mercredi 30 juillet 2025

L'Histoire véridique de Blanche-Neige et des Sept Nains (vers 1940). Rareté absolue. Version pornographique illustrée du célèbre dessin animé de Walt Disney tiré des Contes de Grimm. Quelques exemplaires doivent subsister de cet ephemera curiosa de la plus grande rareté.


Ni GRIMM, ni Walt DISNEY [anonyme]

L'HISTOIRE VÉRIDIQUE DE BLANCHE-NEIGE ET DES SEPT NAINS. Neither by Grimm nor Walt Disney.

Livret in-12 à l'italienne (13,8 x 10,3 cm), agrafé, imprimé en noir, de 1 feuillet blanc, 1 feuillet de titre (verso blanc), 9 feuillets avec 8 dessins érotiques humoristiques sur le thème de "Blanche-Neige" reproduits en offset avec texte en regard et/ou au verso, 1 feuillet qui sert en quelque sorte d'achevé d'imprimer et qui se termine par ses mots : "Niether by Grimm, nor Walt Disney. [ni par Grimm, ni par Walt Disney] . Couverture papier beige imprimée en noir. Très bon état. Agrafe d'époque rouillée.

Sans nom, sans date, sans lieu [vers 1940]



AUCUNE MENTION DE TIRAGE.

Tirage clandestin très faible.

Petit livret présentant à la fois un texte pornographique mettant en scène les différents personnages de Blanche-Neige et des illustrations en relation avec ce texte. Voir photographies.

On notera quelques erreurs typographiques dans le texte et une mise en page maladroite, le tout dénotant le travail probable d'un amateur.

Par un soir que de Blanche-Neige
Le Prince astiquait le bouton
Et qu'elle faisait des arpèges
Sur sa quéquette et ses roustons,
Le nain Grincheux, de sa braguette
Sortant un paf longtemps à jeun,
Hurla : "Pas de jeu de branlette
Ici les autres sans les uns !"
Puis à ses copains : "Haut les bittes !
Commanda-t-il. Tous au départ
Pour la bataille des jésuites
Le cinq doigts contre Braquemart !"

(extrait)














Blanche-Neige (Snow White and the Seven Dwarfs) est le premier long-métrage d'animation et « classique d'animation » des studios Disney, sorti le 21 décembre 1937 au Carthay Circle Theater de Hollywood. Le film sort en France peu avant mai 1938. On peut supposer que cette parodie pornographique en français date des années ou des mois qui ont suivi la sortie française au cinéma, soit vers 1940, soit un peu après, le papier utilisé et l'aspect général du volume venant confirmer cette hypothèse.

Pur clandestin pornographique français d'avant-guerre, ce petit livret, sauf erreur de notre part, est resté inconnu de toutes les bibliographies consultées (Dutel, Pia, etc.) ainsi que de tous les dépôts publics français (aucun exemplaire cet ouvrage au catalogue collectif des bibliothèques de France (CCfr). Par ailleurs, pour l'avoir eu en mains, on sait qu'il existe une autre version, quasi identique, mais imprimée en bleu et avec 2 dessins différents.

Références : inconnu à toutes les bibliographies consultées (Dutel, Pia, etc.) - Absent de tous les dépôts publics consultés. Les plus grandes bibliothèques érotiques (Gérard Nordmann entre toutes) ne possédaient pas ce petit ouvrage.

Très bon exemplaire de cette rareté absolue qui entre dans la catégorie des ephemera curiosa.

Prix : 600 euros

mardi 22 juillet 2025

40 "GAULOISES" Chansons de salles de garde | Sans lieu ni date, ni nom [vers 1950] Tirage hors commerce à 350 exemplaires seulement. Nombreuses compositions libres en couleurs au pochoir par un artiste qui reste un mystère. Bel exemplaire pour ce curiosa peu commun et peu connu.



[Anonyme]

40 "GAULOISES" Chansons de salles de garde.

