lundi 13 octobre 2025

Les Tableaux Vivants ou Mes Confessions aux Pieds de la Duchesse. Anecdotes véridiques tirées de mes amours avec nos libertines illustres et nos fouteuses de qualité, par un Rédacteur de la R. D. D. M. [i.e. Revue des Deux Mondes]. Amsterdam, 1870 [Bruxelles, Poulet-Malassis] 1 volume in-12 broché. Edition originale rare. Bon exemplaire de ce livre érotique clandestin rare, très bien écrit et publié en 1870.



Par un rédacteur de la R. D. D. M. [Gustave Droz ? Paul Perret ?]

Les Tableaux Vivants ou Mes Confessions aux Pieds de la Duchesse. Anecdotes véridiques tirées de mes amours avec nos libertines illustres et nos fouteuses de qualité, par un Rédacteur de la R. D. D. M. [i.e. Revue des Deux Mondes].

Amsterdam, 1870 [Bruxelles, Poulet-Malassis]

1 volume in-12 (17,2 x 11,1 cm environ) broché de 2 feuillets non chiffrés, 166 pages et 1 feuillet blanc à la fin. Exemplaire non rogné sous sa couverture muette de papier vert fin (usures à la couverture d'origine, le dos a été doublé avec du papier japon fin), couverture-chemise à rabats en papier fort vert et étiquette de titre imprimée sur le premier plat (moderne).

Edition originale publiée à Bruxelles par Poulet-Malassis en 1870.







Le texte est attribué à Paul Perret. Les initiales R.D.D.M. qui font penser à la Revue des Deux Mondes ont été mises là à dessein.

Dutel décrit un exemplaire sur Chine (18,3 x 12 cm) probablement unique. Par ailleurs une contrefaçon, en tous points identique (même pagination, même format et même libellé) est décrite par Dutel (n°1046). Il semble que Pia, Les Livres de l'Enfer (n°1393) et Enfer (n°1321) aient peut-être décrit la contrefaçon.

Notre exemplaire est imprimé sur beau papier vergé fort à pontuseaux verticaux.

Références : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1650 et 1880, n°1045 (titre reproduit identique à notre exemplaire) et n°1046 (pour la contrefaçon, le titre n'est pas reproduit) ; Enfer, 1321 ; Pia, Les Livres de l'Enfer, 1393 ; Bibliographie des ouvrages relatifs à l’amour, aux femmes et au mariage, par M. le C. dr***. Lille, 1899, 3 volumes, colonne 1174.

"Ouvrage libre, qui ne recule pas devant l’em­ploi des expressions les plus vives ; il est divisé en quinze chapitres. — Les initiales ci-dessus ne signifient-elles pas Revue des Deux Mondes ? On a attribué ces Tableaux à l’auteur d’Un été à la campagne ou Correspondance de deux jeunes Parisiennes, en un mot, à un fils de l’Académi­cien Droz." (extrait placé en tête d'une autre édition ancienne de ce texte).









Voici les titres des chapitres outre la Préface et un Épilogue : Chapitre I. Il ne faut pas baiser la mère. Chapitre II. La chair de poule. Chapitre III. Un mari d’Afrique. Chapitre IV. L’adultère en robe de mariée. Chapitre V. Sur une lunette, ou les bizarreries de la nature. Chapitre VI. La fraise. Chapitre VII. Secours aux veuves. Chapitre VIII. Un chapitre des liaisons dangereuses. Chapitre IX. Montre en argent ou le saut de Leucade. Chapitre X. Le bas gris-perle et l’étoile rouge. Chapitre XI. Sur un trône. Chapitre XII. Les matinées d’une courtisane. Chapitre XIII. La goule. Chapitre XIV. Les couvents à la mode. Chapitre XV. Le manche du gigot.

