mercredi 30 avril 2025

DEDE LAMOUREUX | LES PAILLARDS | Paris, Série Collection, sans date (ca 1960). 1 volume in-12 (20,2 x 13,7 cm) broché de 199 pages, avec 7 illustrations hors-texte dont une en titre frontispice. Edition originale. Tirage unique annoncé à 500 exemplaires numérotés. Très bon exemplaire de ce livre érotique clandestin joliment illustré et peu commun.



DEDE LAMOUREUX

LES PAILLARDS

Paris, Série Collection, sans date (ca 1960)

1 volume in-12 (20,2 x 13,7 cm) broché de 199 pages, avec 7 illustrations hors-texte dont une en titre frontispice (chaque illustration est tirée dans une couleur différente). Les illustrations et le titre sont imprimés sur papier glacé. Le texte est encadré d'une frise et imprimé sur beau papier de qualité resté bien blanc. Couverture en papier texturé vert imprimé en or sur le premier plat et au dos. Très bon état. 

Edition originale.

Tirage unique annoncé à 500 exemplaires numérotés au composteur (notre exemplaire porte le numéro 000078)












Edition publiée au début des années 1960. Elle est ornée de 6 illustrations (plus le titre) dont certaines sont identiques (artiste) à celles de l'Aquarium des Voluptés. Il s'agit d'une réédition de L'Amour Paillard publié pour la première fois en 1923. Ouvrage condamné pour la première fois le 22 octobre 1962.

Référence : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970, n°2128.

"Jacques et Annette roulèrent en bas des fauteuils. L’attaque s’engageait passionnée : sous la vaillante chevauchée d’amour, Annette râlait dans un désordre incomparable ; c’était à croire que jamais son mari ou d’autres, s’ils la labourèrent, ne surent provoquer ses vibrations à un tel degré. Elle s’épanouissait sous la puissance de cet homme, qui, la queue dans son vagin, la patouillait aux seins et aux fesses, lui léchait la bouche, lui meurtrissait le ventre sous la rudesse de ses secousses. Il ne cessait pas de la manœuvrer ; le sperme jaillissait à grosses gouttes épaisses et gluantes ; elle le recevait dans la matrice, elle se mourait, elle ne voulait pas laisser Jacques s’évader de ses bras, elle le pressait de toutes ses forces contre sa poitrine, elle le mangeait de baisers, elle lui susurrait dans l’oreille les plus doux propos, elle l’encourageait à tout oser, et il la bourrait de nouveau de gros coups de queue. [...]." (extrait)








Très bon exemplaire de ce livre érotique clandestin joliment illustré et peu commun.

Prix : 650 euros

jeudi 3 avril 2025

La Marquise de Sade [auteur non identifié]. Les Buveuses de Larmes. Sadisme anglais. Paris, Maison Mystère, 1904 [Amsterdam, imprimerie Cosmopolite] [Paris, Duringe]. 1 volume in-8 broché. Edition originale rare. Bon exemplaire de cette édition clandestine rare de la littérature sadomasochiste de l'époque 1900.



La Marquise de Sade [auteur non identifié]

Les Buveuses de Larmes. Sadisme anglais. Par la Marquise de Sade.

Paris, Maison Mystère, 1904 [Amsterdam, imprimerie Cosmopolite]

1 volume in-8 (20,5 x 14,2 cm) broché de (4)-148 pages. Couverture muette d'époque en papier simili chagrin orange. Quelques légères marques à la couverture. Intérieur complet et en bon état. Minimes déchirures marginales à quelques feuillets sans gravité. Papier vélin fin ordinaire.

Edition originale rare.

Edition publiée à Paris par Duringe en 1904. Elle fut imprimée par C. Renaudie sur un papier vélin. Elle porte la mention fictive d'impression à Amsterdam.

La Maison Mystère (dont on emprunte ici le nom) était le nom donné dans les années 1880 par les parisiens à une maison de rendez-vous de la rue Duphot, tenue par Berthe Leroy, qui avait défrayé la chroniquez policière et judiciaire (Dutel).