Sans lieu ni date, ni nom [vers 1950]

1 volume grand in-8 (29 x 19,5 cm) de 214 pages. Nombreuses illustrations en couleurs au pochoir dans le texte. Chansons avec partitions musicales, paroles. En feuilles, sous couverture rempliée de papier gris avec sur le premier plat le titre imprimé en vert (casque gaulois reprenant le logo de la marque de cigarettes "Gauloise"). Conservé sous son papier cristal d'origine, très frais, proche du neuf. Emboîtage éditeur (légers frottements). Rares rousseurs.

Tirage à 350 exemplaires sur papier pur fil Johannot.




"Paquet de "Gauloises" tiré, aux dépens d'un amateur, à un petit nombre d'exemplaires, est réservé aux seuls souscripteurs" (avertissement imprimé au verso du faux-titre).

Ce volume contient 40 chansons paillardes ou chansons de salles de garde comme l'indique le titre. On y retrouvera les grands classiques du genre tels que : La chanson de Bicêtre - La femme du roulier - Les trois orfèvres - La pompe à merde - Les Filles de La Rochelle - La digue du cul - Le Père Dupanloup - Les poils du cul - Les filles de Camaret - Le cocu de Paramé - etc. 










L'illustration de ce beau volume, restée anonyme, est riche et très amusante, souvent très libre. Personne n'a, semble-t-il, trouvé la paternité de ces belles compositions libres qui se situent à la croisée entre Albert Dubout et Georges Pavis. Le coloris est exécuté au pochoir. Chaque chanson s'ouvre en belle page par une vignette phalli-métronomique, imprimée en noir et rose. Chaque chanson est ensuite illustrée en première page d'une seule ou deux compositions en lien. Les paroles des chansons sont calligraphiées. La dernière chanson est illustrée d'une composition en tête et un cul-de-lampe à la fin (sanglant).

Pour Jupiter, façon vraiment divine,
Le con lui pue, il aime le goudron ;
D'un moule à merde, il fait un moule à pine
Et bat le beurre au milieu de l'étron,
Cette façon est cruellement bonne
Pour terminer un gueuleton joyeux :
Après l'dessert, on s'encule en couronne,
Enculons-nous, c'est le plaisir des dieux. (extrait du Plaisir des Dieux)

Référence : inconnu à Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970 ; aucun exemplaire à la Bnf (sauf erreur de notre part)






Bel exemplaire de ce joli curiosa peu connu.

Prix : 600 euros

jeudi 3 juillet 2025

Gustave DROZ (?) | Paul AVRIL (illustrateur) Un été à la campagne. Pour servir à l'histoire de nos mœurs. Correspondance de deux jeunes parisiennes recueillie par un auteur à la mode. M DCCC LXVIII [1868, sans lieu ni date] [Bruxelles, H. Kystemaeckers, ca 1883] 1 volume in-12 (18,2 x 11,2 cm) de 146 pages et 4 pages de catalogue à la fin. Avec 9 tirages photographiques d'après les aquarelles de Paul Avril. Tirage à 100 exemplaires seulement. Rare et bel exemplaire bien relié à l'époque.



Gustave DROZ (?) | Paul AVRIL (illustrateur)

Un été à la campagne. Pour servir à l'histoire de nos mœurs. Correspondance de deux jeunes parisiennes recueillie par un auteur à la mode.

M DCCC LXVIII [1868, sans lieu ni date] [Bruxelles, H. Kystemaeckers, ca 1883]

1 volume in-12 (18,2 x 11,2 cm) de 146 pages et 4 pages de catalogue à la fin. Avec 9 tirages photographiques d'après les aquarelles de Paul Avril (ajoutées au moment de la reliure vers 1890-1900).

Reliure bradel pleine percaline rouge, titre et fleuron dorés au dos, doublures et gardes de papier décoré, relié sur brochure (non rogné). Les deux plats de couverture muette du brochage original ont été conservées (notes manuscrites explicatives sur cette édition au crayon de bois sur le premier plat de couverture grise).



Ce livre a été tiré à 100 exemplaires non mis dans le commerce.

Un des ex. imprimés sur papier vélin fort. Texte encadré d'un filet noir.

L'édition originale a paru pour la première fois à Bruxelles en la fin de l'année 1867 et porte la date de 1868 comme notre édition. Poulet-Malassis en a été l'éditeur.