"— Ah ! c’est une opération délicate que de branler une vierge. Là, tout est expérience. On branle à l’aventure. Un soupir, un tressaillement doivent vous avertir que la crise est prochaine. Quelquefois l’ingénue se dérobe : — Vous al… vous allez trop fort ! Un homme d’esprit qui fut en même temps un grand libertin avait coutume de dire : — Dieu me fasse la grâce de me donner des doigts lestes ! La légèreté ne suffit pas : il faut encore toucher juste… Le clitoris fuit, il faut le saisir. Vous n’avez peut-être jamais branlé aucune de vos maîtresses, sans que dans le cours de ce travail elle ne vous ai dit : — Ce n’est pas là ! Que les hommes sont maladroits ! Les femmes savent bien mieux s’y prendre. C’est ce qui justifie Lesbos. Encore, quand deux femmes se rendent entre elles le service éminent de se branler l’une l’autre, la besogne n’est pas parfaite. La tribade la plus accomplie touche quelquefois à côté. — On n’est pas là ! me dit Valentine." (extrait)

"— Suzanne, ma chère Suzanne ! — Ne va pas croire que je ferai jamais à ce magot les mêmes caresses qu’à toi ! me disait Suzanne. Elle me suçait en même temps la bouche. L’adorable fille, ma glorieuse élève, n’avait jamais mis tant d’art dans l’acte sacré. Elle se soulevait et se laissait alternativement retomber sur moi. Mon membre pénétrait dans son sein jusqu’à la garde, puis sortait, rentrait encore. Bientôt sentant que le plaisir allait nous gagner malgré nous, elle demeura immobile, étroitement serrée contre, enconnée jusqu’à l’âme. Je glissai un doigt entre ses deux fesses brunes et satinées d’où s’échappait ce bouquet de soie noire qui était un de ses charmes le plus piquants. J’enfonçai ce doigt avec emportement ; j’aurai voulu toucher ses entrailles !" (extrait)



Bon exemplaire de ce livre érotique clandestin rare publié en 1870, petite merveille de texte ciselé avec délices.

Prix : 650 euros

lundi 22 septembre 2025

PIGAULT-LEBRUN (Charles-Antoine-Guillaume Pigault de l'Épinoy, dit) | L'enfant du bordel ou les aventures de Chérubin. Nouvelle édition. Sur l'imprimé de Paris MDCCC, Le Mans, à l'enseigne des citoyens du Maine (sans date, imprimé Rotterdam par Bergé, ca 1890) 2 parties en 1 volume in-12 broché. Bon exemplaire de ce livre érotique succulent peu commun dans toutes les éditions anciennes.



PIGAULT-LEBRUN (Charles-Antoine-Guillaume Pigault de l'Épinoy, dit)

L'enfant du bordel ou les aventures de Chérubin. Nouvelle édition.

Sur l'imprimé de Paris MDCCC, Le Mans, à l'enseigne des citoyens du Maine (sans date, imprimé Rotterdam par Bergé, ca 1890)

2 parties en 1 volume in-12 (17,4 x 11,2 cm) broché non rogné de 165 pages. Couverture muette de papier gris. Belle impression sur papier vergé de Hollande à pontuseaux verticaux. Bon état. Renforts de papier cristal ancien dans la marge intérieur de quelques feuillets. Une note bibliographique dactylographiée collée partiellement sur le bord de la page de titre.

Nouvelle édition.

Il existe plusieurs éditions sous cette adresse "Le Mans, à l'enseigne des citoyens du Maine". La nôtre est avec une rose en fleuron sur la page de titre. Elle est référencée sous le n°252 par Dutel dans sa Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1880 et 1920.  Elle a été imprimée selon Dutel vers 1890 à Rotterdam. Cette édition n'est pas illustrée.








L’Enfant du bordel, roman pornographique publié clandestinement pour la première fois en 1800, appartient à la veine satirique et libertine de Pigault-Lebrun, l’un des écrivains les plus mordants de la période révolutionnaire et consulaire. L’auteur, ancien militaire, dramaturge et romancier fécond, s’était fait une spécialité de peindre les travers de la société avec une verdeur de ton qui lui valut un grand succès populaire — et quelques ennuis avec la censure. L’Enfant du bordel s’ouvre sur une scène choc : un nourrisson abandonné, fruit des amours tarifées, trouvé dans une maison de débauche. Recueilli et élevé dans un milieu marginal, le personnage principal devient le miroir grossissant des hypocrisies sociales et morales de son temps. À travers ses aventures, Pigault-Lebrun dénonce l’hypocrisie des honnêtes gens, l’injustice des institutions et la cruauté de la morale officielle. Le roman alterne réalisme cru et satire sociale : derrière l’anecdote piquante et la description des mœurs légères, on sent l’intention philosophique et politique. Le titre même — L’Enfant du bordel — est une provocation qui vise à faire tomber les masques : ceux qui méprisent les filles publiques en fréquentent les lits, et ceux qui condamnent le libertinage ne sont souvent que ses clients assidus. L’ouvrage est publié en 1800, dans un moment charnière : la France sort des convulsions révolutionnaires et entre dans l’ère consulaire. Pigault-Lebrun, qui avait connu prison et exil sous l’Ancien Régime, saisit bien l’air du temps : ce besoin de liberté de mœurs, mais aussi cette fascination pour les marges et les exclus.