L'auteur serait le même que celui de La Maîtresse et l'Esclave. L'auteur a voulu prouver que le sadisme n'est pas exclusivement l'apanage du sexe brutal, et que les femmes, lorsque la passion de faire souffrir arme les bras, savent déployer une férocité digne des tyrans les plus raffinés.








"[...] Puis, doucement, en une caresse d’infinie douceur, elle passait ses mains sur le dos, les maigres fesses de la petite Jenny, qui, attachée devant elle, pleurait en silence. Il y eut une courte halte. On n’entendit que les grognements, les soupirs de la suppliciée. Puis Milady qui disait : — Eh bien ! Que vous en semble. Voulez-vous maintenant le bouleau. Vous êtes-vous décidée à corriger Jenny ? Maggy ne répondait pas. Sur un signe de Milady l’exécutrice recommençait. À présent elle tapait de toute la force de sa poigne vigoureuse, de toute la puissance afflictive de la courbache. Et sur les chairs tuméfiées par les coups précédents, la morsure fut intolérable. Maggy criait : — Oui ! Oui ! Votre Grâce est la maîtresse. Mais c’est terrible ! Oh ! Cessez ! Oui... Pauvre petite Jenny ! Mon enfant chérie, pardonne moi ! Je ne te ferai pas bien mal !... Mais cessez donc ! Oh ! Oh ! la verge ! Vite donnez la verge. Elle s'épuisait en efforts stériles pour l’atteindre, stimulée par les coups, l’horrible morsure de la courbache. Mais le joug qui pesait sur sa nuque empêchait ses bras de l’atteindre. Une femme la lui tendait. Et l’on entendit la voix fluette et tremblante de Jenny. — Frappe mère. Bats-moi puisque tu ne peux faire autrement. Mais ne crains pas que moi je te frappe, je ne le ferai jamais. Et Maggy de la verge de bouleau effleura le derrière de Jenny d’un effleurement léger. Au même instant elle recevait sur la vulve le plus épouvantable coup qu'elle ait senti. — Pas de comédie ! commandait Milady. Et ce fut une scène atroce et plaisante, que ces trois femmes ! L’exécutrice frappant Maggy à coups redoublés de la redoutable courbache, et Maggy, hurlant, suppliant, demandant à Jenny de lui pardonner, lui cinglait le derrière de la verge de bouleau, tandis que l'enfant criant et hurlant aussi, implorant sa mère et Milady. — Oh ! ça fait mal ! Oh ! j’en mourrai. C’est sûr... Je n’y résisterai pas ! Oh ! Milady pitié ! Maman ! Maman ! Tu frappes si fort... Oh ! si tu savais ! Et Maggy entre ses hurlements et ses cris : — Pardon ! Oh ! pardon, ma fille chérie ! Oh ! je ne peux pas... Je ne peux pas frapper moins fort... Je dis que je ne peux pas... Et pas plus fort non plus... Ah ! cessez, vous, là, derrière, Milady, dites-lui donc de cesser ! Dieu vous punira, Milady... C’est sûr ! Vous êtes une méchante femme... Dieu... Elle poussait un cri d’agonie, s’évanouissait, sous un tel coup de courbache, qu’il avait coupé la chair, tel le tranchant d'une lame, et que l’anus et la vulve, en un cloaque, ne faisaient plus qu’un orifice. Le sang jaillissait à flots, un sang noir mêlé de caillots et de mucosités. La petite fille, cessant d’être frappée, avait cessé ses cris. Mais la douleur tordait encore son pauvre petit corps. Sa figure livide et contractée [...]" (extrait).






Références : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1880 et 1920, n°92 (il existe un autre type d'exemplaires identiques mais avec une page de titre avec le fleuron Scientia Duce et imprimés sur papier vergé de Hollande et tirés à 250 exemplaires, Dutel n°93).



Bon exemplaire de cette édition clandestine rare de la littérature sadomasochiste de l'époque 1900.

Prix : 650 euros