Cet ouvrage fut condamné par le tribunal correctionnel de Lille le 6 mai 1868. "Cette débauche d'esprit est d'autant plus dangereuse qu'elle n'effarouche pas le lecteur et corrompt les imaginations en rendant presque le vice aimable" (Fernand Drujon, Catalogue des ouvrages poursuivis, supprimés ou condamnés".

Il fut néanmoins plusieurs fois réimprimé en peu de temps.



"Un été à la campagne n'est pas seulement un petit roman plein d'esprit, et du plus gaulois, c'est encore une des productions les plus singulières de la fin du second Empire, dont il évoque le dévergondage plein de bonhomie et de simplicité. Cette époque sut allier les raffinements et l'élégance avec beaucoup de bon sens. L'apparence pleine de chic, de gaieté et en même temps d'une louable pondération qu'avait la société sous Napoléon III fait tout le charme de cette amusante production mi-innocente, mi-licencieuse, mais dans laquelle aucune expression grossière ne vient blesser le lecteur." (Guillaume Apollinaire, introduction à l'édition de 1900).









Ce livre fut immédiatement condamné à la destruction pour outrages à la morale publique et aux bonnes mœurs. Il se plaît à dépeindre la découverte des plaisirs charnels de deux adolescentes. ''Comme nous ne voulons pas prendre notre monde en traître, noue engageons fort les gens à principes sévères, à mœurs aussi austères que leurs principes, nous engageons fort les chastes, les dévots, les prudes et tous ceux, en un mot, qui ont la prétention de faire leur salut à grand renfort de macérations et de continence, à se bien garder d'ouvrir ce livre, dont la lecture compromettrait gravement, nous les en prévenons, les chances qu'ils peuvent avoir à une stalle numérotée dans le paradis.'' (Avant-propos des éditions anciennes).

''Ce roman érotique moderne attribué à la plume élégante de Droz peut soutenir la comparaison avec d'autres productions de XVIIIème siècle en ce genre. Il offre cette particularité, comme Gamiani, que, bien qu'on y trouve des scènes d'une extrême licence, on n'y rencontre pas une seule expression libre. Cette débauche d'esprit est d'autant plus dangereuse qu'elle n'effarouche pas le lecteur et corrompt les imaginations en rendant presque le vice aimable.'' (Perceau).

Notre édition "tirée à 100 exemplaires" millésimée 1868 a été imprimée en réalité vers 1883 à Bruxelles par H. Kistemaeckers. Elle est imprimé sur papier vergé à pontuseaux horizontaux ou sur un papier vélin (notre ex.). Elle était vendue 15 francs.







La suite de 9 dessins érotiques par Paul Avril a été faite pour l'édition donnée en 1905 par C. Hirsch (tirés en héliogravure). Notre suite est en tirage photographique à très petit nombre.

Références : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1880 et 1920, n°868

Bel exemplaire en jolie reliure de l'époque parfaitement conservée. Avec la suite libre de Paul Avril en tirages photographiques.

Prix : 650 euros

lundi 30 juin 2025

[Ernest FEYDEAU ?] [Jules-Adolphe CHAUVET ?, illusrtrateur] Confessions galantes d'une femme du monde ou le Roman de mon alcôve. Au Palais-Royal, chez feue la Veuve Girouard, très connue, 1899 [Paris, E. Gaucher] 1 volume in-12 broché. Avec la très rare suite de 60 estampes érotiques gravées sur cuivre et tirées sur chine.



[Ernest FEYDEAU ?] [Jules-Adolphe CHAUVET ?, illusrtrateur]

Confessions galantes d'une femme du monde ou le Roman de mon alcôve.

Au Palais-Royal, chez feue la Veuve Girouard, très connue, 1899 [Paris, E. Gaucher]

1 volume in-12 (18 x 11,5 cm) broché de 128 pages. Très bon état. Couverture en papier crème avec titre en noir au dos en long. Le texte est imprimé sur un beau papier vergé blanc à pontuseaux horizontaux (non signalé par Dutel).

Avec la très rare suite de 60 estampes érotiques gravées sur cuivre et tirées sur chine (à grandes marges non coupées). Les estampes ont été intercalées à leur place correspondant au texte du volume. Quelques rousseurs sur quelques planches seulement sinon ensemble très frais et à grandes marges.