"[...] Cependant, cette vue m’avait mis en fureur, et je bandais. Ah ! je bandais… ; c’est cela que demandait madame de Sennerville. — Bandes-tu bien, mon ami ? me dit-elle en appuyant sa bouche sur la mienne, et en y introduisant une langue avec laquelle la mienne eut bientôt fait connaissance. Pour toute réponse je pris sa main que j’appuyai sur mon vit ; elle déboutonna ma culotte, et mit à l’air un membre d’une raideur qui lui promettait plus d’un assaut. — Allons, s’écria madame de Sennerville, à la besogne ! Alors les deux femmes travaillèrent à se dépouiller de leurs vêtements et me prièrent d’en faire autant. Le feu est redoublé, pour que l’absence de nos habits ne nous laisse pas apercevoir la rigueur de la saison. Nous voilà nus tous les trois. Madame de Sennerville gagnait à être vue ainsi ; et elle n’était pas déplacée auprès de Jeannette, qui était de la tête aux pieds un composé de grâces. Je croyais tout uniment que j’allais foutre les deux femmes chacune à leur tour, ou du moins madame de Sennerville ; combien j’étais loin de compte ! Je la prends dans mes bras, et, après un baiser voluptueux, je forme ma main entre ses cuisses… Oh ! surprise !… ce n’est point un conin, pas même un con, c’est un gouffre, dans lequel j’aurais pu, je crois, entrer tout entier ; aussi aurais-je débandé tout net, si la vue des charmes de Jeannette n’eût soutenu mon courage. Cependant, le mot de madame de Sennenville : A la besogne ! avait une signification à laquelle je ne m’attendais pas. Jeannette fouilla dans une petite armoire, dont sa maîtresse vient de lui donner la clef ; elle tire un godemiché, recouvert en velours, qui avait, sans exagération, six pouces de diamètre sur dix de long ; elle l’attacha autour de ses reins avec une ceinture de maroquin, et fut se coucher sur une chaise longue qui était dans le salon. Madame de Sennenville se mit sur Jeannette, et, à mon grand étonnement, elle se fit entrer tout entier dans le corps. Voyez ce qu’il vous reste, me dit-elle. Je ne voyais que son cul… ; c’était ce que demandait madame de Sennenville ; aussi, sans me faire prier davantage, je me mis à l’enculer. C’était la seule manière dont madame de Sennerville pouvait se procurer des jouissances ; aussi s’en donna-t-elle tant et plus pendant deux heures que les jouissances se multiplièrent. [...]" (extrait)

Bon exemplaire de ce livre érotique succulent peu commun dans toutes les éditions anciennes, ici très bien imprimé sur beau papier vergé de Hollande.

Prix : 600 euros

dimanche 10 août 2025

François Fléché (artiste) La Pornographie en Aveyron. Dessins de François Fléché, réalisés à la Sauclière dans un grand confinement des sens. Editions Litan, Fontaine, Isère, septembre 2020. Tirage à 50 exemplaires seulement. Livre érotique d'artiste au tirage confidentiel né de la pandémie de 2020.


François Fléché (artiste)

La Pornographie en Aveyron. Dessins de François Fléché, réalisés à la Sauclière dans un grand confinement des sens.

Editions Litan, Fontaine, Isère, septembre 2020

Album in-8 (23 x 17,3 cm) à l'italienne, en feuilles sous couverture à rabats de papier fort marron avec vignette en couleurs contrecollée sur le premier plat. 34 dessins érotiques reproduits en noir et blanc sur les aquarelles et dessins à l'encre de l'artiste.

