[CAILHAVA DE L’ESTANDOUX, J.-F.]
LE PUCELAGE NAGEUR. CONTE.
s.l.n.d. [Paris, vers 1766].
1 plaquette in-8 (20,5 x 13,5 cm) de 16 pages y compris un faux-titre et un titre gravé.
Edition originale rare de ce texte érotique des plus curieux. Papier fort de Hollande.
Une jeune damoiselle pas si naïve et un amoureux un peu niais, un pucelage qui est un rat … le tout en vers fort bien troussés.
Ce petit fascicule pour ainsi dire introuvable aujourd’hui est fort recherché des bibliophiles écrit Adolphe Van Bever dans son livre Les conteurs libertins du XVIIIe siècle (Paris, 1904, p. 96).
« La jeunesse de Cailhava (1731-1813) fut très-dissipée : un extérieur agréable, un caractère aimable et gai lui procurèrent beaucoup de succès dans le monde provincial ; mais les plaisirs et l'art de l'escrime ne l'occupaient pas tellement qu'il ne trouvât le temps de s'exercer dans la carrière du théâtre qui devint la passion de toute sa vie. » (Biographie Universelle Michaud).
Ce petit texte érotique se trouve soigneusement caché au milieu d’un volume de textes galants par Dorat et Blin de Sainmore titré au dos « Recueil de pièces » et dont voici la liste :
L’Isle Merveilleuse, poème en trois chants, traduits du grec, suivi d’Alphonse ou l’Alcide Espagnol, conte très-moral. A Genève, 1768. 85-(1) pages. Frontispice par Ch. Eisen gravé par L. Legrand ; [le Pucelage nageur vient ensuite] ; Lettre amoureuse d’Héloïse à Abailard, traduction libre de M. Pope, par M. Colardeau. Nouvelle édition, revue et corrigée par l’auteur. A Paris, Chez la Veuve Duchesne, 1766. 30 pages. Frontispice et vignette par Ch. Eisen gravés par Massard ; Fanni ou la Nouvelle Paméla, Histoire anglaise par M. d’Arnaud. Troisième édition. A Paris, Chez L’Esclapart et la Veuve Duchesne, 1767. 75-(2) pages. Frontispice et vignette par Ch. Eisen gravés par De Ghendt ; Héroïdes ou Lettres en vers. Troisième édition revue, corrigée, augmentée et ornée de gravures, par M. Blin de Sainmore. A Paris, Chez Delalain, 1767. 144 pages. Cet ouvrage contient outre des avertissements et épîtres, une Lettre de Biblis à Caunus son frère, une Lettre de Gabrielle d’Estrées à Henri IV, une Lettre de Sapho à Phaon, une Lettre de Jean Calas à sa femme et à ses enfants, illustrés par 1 frontispice par H. Gravelot gravé par J. Alliamet, 1 vignette par Ch. Eisen gravée par De Longueil, 1 cul-de-lampe par Ch. Eisen gravée par De Longueil, 1 frontispice par Ch. Eisen gravé par J. F. Rousseau, 1 vignette par Ch. Eisen gravée par Massart, 1 cul-de-lampe par Ch. Eisen gravée par J. Alliamet, 1 frontispice par H. Gravelot gravé par J. Alliamet, 1 vignette par Ch. Eisen gravés par De Ghendt, 1 cul-de-lampe par Choffard, 1 frontispice par Ch. Eisen gravé par De Ghendt, 1 vignette par Ch. Eisen gravée par Massart, 1 grand cul-de-lampe final par Ch. Eisen gravée par De Ghendt. Dans ce dernier ouvrage chaque Lettre possède sa propre page de titre.
Ensemble relié à l’époque en plein veau écaille fauve, dos lisse orné richement orné, triple-filet doré en encadrement des plats, tranches rouges, titré au dos « Recueille de pièces ». Coiffe supérieure, et coins habilement restaurés. Bel exemplaire.
Références pour le Pucelage nageur : Gay, Bibliographie des ouvrages relatifs à l’amour, III, 886 ; Catalogue de l’exposition Eros au secret, Bnf, Paris, 2007-2008, pp. 178-179.
Provenance : Dubois de Crancé avec sa signature autographe sur le titre du premier ouvrage du volume « De Crancé Mre » pour De Crancé Mousquetaire (depuis l’âge de 14 ans en 1761 jusqu’en 1775). Il joua un rôle pendant la Révolution, membre du Comité de défense générale (ce qui deviendra le Comité de Salut Public). Le 9 décembre 1792 il fait partie de la délégation chargée d'annoncer à Louis XVI qu'il était autorisé à se choisir un défenseur. Il prend position pour que la Convention nationale juge le roi. Lors du procès du roi, il vote pour la culpabilité, contre la ratification du peuple, pour la mort et contre le sursis. Il devient Général de Brigade (1793). Député du Var sous le Directoire, il condamne le coup d’état du 18 brumaire et est aussitôt remplacé au ministère de la guerre. Dubois-Crancé met un terme à sa carrière politique. Il quitte alors l'armée et se retire à Balham, dont il devient le maire. Il engage son argent personnel afin de payer l'entretien du canal, aménager la route ainsi que la pompe à incendie de l'église. Il ouvre sa bibliothèque, forte de 6.000 volumes aux paysans du village. Il se consacre à l'organisation de la Société d'agriculture, des arts et du commerce de Mézières et publie plusieurs ouvrages. Il meurt à Rethel le 28 juin 1814, âgé de 66 ans.
BEL EXEMPLAIRE EN CONDITION D’ÉPOQUE.
VENDU