jeudi 6 juin 2013

Les Douze Douzains de Dialogues ou Scènes Péripatéticiennes de Pierre Louÿs, illustrées par André Collot. Edition clandestine des années 1935. Contrefaçon de l'originale. Tirage annoncé à 200 exemplaires numérotés.



Pierre LOUYS - André COLLOT, illustrateur

SCÈNES DE PÉRIPATÉTICIENNES. [DOUZE DOUZAINS DE DIALOGUES].

MCMIII [vers 1937]

1 volume grand in-8 (28,5 x 19,5 cm), broché, 132 pages. 12 illustrations hors-texte en couleurs dont 1 titre. Brochage faible, partiellement débroché. Quelques rousseurs. Papier vergé crème. Les illustrations sont tirées sur papier vélin teinté. Léger accroc à la partie supérieure du dos de la couverture imprimée, sans gravité.

NOUVELLE ÉDITION ET CONTREFAÇON.

Il s'agit d'une contrefaçon de l'édition originale de Douze Douzains de Dialogues de Pierre Louÿs. Tirage à 200 exemplaires réservés aux souscripteurs. Dutel indique que "le tirage de cette médiocre édition a probablement été très supérieur à ce nombre." (sans plus d'arguments).

TIRAGE A 200 EXEMPLAIRES. (Celui-ci porte le numéro 197).

Ce célèbre ouvrage de Pierre Louÿs a paru pour la première fois en 1927 par le librairie Robert Télin sous le voile de l'anonyme. Ces délicieux dialogues de l'érotomane patenté qu'était le discret Pierre Louÿs sont au nombre de 12 : Dialogues des Filles nues - Dialogues des Masturbeuses - Dialogues des Lécheuses - Dialogues des Phallophores - Dialogues des Goules - Dialogues des Amoureuses - Dialogue des Enculées - Dialogue des Chieuses - Dialogue des Pisseuses - Dialogues des Mères et enfin Dialogues des Enfants.

Ces courts textes pornographiques et fortement scatologiques presque à tout propos, donnent aux images qui les accompagnent, une saveur particulière. Ce sont 90 petits textes (sur les 144 textes prévus) au total écrits par Pierre Louÿs entre 1894 et 1899 et dont la forme serait inspirée du Dialogue des Courtisanes de Lucien de Samosate.


Nous ne résistons pas au plaisir de citer trois textes parmi les plus croustillants (d'ailleurs ils le sont tous...).

Renseignements sur un cul de gousse

« T’as aussi bouffé l’cul d’la fille à la patronne ? Non, c’est pour ce soir qu’a m’a dit d’rester. Tu y as fait, toi ? Oh ! dis-moi, c’ment qu’elle est, que je sache !… Elle est dépucelée, dis ? Dépucelée ? Tu parles qu’elle est dépucelée ! Si tu voyais la connasse qu’elle a ! j’y fourre la main comme dans ma poche. Mais elle a pas vingt ans ? Eh ben, elle a un entonnoir, je ne te dis que ça ! Et pis, tu ne sais pas ce qui t’attend, ma gosse. L’soir que j’y ai été, elle m’a couchée à poil sur le pieu, en soixante-neuf, elle sur moi. Un cul mouillé, mais mouillé à croire que la queue en sortait, tant que ça l’excitait, la gousserie. Elle me bavait dessus, je l’avais pas touchée. Ah ! mince ! Attends, t’as pas fini : j’y donne un coup de langue… j’la fous en chaleur, et alors tu peux pas deviner ce qu’il lui a sorti du con : on aurait dit la gueule d’une soularde qui dégobillait du sirop, et tout ça dans ma bouche, la vache. “Merde alors, vous vous êtes donc pas branlée depuis trois jours ?” que je l’y ai dit… »

La proposition

« Si tu étais bien gentil… Qu’est-ce que je ferais ? Regarde comment je me place. Tu veux foutre en levrette ? Non. Tu veux une minette par-derrière ? Non. Ma langue au trou de ton cul ? Pas ta langue. Ma pine ? Tu es long à comprendre, tu sais. Ça va te faire mal. C’est mon affaire. Je te dis de m’enculer. Bien, bien… Oh ! que c’est dur. Écarte-moi les fesses… Pousse bien au milieu… Tiens… la tête y est déjà. Ah ! ha ! Branle-moi, dis, branle-moi… Attends donc que tout soit entré ! Oh ! pas si au fond… tu me déchires… Ouvre les cuisses pour que je te branle mieux. Ah ! que je jouis… remue, dis… Ah ! ha ! je le fais ! » 

Dans la bouche

« Alors qu’est-ce que nous allons faire avant de nous quitter ? Moi, je n’en peux plus, tu sais. Voilà six fois que je mouille, je suis faible à me trouver mal… J’ai bien une idée, mais tu ne voudras pas. Qu’est-ce que tu en sais ? Je suis sûre que c’est encore quelque chose de dégoûtant. Oh ! dégoûtant… Je ne trouve pas du tout. Mais toi tu vas trouver ça dégoûtant, tu es si tourte. Dis-moi donc ce que c’est, grande sale. Tu n’as jamais fait pipi dans la bouche d’une fille ! Oh ! quelle horreur ! Eh bien, tu vas me le faire. Tant pis ! Tu as voulu que je parle. C’est demandé. Tu le feras. Sale cochonne ! Veux-tu bien te taire ! Ferme-moi la bouche avec ton chat. Mets-toi bien à genoux ; non, accroupie. Mets le trou sur mes lèvres. Là. Lâche tout maintenant, mais tout doucement : j’avalerais de travers. Et tu vas boire ce qui sortira ? Comme du champagne. Tu m’en feras autant, alors. Je veux goûter du tien. »

Références : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970, n°2366 (qui n'indique que 11 planches en couleurs dont un titre, nous avons une planche de plus) ; Pia, 385.


BON EXEMPLAIRE.

VENDU 

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