Edition originale.

Tirage à 50 exemplaires seulement (celui-ci porte le n°2 et est signé au crayon par l'artiste).








Petit album fantasmatique dessiné pendant le confinement de 2020 ... laissant libre court à ses fantasmes l'artiste nous livre ici une série de dessins explicites ouverts à toutes les interprétations.

"achevé d'imprimer à toute vapeur à travers la boue au mois de septembre 2020 par l'imprimerie Arcane à Herblay, imprimé sur papier Munken 115 grammes, la maquette a été conçue sous canicule par Jean-Christophe Guédon."








Livre érotique d'artiste au tirage confidentiel né de la pandémie de 2020.

Déjà rare !

Prix : 250 euros

mercredi 30 juillet 2025

L'Histoire véridique de Blanche-Neige et des Sept Nains (vers 1940). Rareté absolue. Version pornographique illustrée du célèbre dessin animé de Walt Disney tiré des Contes de Grimm. Quelques exemplaires doivent subsister de cet ephemera curiosa de la plus grande rareté.


Ni GRIMM, ni Walt DISNEY [anonyme]

L'HISTOIRE VÉRIDIQUE DE BLANCHE-NEIGE ET DES SEPT NAINS. Neither by Grimm nor Walt Disney.

Livret in-12 à l'italienne (13,8 x 10,3 cm), agrafé, imprimé en noir, de 1 feuillet blanc, 1 feuillet de titre (verso blanc), 9 feuillets avec 8 dessins érotiques humoristiques sur le thème de "Blanche-Neige" reproduits en offset avec texte en regard et/ou au verso, 1 feuillet qui sert en quelque sorte d'achevé d'imprimer et qui se termine par ses mots : "Niether by Grimm, nor Walt Disney. [ni par Grimm, ni par Walt Disney] . Couverture papier beige imprimée en noir. Très bon état. Agrafe d'époque rouillée.

Sans nom, sans date, sans lieu [vers 1940]



AUCUNE MENTION DE TIRAGE.

Tirage clandestin très faible.

Petit livret présentant à la fois un texte pornographique mettant en scène les différents personnages de Blanche-Neige et des illustrations en relation avec ce texte. Voir photographies.

On notera quelques erreurs typographiques dans le texte et une mise en page maladroite, le tout dénotant le travail probable d'un amateur.

Par un soir que de Blanche-Neige
Le Prince astiquait le bouton
Et qu'elle faisait des arpèges
Sur sa quéquette et ses roustons,
Le nain Grincheux, de sa braguette
Sortant un paf longtemps à jeun,
Hurla : "Pas de jeu de branlette
Ici les autres sans les uns !"
Puis à ses copains : "Haut les bittes !
Commanda-t-il. Tous au départ
Pour la bataille des jésuites
Le cinq doigts contre Braquemart !"

(extrait)














Blanche-Neige (Snow White and the Seven Dwarfs) est le premier long-métrage d'animation et « classique d'animation » des studios Disney, sorti le 21 décembre 1937 au Carthay Circle Theater de Hollywood. Le film sort en France peu avant mai 1938. On peut supposer que cette parodie pornographique en français date des années ou des mois qui ont suivi la sortie française au cinéma, soit vers 1940, soit un peu après, le papier utilisé et l'aspect général du volume venant confirmer cette hypothèse.

Pur clandestin pornographique français d'avant-guerre, ce petit livret, sauf erreur de notre part, est resté inconnu de toutes les bibliographies consultées (Dutel, Pia, etc.) ainsi que de tous les dépôts publics français (aucun exemplaire cet ouvrage au catalogue collectif des bibliothèques de France (CCfr). Par ailleurs, pour l'avoir eu en mains, on sait qu'il existe une autre version, quasi identique, mais imprimée en bleu et avec 2 dessins différents.

Références : inconnu à toutes les bibliographies consultées (Dutel, Pia, etc.) - Absent de tous les dépôts publics consultés. Les plus grandes bibliothèques érotiques (Gérard Nordmann entre toutes) ne possédaient pas ce petit ouvrage.

Très bon exemplaire de cette rareté absolue qui entre dans la catégorie des ephemera curiosa.

Prix : 600 euros

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