mardi 9 décembre 2025

Le magnétophone indiscret, roman inédit par Gérald Buron (Léon Puttmans et Charles Dortant) | 1965 | Avec 16 photographies en couleurs (ektachrome) tirées sur papier glacé. Rare clandestin pour cette période où la pornographie se vendait sous le manteau. Bel exemplaire.



Gérald BURON [Léon Puttmans et Charles Dortant]

Le magnétophone indiscret. Roman inédit.

Editions de la Colonne d'Airain, à Pallavas (sans date, ca 1965) [i.e. Bruxelles, Léon Puttmans et Charles Dortant]

1 volume in-8 (20,8 x 14,9 cm) broché de 174 pages et 1 feuillet non chiffré (blanc) et avec 16 photographies en couleurs sur papier glacé brochées à la fin du volume (dont une sur double page). Couverture en papier rose imprimée en noir. Légères insolations à la couverture. Volume par ailleurs d'une grande fraîcheur.

Edition originale illustrée par la photographie en couleurs.










Cet ouvrage, selon Dutel, est l'oeuvre d'un auteur bruxellois, employé de banque. Il est sans conteste le meilleur écrivain pornographique de la seconde moitié du XXe siècle. Ses romans d'une perversion extrême, servie par un style brûlant, ont pour thème la masturbation, seule ou à plusieurs, l'exhibition et l'inceste. Publiés par Léon Puttmans et Charles Dortant.

"Brusquement la femme se pencha davantage. Sa bouche se referma, chaude et vorace, sur le bout du membre. Antoine eut un brusque sursaut puis il s’abandonna à cette nouvelle caresse. Il tendit vers la bouche son sexe tout à coup devenu énorme lui semblait-il. Ensuite il se courba au-dessus de la femme, caressa ses cheveux, son cou, ses aisselles. Il promena ses paumes sur le dos dénudé, eut une sensation veloutée au bout des doigts. Mais il ne put se retenir. Le sperme gicla brutalement dans la bouche de la femme. Cependant, quand elle se redressa, sa bouche était nette, ce qui stupéfia Antoine. Elle allait vraiment jusqu’au bout des choses… — Ça vous étonne ? fit-elle en souriant. — Un peu… nous nous connaissons à peine… c’est tellement intime que d’avaler ça… — Ne me demandez pas pourquoi mais pour vous je ferais bien d’autres choses… et cependant je n’ai aucun espoir de vous conquérir ni aucune ambition… Je ne suis ni intelligente ni jeune. Mon temps est passé. Tout ce que je puis faire c’est d’accepter ce qui s’offre à moi. Ce qui vient de se passer entre nous provient de ce que vous avez surpris ce petit jeune homme qui sortait de mon appartement. Vous devez penser beaucoup de mal à mon propos. Il ne peut en être autrement. Je me suis conduite comme une dépravée." (extrait)











Référence : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970, n°1903.

Les photographies, très explicites, tirées à la manière des ektachromes, sont un ornement essentiel de ce volume devenu rare.

Bel exemplaire de ce joli clandestin illustré par la photographie en couleurs.

VENDU

jeudi 4 décembre 2025

Gil STEPHANE [Georges ROQUE] | LA CROISIERE ROSE. Editions Carmin. 8, rue de Chanzy - Rennes. Dépôt légal 2ème trimestre 1966. 1 volume in-8 broché. Edition originale. Exemplaire enrichi d'une photographie originale d'époque contrecollée en regard du titre (12 x 8 cm). Roman pornographique clandestin '60 peu commun.


Gil STEPHANE [Georges ROQUE]

LA CROISIERE ROSE.

Editions Carmin. 8, rue de Chanzy - Rennes. Dépôt légal 2ème trimestre 1966.

1 volume in-8 (19,5 x 14 cm) de 189 pages. Couverture éditeur en papier rouge imprimée en noir sur le premier plat. Texte imprimé sur bon papier resté bien blanc (papier chiffon).

Edition originale.

Exemplaire enrichi d'une photographie originale d'époque contrecollée en regard du titre (12 x 8 cm).

Selon la classification de Dutel ce texte est de Georges Roque (Groupe J). Le texte est pornographique de bout en bout et se caractérise par des phrases courtes.









"Un frisson la parcourut. L'homme n'avait rien contre les idées de la belle et il en eut bientôt le fruit. Se penchant sous lui, elle donna de la tête dans son bassin. Et il vit bien où elle voulait en venir quand elle baisa le bas-ventre. Agnès s'empara de la verge avec un plaisir qui faisait briller ses yeux. Son amant se mit à soupirer bruyamment, car elle s'appliquait si bien à le sucer qu'il en éprouvait une joie indélicate. La charmante jeune femme savourait la biroute en pressant ses lèvres dessus. Elle l'aspirait avec une ferveur d'amante follement éprise. Comme sa langue savait aussi jouer dessus ! Le mâle gémissait de plus en plus fort, et des hennissements lui échappaient. Il secoua son dos, prit sa tête à deux mains, comme un personnage fou de douleur, mais son jeu expressionniste, — yeux exorbités, lèvres grimaçantes, — témoignait d'une brûlante volupté et non d'une douleur poignante, embrasant tout son corps. Agnès léchait les couilles, appuyait ses lèvres sur le bas-ventre et revenait sur la bite que sa bouche entourait d'un précieux anneau tendre et chaud. Le mâle soudain l'écarta : — Va-t'en, je n'en peux plus ! C'est trop fort !... Il avait besoin de souffler un peu. C'est qu'elle ne lui laissait pas de répit, la garce ! Et elle consentit à ne plus le toucher pendant trois minutes, se contentant, — ce qui n'avait rien de déplaisant ! — de recevoir de lourdes paumes sur ses mamelons malaxés alors en bonne et due forme... La jeune femme se mit à son tour à soupirer, émue par le travail de son partenaire. Puis il eut si envie d'elle qu'il se rapprocha, tout contre son corps, collant sa bite au sexe mouillé de la belle fille. Il dut prendre une autre position, voulant voir ses fesses. Et ces dernières se plaquèrent contre le bassin, tandis que le dos de la jeune femme collait au torse de Sylvain, fort ébranlé. Il exerça un savoureux frottement contre la jolie créature, qui commença de roucouler en sentant la biroute grossie par sa succion venir s'écraser contre son cul et le porter au septième ciel... — Tu es bien, bien, ma chérie ? Elle répondit en branlant la tête. C'est que la forte émotion ne lui laissait plus le temps de parler... L'homme chercha le vagin, en passant par l'arrière, et engloutit sa verge très profondément. Tous deux couchés sur le même côté, s'ils se tournaient le dos, leurs corps rivés l'un à l'autre, plus proches et plus unis que jamais." extrait pp. 18-19.

Référence : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970, n°1318 (ouvrage pornographique du Groupe J).

Bel exemplaire de ce livre peu commun, ici enrichi d'une photographie.

Prix : 350 euros


Liens vers d'autres livres

Related Posts with Thumbnails