AURY Dominique [Publié sous le nom de Pauline REAGE] - Préface de Jean PAULHAN.
HISTOIRE D'O par Pauline Réage, avec une Préface de Jean Paulhan.
A Sceaux, chez Jean-Jacques Pauvert, 1954. [Achevé d'imprimer en octobre 1954 sur les presses A. Beurq
1 volume in-12 (18,5 x 12 cm), broché, de (3)-XX-(1)-243-(3) pages.
SECOND TIRAGE DE L’ÉDITION ORIGINALE, A 1.000 EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS.
Contrairement à ce qui est annoncé dans le justificatif de tirage, il ne s'agit pas d'exemplaires sur papier vergé mais sur papier vélin. Ce papier est d'ailleurs d'excellente qualité, épais, et ici absolument sans aucune rousseurs.
Exemplaire non rogné, découronné, tel que paru. La fragile couverture imprimée jaune est en parfait état, le dos est à peine marqué. Rare état de conservation proche du neuf.
TRÈS BEL EXEMPLAIRE.
L'histoire de l'édition d'Histoire d'O est trop connu pour en faire ici la redite. Le premier tirage (juin 1954) a été fait hors commerce à 600 exemplaires.
L'Histoire d'O est simple : une jeune femme libre et indépendante (libre sexuellement aussi, pour les années 1950) est emmenée par son amant dans un château, situé à Roissy, où l'on « dresse » les femmes. Elle y devient esclave, de son plein gré. Elle y souffre (elle doit s'accoutumer au fouet) et n'y connaît au fond que peu de plaisirs si ce n'est celui d'appartenir à quelqu'un. C'est dans le donjon de Samois qu'elle est marquée au fer rouge aux initiales de son maître et son sexe percé de deux anneaux dont l'un supporte le poids d'un lourd disque de métal décoré d'un triskell niellé d'or et où est gravé le nom de son propriétaire.
En 1994, Dominique Aury, âgée de quatre-vingt-six ans, s'est entretenue à ce sujet avec le New Yorker et a expliqué la genèse du récit : amoureuse de Jean Paulhan, elle voulait lui écrire une lettre d'amour en forme de roman : « Je n'étais pas jeune, je n'étais pas jolie. Il me fallait trouver d'autres armes. Le physique n'était pas tout. Les armes étaient aussi dans l'esprit. “Je suis sûr que tu ne peux pas faire ce genre de livres”, m'avait-il dit. Eh bien, je peux essayer, ai-je répondu. ». Pauline Réage expliquera aussi s'être avant tout inspirée de fantasmes (non sexuels) qu'elle avait eus enfant. Commentant le comportement de son héroïne dans Histoire d'O, Pauline Réage dira simplement : « C'est une destruction dans la joie ». L'ouvrage paraît avec une préface de Paulhan, visiblement émerveillé du cadeau : « Enfin une femme qui avoue ! Qui avoue quoi ? Ce dont les femmes se sont de tout temps défendues (mais jamais plus qu'aujourd'hui). Ce que les hommes de tout temps leur reprochaient : qu'elles ne cessent pas d'obéir à leur sang ; que tout est sexe en elles, et jusqu'à l'esprit. Qu'il faudrait sans cesse les nourrir, sans cesse les laver et les farder, sans cesse les battre. Qu'elles ont simplement besoin d'un bon maître, et qui se défie de sa bonté… » C'est d'ailleurs Paulhan qui avait insisté pour que ce roman, écrit pour lui seul à l'origine, soit publié.
LIVRE EMBLÉMATIQUE DE LA LITTÉRATURE ÉROTIQUE DU XXe SIÈCLE.
RARE DANS CET ÉTAT DE CONSERVATION.
VENDU
HISTOIRE D'O par Pauline Réage, avec une Préface de Jean Paulhan.
A Sceaux, chez Jean-Jacques Pauvert, 1954. [Achevé d'imprimer en octobre 1954 sur les presses A. Beurq
1 volume in-12 (18,5 x 12 cm), broché, de (3)-XX-(1)-243-(3) pages.
SECOND TIRAGE DE L’ÉDITION ORIGINALE, A 1.000 EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS.
Contrairement à ce qui est annoncé dans le justificatif de tirage, il ne s'agit pas d'exemplaires sur papier vergé mais sur papier vélin. Ce papier est d'ailleurs d'excellente qualité, épais, et ici absolument sans aucune rousseurs.
Exemplaire non rogné, découronné, tel que paru. La fragile couverture imprimée jaune est en parfait état, le dos est à peine marqué. Rare état de conservation proche du neuf.
TRÈS BEL EXEMPLAIRE.
L'histoire de l'édition d'Histoire d'O est trop connu pour en faire ici la redite. Le premier tirage (juin 1954) a été fait hors commerce à 600 exemplaires.
L'Histoire d'O est simple : une jeune femme libre et indépendante (libre sexuellement aussi, pour les années 1950) est emmenée par son amant dans un château, situé à Roissy, où l'on « dresse » les femmes. Elle y devient esclave, de son plein gré. Elle y souffre (elle doit s'accoutumer au fouet) et n'y connaît au fond que peu de plaisirs si ce n'est celui d'appartenir à quelqu'un. C'est dans le donjon de Samois qu'elle est marquée au fer rouge aux initiales de son maître et son sexe percé de deux anneaux dont l'un supporte le poids d'un lourd disque de métal décoré d'un triskell niellé d'or et où est gravé le nom de son propriétaire.
En 1994, Dominique Aury, âgée de quatre-vingt-six ans, s'est entretenue à ce sujet avec le New Yorker et a expliqué la genèse du récit : amoureuse de Jean Paulhan, elle voulait lui écrire une lettre d'amour en forme de roman : « Je n'étais pas jeune, je n'étais pas jolie. Il me fallait trouver d'autres armes. Le physique n'était pas tout. Les armes étaient aussi dans l'esprit. “Je suis sûr que tu ne peux pas faire ce genre de livres”, m'avait-il dit. Eh bien, je peux essayer, ai-je répondu. ». Pauline Réage expliquera aussi s'être avant tout inspirée de fantasmes (non sexuels) qu'elle avait eus enfant. Commentant le comportement de son héroïne dans Histoire d'O, Pauline Réage dira simplement : « C'est une destruction dans la joie ». L'ouvrage paraît avec une préface de Paulhan, visiblement émerveillé du cadeau : « Enfin une femme qui avoue ! Qui avoue quoi ? Ce dont les femmes se sont de tout temps défendues (mais jamais plus qu'aujourd'hui). Ce que les hommes de tout temps leur reprochaient : qu'elles ne cessent pas d'obéir à leur sang ; que tout est sexe en elles, et jusqu'à l'esprit. Qu'il faudrait sans cesse les nourrir, sans cesse les laver et les farder, sans cesse les battre. Qu'elles ont simplement besoin d'un bon maître, et qui se défie de sa bonté… » C'est d'ailleurs Paulhan qui avait insisté pour que ce roman, écrit pour lui seul à l'origine, soit publié.
LIVRE EMBLÉMATIQUE DE LA LITTÉRATURE ÉROTIQUE DU XXe SIÈCLE.
RARE DANS CET ÉTAT DE CONSERVATION.
VENDU