mais aussi Pol et Luc dans d'autres ouvrages. En 1937, la mort prématurée de sa fille unique accéléra la sienne qui survint deux ans plus tard en 1939 à l'âge de 40 ans.







Lucio Dornano est un poète chansonnier et auteurs de nouvelles du Paris de Montmartre, sans doute d'origine corse. On trouve trace (autour des années 1920) de ses écrits dans la revue Nos chansons des éditions arnarcho-communistes La muse rouge et dans la seconde mouture de la revue politique satyrique La lanterne. Lucio Dornano a publié deux recueils aux accents érotiques et anti-religieux : Messes païennes (1924) et La Divine Orgie, Triptyque (1927).

Ce volume est la réédition des poésies publiées en 1924 sous le titre de Messes païennes. Cette première édition était illustrée par Zyg Bruner et tirée à 500 exemplaires.


Tribades Ainsi qu'un sexe mâle en un sexe femelle
Son baiser s'imposa, sans voiler son dessein,
A la bouche de pourpre, au sensuel dessin,
Démasquant son désir dans une offre formelle !...
Sentant la Néophyte apte à vibrer comme elle,
Elle ouvrit la tunique où palpitait le sein,
Et donna libre essor au magnétique essaim
De ses doigts aimantés par cette chair jumelle...
Bientôt, elle sentit tout son être tendu
Vers le Fruit délectable à peine défendu
Et l'osa savourer à lèvre épanouie...
Mais au Faîte incertain de la Perversité
Eurent-elles jamais, - l'Extase évanouie -
Le Vertige angoissant de la Stérilité ?...







Compte tenu de la faiblesse du tirage (110 ex.) cet ouvrage ne se rencontre que très difficilement.

Bel exemplaire tel que paru de cet illustré rare et puissant.

Prix : 1 150 euros

lundi 13 octobre 2025

Les Tableaux Vivants ou Mes Confessions aux Pieds de la Duchesse. Anecdotes véridiques tirées de mes amours avec nos libertines illustres et nos fouteuses de qualité, par un Rédacteur de la R. D. D. M. [i.e. Revue des Deux Mondes]. Amsterdam, 1870 [Bruxelles, Poulet-Malassis] 1 volume in-12 broché. Edition originale rare. Bon exemplaire de ce livre érotique clandestin rare, très bien écrit et publié en 1870.



Par un rédacteur de la R. D. D. M. [Gustave Droz ? Paul Perret ?]

Les Tableaux Vivants ou Mes Confessions aux Pieds de la Duchesse. Anecdotes véridiques tirées de mes amours avec nos libertines illustres et nos fouteuses de qualité, par un Rédacteur de la R. D. D. M. [i.e. Revue des Deux Mondes].

Amsterdam, 1870 [Bruxelles, Poulet-Malassis]

1 volume in-12 (17,2 x 11,1 cm environ) broché de 2 feuillets non chiffrés, 166 pages et 1 feuillet blanc à la fin. Exemplaire non rogné sous sa couverture muette de papier vert fin (usures à la couverture d'origine, le dos a été doublé avec du papier japon fin), couverture-chemise à rabats en papier fort vert et étiquette de titre imprimée sur le premier plat (moderne).

Edition originale publiée à Bruxelles par Poulet-Malassis en 1870.







Le texte est attribué à Paul Perret. Les initiales R.D.D.M. qui font penser à la Revue des Deux Mondes ont été mises là à dessein.

Dutel décrit un exemplaire sur Chine (18,3 x 12 cm) probablement unique. Par ailleurs une contrefaçon, en tous points identique (même pagination, même format et même libellé) est décrite par Dutel (n°1046). Il semble que Pia, Les Livres de l'Enfer (n°1393) et Enfer (n°1321) aient peut-être décrit la contrefaçon.

Notre exemplaire est imprimé sur beau papier vergé fort à pontuseaux verticaux.

Références : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1650 et 1880, n°1045 (titre reproduit identique à notre exemplaire) et n°1046 (pour la contrefaçon, le titre n'est pas reproduit) ; Enfer, 1321 ; Pia, Les Livres de l'Enfer, 1393 ; Bibliographie des ouvrages relatifs à l’amour, aux femmes et au mariage, par M. le C. dr***. Lille, 1899, 3 volumes, colonne 1174.

"Ouvrage libre, qui ne recule pas devant l’em­ploi des expressions les plus vives ; il est divisé en quinze chapitres. — Les initiales ci-dessus ne signifient-elles pas Revue des Deux Mondes ? On a attribué ces Tableaux à l’auteur d’Un été à la campagne ou Correspondance de deux jeunes Parisiennes, en un mot, à un fils de l’Académi­cien Droz." (extrait placé en tête d'une autre édition ancienne de ce texte).









Voici les titres des chapitres outre la Préface et un Épilogue : Chapitre I. Il ne faut pas baiser la mère. Chapitre II. La chair de poule. Chapitre III. Un mari d’Afrique. Chapitre IV. L’adultère en robe de mariée. Chapitre V. Sur une lunette, ou les bizarreries de la nature. Chapitre VI. La fraise. Chapitre VII. Secours aux veuves. Chapitre VIII. Un chapitre des liaisons dangereuses. Chapitre IX. Montre en argent ou le saut de Leucade. Chapitre X. Le bas gris-perle et l’étoile rouge. Chapitre XI. Sur un trône. Chapitre XII. Les matinées d’une courtisane. Chapitre XIII. La goule. Chapitre XIV. Les couvents à la mode. Chapitre XV. Le manche du gigot.

"— Ah ! c’est une opération délicate que de branler une vierge. Là, tout est expérience. On branle à l’aventure. Un soupir, un tressaillement doivent vous avertir que la crise est prochaine. Quelquefois l’ingénue se dérobe : — Vous al… vous allez trop fort ! Un homme d’esprit qui fut en même temps un grand libertin avait coutume de dire : — Dieu me fasse la grâce de me donner des doigts lestes ! La légèreté ne suffit pas : il faut encore toucher juste… Le clitoris fuit, il faut le saisir. Vous n’avez peut-être jamais branlé aucune de vos maîtresses, sans que dans le cours de ce travail elle ne vous ai dit : — Ce n’est pas là ! Que les hommes sont maladroits ! Les femmes savent bien mieux s’y prendre. C’est ce qui justifie Lesbos. Encore, quand deux femmes se rendent entre elles le service éminent de se branler l’une l’autre, la besogne n’est pas parfaite. La tribade la plus accomplie touche quelquefois à côté. — On n’est pas là ! me dit Valentine." (extrait)

"— Suzanne, ma chère Suzanne ! — Ne va pas croire que je ferai jamais à ce magot les mêmes caresses qu’à toi ! me disait Suzanne. Elle me suçait en même temps la bouche. L’adorable fille, ma glorieuse élève, n’avait jamais mis tant d’art dans l’acte sacré. Elle se soulevait et se laissait alternativement retomber sur moi. Mon membre pénétrait dans son sein jusqu’à la garde, puis sortait, rentrait encore. Bientôt sentant que le plaisir allait nous gagner malgré nous, elle demeura immobile, étroitement serrée contre, enconnée jusqu’à l’âme. Je glissai un doigt entre ses deux fesses brunes et satinées d’où s’échappait ce bouquet de soie noire qui était un de ses charmes le plus piquants. J’enfonçai ce doigt avec emportement ; j’aurai voulu toucher ses entrailles !" (extrait)



Bon exemplaire de ce livre érotique clandestin rare publié en 1870, petite merveille de texte ciselé avec délices.

Prix : 650 euros

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