L'ensemble est conservé dans un beau portefeuille ancien de maroquin vert avec roulette dorée sur le pourtour, doublé de tabis de soie verte sombre, avec coupe papier en os encore présent.

Nouvelle édition.

Tirage à petit nombre non précisé (sans doute 250 exemplaires).

La suite de gravures qui est jointe ici est celle qui a été faite pour l'édition de 1872 "A Chirleshurt" (Dutel, n°162).

La suite est complète en 60 estampes d'après les descriptions consultées. Elle est tirée sur papier de chine (il semble que ce soit des feuilles de chine recoupées sur lesquelles étaient initialement imprimées quatre compositions). Les estampes comportent un numéro gravé au bas qui correspond au numéro de page de l'édition de 1872 (en réalité 1876 ou un peu après) en 108 pages. Dans notre exemplaires les feuillets de chine ont été placés à leur bonne place (qui correspond au texte que les compositions illustrent).

Cette suite qui est fort rare a été utilisée pour plusieurs éditions de ce texte, à savoir 1872, 1879, etc. On peut supposer que cette suite a été détruite, soit accidentellement, soit par une saisie des autorités de police (rien n'est documenté à ce sujet qui reste à étudier).

Personne ne s'est jusque là risqué à donner un nom à l'artiste qui produisit cette importante suite érotique (l'une des plus importantes en nombre de gravures pour l'époque). Nous pensons immédiatement à Jules Adolphe Chauvet. Cette piste mériterait en tous cas d'être creusée tant le style et l'époque semblent tout indiqués pour cet artiste spécialiste de ce genre de productions clandestines en parallèle de son œuvre d'artiste plus conventionnel. On sait d'ailleurs qu'il illustra l'autre texte d'Ernest Feydeau "Souvenirs d'une cocodette" publié en 1877. Il illustra également avec un grand nombre d'estampes (100) les Mémoires de Casanova.



Les bibliographes sont bien embrouillés sur cet ouvrage et cette suite de gravures. Selon Galitzin, la première édition, sans date, serait de 1864 avec la rubrique: "Au Temple de Volupté, l'an des plaisirs", illustrée également de 60 gravures. Perceau donne la date de 1869, ce qui n'est pas possible, et ne l'indique que d'après Fraxi, qui ne l'a pas vu davantage. 

Cet ouvrage a été attribué à Ernest Feydeau (1821-1873), père du célèbre vaudevilliste, romancier et auteur de Fanny, le fameux roman sur l'adultère qui défraya la chronique.

Cet "ouvrage, rare complet, peut passer pour un bon manuel de la science amoureuse" (Galitzin).









"Que fait-elle donc, bon Dieu ? me demandai-je, jamais la pensée que cet endroit du corps pût procurer un plaisir quelconque ne m’était venue à l’esprit, et voilà cependant que je commençais à ressentir, chez moi, dans les mêmes parages, quelques chatouillements particuliers de nature à m’éclairer. M. de Vycabré se releva et soutint ma tante dont l’énervement paraissait excessif. Cet état d’abattement ne dura pas. Hélène reprit ses sens et enlaça le comte en l’embrassant avec ardeur. — Viens maintenant, mon adoré, disait-elle ; mais comment ? — Tourne-toi, chérie, appuie-toi sur ce meuble informe. A ma grande stupéfaction, Hélène se mit debout, et par des mouvements rapides et fiévreux, défit le pantalon du comte, puis releva sa chemise sous son gilet. Alors je vis un objet tellement extraordinaire pour moi, que je fus sur le point de jeter un cri. Quel pouvait bien être ce membre inconnu, dont la tête rose, dont la longueur et la grosseur me parurent monstrueux." (extrait)

Références : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1880 et 1920, n°167 ; Perceau 37-9 seulement cité et décrit sommairement ; Galitzin 383 (autre édition) ; Gay-Lemonnyer I, 654 (autre édition).







Bel exemplaire de cette jolie édition de 1899 accompagnée de la rarissime suite de gravures érotiques déjà utilisée dans l'édition Chirleshurst (1872).

Prix : 2 500 euros

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